Logo Aideauxtd

  • li:not(.tcb-excluded-from-group-item)"> Nos offres

Pour comprendre le cours et la méthode.

Pour apprendre efficacement

NEW ! Outil révolutionnaire.

Pour s'entrainer

Pour vous tester

Pour réviser

Pour réussir vos TD

Pour un accompagnement personnalisé

Pour vous améliorer

  • ul > li > a:not(.tcb-excluded-from-group-item)"> Réussir les rattrapages
  • ul > li > a:not(.tcb-excluded-from-group-item)"> Blog
  • ul > li > a:not(.tcb-excluded-from-group-item)"> Augmenter tes notes
  • ul > li > a:not(.tcb-excluded-from-group-item)"> QCM
  • ul > li > a:not(.tcb-excluded-from-group-item)"> Méthodologie
  • ul > li > a:not(.tcb-excluded-from-group-item)"> Qui sommes nous ?
  • ul > li > a:not(.tcb-excluded-from-group-item)"> Avis d'étudiants
  • ul > li > a:not(.tcb-excluded-from-group-item)"> Contact
  • li.menu-item.menu-item-3"> Je rejoins l'Académie

Blo g •   Méthodologie juridique   •   Exemple de dissertation juridique corrigée

Exemple dissertation juridique corrigée droit civil - aideauxtd.com

Exemple de dissertation juridique corrigée

• Par   R. BRIGUET-LAMARRE .   Enseignant, diplômé de l'école de formation du barreau de Paris  (CAPA), Master 2 DPRT (Paris II)

• Publication :  9 novembre 2021

• Mise à jour :  10 mars 2023

Vous trouverez dans cet article un  exemple de dissertation juridique  intégralement rédigée. Il s’agit d’un sujet dont j'ai dû faire la correction en séance de travaux dirigés de droit civil (droit des personnes) avec les étudiants de première année de droit.  Le sujet de la dissertation invite à s’interroger sur le thème des sources du droit des personnes. C'est, à mon sens, un sujet de dissertation dont la correction peut vraiment vous aider à progresser (les sujets de type "sources du droit" peuvent tomber dans de nombreuses matières juridiques). 

Lire aussi   –   La méthode de la dissertation juridique

Prenez le temps de lire l’énoncé et essayez de le faire dans les conditions de l’examen. 

1. Sujet / énoncé de la dissertation juridique 

"Les sources du Droit des personnes"

2. Corrigé de la dissertation juridique 

( Accroche ). La Cour de cassation a validé le 4 octobre 2019 la transcription en droit français de la filiation de la mère d’intention vis-à-vis de ses deux filles, nées d’une gestation pour autrui aux États-Unis à la suite d’une demande d’avis consultatif adressée à la Cour européenne des droits de l’homme. Cet évènement d’actualité permet d’illustrer la diversité des sources du droit des personnes.

( Définitions ). L’expression « sources du droit » est une métaphore servant à désigner les origines des normes juridiques. On distingue classiquement les sources du droit « matérielles » des sources du droit « formelles ». Ce dernier sens, désignant les différents types de normes juridiques dans lesquelles le droit trouve sa source, est celui qui sera ici retenu. Le droit des personnes peut se définir comme la partie du droit civil qui étudie les personnes en tant que sujets de droit c’est-à-dire les sujets titulaires de droits et assujettis à des obligations. S’intéresser aux sources du droit des personnes revient à étudier les différents types de normes juridiques qui créent le droit des personnes français.

( Intérêts / Impératifs contradictoires ). Le droit des personnes est régi par le droit français et notamment par le Code civil. Quelques dispositions constitutionnelles sont également susceptibles de concerner la matière. Toutefois, le Droit des personnes français évolue désormais également sous l’influence du Droit international et notamment du Droit européen avec le rôle joué par la Cour européenne des droits de l’homme.

( Problématique ). Dans quelle mesure les sources du Droit des personnes évoluent-elles ?  

( Annonce de plan « générale » ). Si le droit des personnes est largement encadré par le droit national (I), il semble désormais évoluer sous l’influence du droit international (II).

I. L’encadrement important du Droit des personnes par le droit national

( Annonce de plan « interne» ). Le Droit des personnes français est largement encadré par les pouvoirs publics nationaux (I). Les juridictions nationales contribuent également à son évolution (II).

A. L’encadrement du droit des personnes par les pouvoirs publics nationaux

En premier lieu, la Constitution prévoit des règles de répartition des compétences entre le pouvoir législatif et le pouvoir règlementaire. Ainsi, l’article 34 de la Constitution qui énumère les matières réservées à la loi vise notamment les règles concernant l’état et la capacité des personnes ce qui n’empêche pas au pouvoir réglementaire d’intervenir pour appliquer la loi.

Par ailleurs, quelques dispositions de valeur constitutionnelle qui ne concernent pas directement le Droit des personnes trouvent application en Droit des personnes. Par exemple, l’article 6 de la Déclaration des droits de l’homme et des citoyens de 1789 (principe d’égalité) a été invoqué afin de contester la constitutionnalité de l’article 521-1 du Code pénal interdisant notamment la création de nouveaux gallodromes (Décision n° 2015-477 QPC du 31 juillet 2015).Cette décision ne concerne pas directement les personnes humaines, mais elle a une importance certaine en Droit des personnes car elle contribue à faire évoluer le régime juridique applicable aux animaux dont le classement dans la summa divisio « personnes / choses » pose problème.

Ensuite, la loi conserve une importance certaine en Droit des personnes. Par exemple, les lois adoptées par le Parlement français en matière de bioéthique visant à s’assurer que la science reste au service de l’homme sont relatives au respect du corps humain, au don et à l’utilisation des éléments du corps humain, à l’assistance médicale à la procréation, au diagnostic prénatal et au traitement des données nominatives ayant pour fin la recherche dans le domaine de la santé. Cette législation est codifiée dans le Code de la santé publique et dans le Code civil. La dernière loi bioéthique a été adoptée le 2 août 2021 et comporte et dispositions très importantes modifiant profondément certains pans du Droit des personnes (ouverture de l’assistance médicale à la procréation aux femmes non mariées et aux couples homosexuels de femmes, organisation d’un système d’information mis à la disposition des enfants issus de dons de gamètes…).

Enfin, les circulaires, même si elles n’ont aucune valeur juridique, peuvent parfois servir à aiguiller les juges sur des problèmes relatifs au Droit des personnes. Ainsi, une circulaire de 2001 prévoyait par exemple qu’un acte d’enfant sans vie ne pouvait pas être établi lorsque l’enfant ne naissait ni vivant ni viable. Mais la Cour de cassation a refusé d’appliquer cette circulaire (1ère Civ., 6 fév. 2008, n°06-16.498).  et, par la suite, les décrets du 20 août 2008 ont subordonné l’acte d’enfant sans vie à un certificat médical d’accouchement.

( Transition ). Le Droit des personnes est aussi largement encadré par les juridictions nationales.

B. L’encadrement du Droit des personnes par les juridictions nationales

Bien qu’officiellement la jurisprudence ne soit pas une source du droit en vertu notamment de l’article 5 du Code civil selon lequel « il est défendu aux juges de prononcer par voie de disposition générale et réglementaire sur les causes qui leur sont soumises », en pratique, les juridictions françaises ont une véritable influence sur le droit des personnes.

En premier lieu, les juridictions de l’ordre judiciaire contribuent à faire évoluer le Droit des personnes.

D’abord, la Cour de cassation à un rôle extrêmement important dans l’évolution du Droit des personnes. La Cour de cassation a par exemple refusé la demande d’une personne de pouvoir inscrire dans les actes de l’état civil (qui invoquait une atteinte au droit au respect de sa vie privée dont l’identité sexuée fait partie) la mention « sexe neutre » (Civ. 1ère, 4 mai 2017, n°16-17189). De même, elle a consacré certains principes importants du Droit des personnes comme l’adage infans conceptus en induisant ce principe de plusieurs dispositions du Code civil induit ce principe de plusieurs dispositions du Code civil (Cciv., art. 725 sur la succession ; art. 906 sur la donation).

En outre, les juridictions de première instance et les cours d’appel ont également un certain rôle en Droit des personnes dans la mesure où ils peuvent parfois initier des revirements de jurisprudence ou peuvent faire des demandes d’avis à la Cour de cassation (exemple : Avis n° 14-70.006 de la Cour de cassation du 22 septembre 2014 sur le recours à la procréation médicalement assistée).

Par ailleurs, les juridictions de l’ordre administratif, à la tête desquelles se trouve le Conseil d’État, jouent également un rôle certain en Droit des personnes. Par exemple, le Conseil d’État a jugé que le choix du mode de sépulture fait par la personne avant son décès doit être respecté et participe de ses convictions personnelles (CEDH art 8 et 9), mais que dans l’intérêt de l’ordre et de la santé publique seule l’inhumation et la crémation sont possibles.

( Transition ). Bien que le droit national et les juridictions internes conservent un rôle très important dans la construction du Droit des personnes, le Droit international et européen influence de plus en plus largement le Droit des personnes français.

Lire aussi   –   Exemple de dissertation juridique corrigée en Droit constitutionnel

II. L’évolution manifeste du Droit des personnes sous l’influence du Droit international

( Annonce de plan « interne » ). Cette évolution résulte de l’influence du Droit issu du Conseil de l’Europe et notamment de la Convention européenne des droits de l’homme (A) mais également du Droit international (B).

A. L’influence grandissante du Droit européen sur le Droit des personnes

Le Conseil de l’Europe est une organisation intergouvernementale créée en 1949 qui a adopté la Convention européenne des droits de l’homme le 4 novembre 1950, que la France a  ratifié le 3 mai 1974. Cette Convention reconnaît à toute personne des droits et libertés civils et politiques dont le respect s’impose aux États dont certains concernent directement ou indirectement le Droit des personnes.

En premier lieu, la particularité de la Convention européenne des droits de l’homme est qu’elle bénéficie d’un effet direct. Tout justiciable peut invoquer les dispositions de la convention dans ses rapports avec l’État (effet direct vertical) ou avec d’autres particuliers (effet direct horizontal) devant les juridictions françaises. Ainsi, dans l’arrêt rendu par la Cour de cassation précité relatif au sexe neutre (Civ. 1ère, 4 mai 2017, n°16-17189), le justiciable invoquait notamment le droit au respect de la vie privée, prévu par l’article 8 de la Convention, pour tenter d’obtenir la possibilité de faire inscrire sur ses actes d’état civil la mention de « sexe neutre ». De même, le Conseil d’État a posé le principe du respect du choix du mode de sépulture fait par la personne avant son décès sur le fondement de l’article 8 de la Convention (CE, 6 janv. 2006, n°260307).

En deuxième lieu, toute personne peut saisir la Cour européenne des droits de l’homme, chargée de faire appliquer la Convention, après épuisement des voies de recours internes et une décision de la Cour sanctionnant la France rend nécessaire une modification de la loi française pour en tenir compte (l'État doit remédier à la violation constatée selon les moyens qu'il choisit selon l’article 46 de la Convention). Ainsi, La Cour européenne des droits de l’homme a par exemple jugé, à propos de l’homicide sur fœtus, que le point de départ du droit à la vie relève de la marge d’appréciation des États et qu’il n’est pas souhaitable de répondre dans l’abstrait à la question de savoir si l’enfant à naître est une personne au sens de l’article 2 de la Convention (CEDH, VO c/ France, 8 juillet 2004). Les décisions de condamnation de la Cour européenne des droits de l’homme ont conduit également la France à faire évoluer sa législation et la jurisprudence relative aux personnes transgenres notamment sur la condition de nécessité d’une opération stérilisante (CEDH, 6 avril 2017).   

( Transition ). Le Droit international contribue également à faire évoluer le Droit des personnes français.

B. L’influence du Droit international sur le Droit des personnes

Certaines conventions internationales contribuent également à l’évolution du Droit des personnes sur certains aspects. Elles peuvent exercer une influence directe sur le Droit des personnes ou une influence indirecte.

En premier lieu, l’influence peut être directe. Par exemple, la Convention internationale des droits de l’enfant (« Convention de New York ») ratifiée par la France le 7 août 1990 pose notamment le principe de l’intérêt supérieur de l’enfant. Ce principe est pris en compte par la Cour de cassation dans le cadre des contentieux relatifs à l’établissement de la filiation en cas de gestation pour autrui réalisée à l’étranger. Elle tente de concilier l’intérêt supérieur de l’enfant (art. 3, § 1, Conv. New York sur les droits de l'enfant) et son droit au respect de sa vie privée (art. 8 CEDH) avec l’interdiction d’ordre public de la GPA fondé sur le principe d’indisponibilité du corps humain (exemple : Ass. Plén. 4 octobre 2019 n°10-19.053). De même, le principe de l’intérêt supérieur de l’enfant trouve à s’appliquer dans le domaine du don de gamètes. Ainsi, le principe d’anonymat du donneur de gamète est contesté sur le fondement de l’article 7-1 de la Convention internationale des droits de l’enfant (« l’enfant a, dès sa naissance, le droit (...) de connaître ses parents et d’être élevé par eux »). La loi du 2 août 2021 a même organisé un système d’information mis à la libre disposition des enfants issus de dons une fois devenus majeurs.

Ensuite, certaines conventions internationales peuvent exercer une influence indirecte sur le Droit des personnes. Par exemple, il existe une Déclaration universelle des droits de l’animal du 15 octobre 1987. Bien que la valeur de cette Déclaration soit symbolique et non juridique, l’existence de ce type de Déclaration contribue à alimenter les critiques relatives à la pertinence de la summa divisio entre les personnes et les biens en France. 

J'espère que cet exemple de dissertation juridique intégralement corrigée vous a été utile.

Bonnes révisions à vous !

acte juridique dissertation pdf

Une plateforme en ligne avec tout pour réussir tes partiels .

Cours vidéos, fiches de révision, annales corrigées, flashcards, QCM... Pour les étudiants en droit en L1, L2, L3 ou capacité en droit.

Découvrez nos autres articles dans la catégorie 

Méthodologie juridique, quel code civil acheter / choisir (dalloz/lexis – rouge/bleu), comment utiliser / se servir d’un code civil : le guide complet, exemple de commentaire d’arrêt / fiche d’arrêt (droit des contrats), ajoutez un commentaire.

Vraiment je suis content pour cette marque nous vous remercions🥰❤

Vraiment je suis content pour cette marque nous vous remercions🥰❤ et je suis un ivoirien si vous piur m'aider a comprendre plus je vous en pris😔.

Cette catalogue est vraiment magnifique et sollicite plus de cours mon professeur merci une fois encore

Je suis vraiment content de voir le guide en droit civil, j'aimerai que vous pouvez m'aider a augmente ma connaissance en droit…. merci beaucoup

Je vous remercie infiniment… J'aimerais pouvoir vous contacter pour plus m'éclaircir sur les cours du droit 🙏.

Magnifique, suis vraiment content d'avoir eu ce fichier

Merci beaucoup !

Je suis un peu édifié de ce model mais je vous demande si dans une telle dissertation on n introduit pas ni conclure? Merci pour la réponse

Merci beaucoup , c'est vraiment bien 🥰, j'aime beaucoup le trop

Bonjour, la conclusion n’est pas nécessaire pour les dissertations juridiques. L’introduction est bien obligatoire en revanche

Comment traiter ce sujet l'Etat peut-il tout faire ?

Merci beaucoup pour le soutien. Je viens de me connecter dans la page, ça m'a plu.

J'ai un exercice pouvez vous m'aidez à le corriger svp

J'aime votre site internet par rapport à votre programme d'enseignement du cours

Merci pour votre travail. Bonne continuation, sachez que vous nous aider dans notre démarche.

Merci beaucoup ☺️

Ça vous a été utile ?

Comment traiter un sujet la permanence de la règle de droit

Ces exemples de dissertations juridique va beaucoup m’aider dans mes différents exercices

Merci énormément pour cet exemple de dissertation juridique ! J’ai trouvé cela très utile et j’en ai beaucoup appris. J’ignorais pas mal de choses, donc j’en prends note. Et , merci encore pour votre travail !

C’est formidable

Merci beaucoup, je suis content pour cette fichier.

Merci beaucoup ♥️ ça m’as beaucoup aidée

Bonjour la famille comment allez vous, mais j’aime cette site ce bon franchement

Merci beaucoup pour cette lumière

Merci pour cette précieuse documentation de guide. Je suis de retour en Guinée après mon Master Lyon3 Merci pour tout votre soutien

Je suis vraiment contente pour cette marque nous vous en remercions j'aimerai que vous m'aidiez a réunir mes études en droit.

Merci beaucoup de votre aides .

Je trouve que c'est une bonne initiative. Et ça va beaucoup m'aider. Je n'aurai plus de difficulté. Surtout sur les exercices de la dissertation juridique

Heureux que ça vous soit utile

Merci du fond du cœur pour cette fiche ça nous édifie vraiment et nous sollicitons encore plus de cours 🙏

En tout cas le sujet est bien traité

C'est intéressant

Vraiment je suis tellement content pour cette marque nous vous remercions 😁😊

Ce trés important

Bonjour vraiment je suis très content et ravissant d'avoir eu accès à votre site Internet. Merci beaucoup.

Merci beaucoup de nous eclaircir

Bon je suis vraiment content d'avoir vos aides quand nous vous suivez ça nous aide vraiment merci pour votre travail

C'est intéressant valeureux pour nous.

vraiment cet article et exceptionnel parce que je fais mes recherches et je l'ai trouvé ici donc j'ai courage tous les administrateurs et tous ceux qui ont fait en sorte que cet article puisse exister jusqu'aujourd'hui en tout cas je vous remercie parce qu'il me rechercher sont complètement accompli au sujet de la dissertation juridique merci je vous encourage et continuez toujours à faire des études qui permettront sortir que nous les chercheurs ou encore les élèves les étudiants nous puissions se bénéficier de ça

C'est vraiment une énorme joie pour moi d'avoir retrouvé ce sujet corrigé intégralement. Je suis fier 🤩

Je suis intéressé

J’ai vraiment apprécié ces méthodes de faire car j’ai compris beaucoup de choses

Sa méthodologie est extraordinaire j’ai compris beaucoup de choses

Je suis hyper satisfait de me retrouver sur cette page.

Je vous remercie d’avoir mis à la disposition du public cet article si bien élaboré.

Je suis vraiment heureuse e je remercie Dieu tout puissant, d’ être tombé sur ses sujets corrigés qui m’ont vraiment aider dans la compréhension.

Merci énormément grâce à cette méthode je peux déjà rédigé un sujet complet

La session a expiré

Veuillez vous reconnecter. La page de connexion s’ouvrira dans une nouvelle fenêtre. Après connexion, vous pourrez la fermer et revenir à cette page.

Ce texte est protégé par le droit d'auteur :)

Évitez les fautes dans vos écrits académiques

Évitez le plagiat gratuitement, faire une bibliographie gratuitement.

  • Dissertation

Exemple de dissertation juridique

Publié le 26 novembre 2018 par Justine Debret . Mis à jour le 7 décembre 2020.

Il est important de savoir ce que vos évaluateurs attendent de vous pour une dissertation juridique. Voici des exemples complets de dissertations juridiques que vous pouvez consulter et télécharger pour comprendre ce qui est attendu.

Inspirez-vous, sans plagier ! Ces exemples sont là pour vous aider, mais ne faites pas de copier-coller. Il est important de ne pas commettre de plagiat .

Une dissertation sans erreur Relisez et corrigez les fautes avant de rendre votre dissertation juridique. Votre évaluateur risque de vous pénaliser pour une orthographe et un style peu soignés.

Table des matières

Exemple 1 de dissertation juridique, exemple 2 de dissertation juridique, exemple 3 de dissertation juridique, exemple 4 de dissertation juridique, exemple 5 de dissertation juridique, exemple 6 de dissertation juridique, exemple 7 de dissertation juridique, exemple 8 de dissertation juridique, exemple 9 de dissertation juridique.

Sujet  : « La spécificité du droit administratif. »

Cet exemple de dissertation juridique porte sur le droit administratif et a été problématisée autour de la question « en quoi le droit administratif, domaine du droit public, se distingue-t-il de manière originale des autres catégories de droit ? ».

Télécharger l’exemple de dissertation

Quel est votre taux de plagiat ?

En 10 minutes, vous pouvez savoir si vous avez commis du plagiat et comment l’éliminer.

  • La précision de Scribbr
  • Un résumé de toutes les sources trouvées
  • Une comparaison avec une base de données énorme

Faites la détection anti-plagiat

acte juridique dissertation pdf

Sujet  : « Le Conseil d’État est-il un juge impartial de l’administration ? »

Il s’agit d’une dissertation de droit en droit administratif. Elle porte sur le Conseil d’État et sur la question de son impartialité réelle envers l’administration.

Sujet  : « Qui détient la fonction législative dans l’UE ? »

Cette dissertation de droit européen questionne la fonction législative au sein de l’Union européenne. La problématique de cette dissertation est : « quelles sont les différentes entités européennes qui prennent part à la fonction législative au sein de l’UE ? ».

Sujet  : « La responsabilité de l’État dans la déportation. »

Il s’agit d’une dissertation de droit administratif porte sur la responsabilité de l’État. Elle tente de répondre à la problématique « en quoi est-il possible de reconnaître à l’Etat français une responsabilité dans le rôle qu’il a joué lors de la déportation des juifs sous le régime de Vichy pendant la Second Guerre mondiale ? ».

Sujet  : « Quels changements le Traité de Lisbonne a-t-il apporté à l’organisation de la structure de l’UE ? »

Cette dissertation de droit européen porte sur le Traité de Lisbonne et plus spécifiquement sur les innovations institutionnelles qu’il a instaure pour adapter l’Union aux nécessités évolutives du contexte de l’époque.

Sujet  : « En quoi les Conseils sont-ils les institutions inter-étatiques de l’UE ? »

Il s’agit d’une dissertation de droit européen sur le rôle et la nature des conseils de l’UE : le Conseil des ministres et le Conseil Européen.

Sujet  : « Comment l’UE envisage-t-elle le principe de subsidiarité ? »

Cette dissertation de droit européen porte sur le principe de subsidiarité. La problématique est « de quelle manière l’UE aborde-t-elle le principe de subsidiarité dans le droit européen, mais aussi dans le fonctionnement de l’UE ? ».

Sujet  : « L’évolution du rôle du Parlement européen. »

Cette dissertation de droit européen relate l’évolution historique du Parlement européen lors de la construction européenne et ses évolutions fonctionnelles.

Sujet  : « La Commission, garante de l’intérêt général de l’UE. »

Il s’agit d’une dissertation de droit européen sur le rôle de la Commission européenne comme garante de l’inerte général européen.

Citer cet article de Scribbr

Si vous souhaitez citer cette source, vous pouvez la copier/coller ou cliquer sur le bouton “Citez cet article” pour l’ajouter automatiquement à notre Générateur de sources gratuit.

Debret, J. (2020, 07 décembre). Exemple de dissertation juridique. Scribbr. Consulté le 4 novembre 2024, de https://www.scribbr.fr/dissertation-fr/exemple-dissertation-juridique/

Cet article est-il utile ?

Justine Debret

Justine Debret

D'autres étudiants ont aussi consulté..., le plan d’une dissertation juridique, introduction de dissertation de droit.

  • Bibliography
  • More Referencing guides Blog Automated transliteration Relevant bibliographies by topics
  • Automated transliteration
  • Relevant bibliographies by topics
  • Referencing guides

Dissertations / Theses on the topic 'Acte juridique'

Create a spot-on reference in apa, mla, chicago, harvard, and other styles.

Consult the top 50 dissertations / theses for your research on the topic 'Acte juridique.'

Next to every source in the list of references, there is an 'Add to bibliography' button. Press on it, and we will generate automatically the bibliographic reference to the chosen work in the citation style you need: APA, MLA, Harvard, Chicago, Vancouver, etc.

You can also download the full text of the academic publication as pdf and read online its abstract whenever available in the metadata.

Browse dissertations / theses on a wide variety of disciplines and organise your bibliography correctly.

Juredieu, Franck. "Ratification et acte juridique." Poitiers, 2011. http://www.theses.fr/2011POIT3016.

Argoud, Jean-Marie. "L'auteur d'un acte juridique." Thesis, Paris 2, 2016. http://www.theses.fr/2016PA020001.

François, Clément. "L'acte juridique irrégulier efficace : contribution à la théorie de l'acte juridique." Thesis, Paris 1, 2017. http://www.theses.fr/2017PA01D048.

Pelloux, Nathalie. "Recherche sur les risques inhérents à la rédaction d'un acte juridique." Paris 1, 2003. http://www.theses.fr/2003PA010262.

Leprince, Christelle. "L'assistance dans l'élaboration d'un acte juridique." Thesis, Rennes 1, 2014. http://www.theses.fr/2014REN1G017.

Wicker, Guillaume. "Les fictions juridiques : contribution a l'analyse de l'acte juridique." Perpignan, 1994. http://www.theses.fr/1994PERP0196.

Chalvignac, François. "La rédaction d'un acte juridique : le bail commercial." Toulouse 1, 1998. http://www.theses.fr/1998TOU10025.

Moron-Puech, Benjamin. "Contrat ou acte juridique ? : étude à partir de la relation médicale." Thesis, Paris 2, 2016. http://www.theses.fr/2016PA020013.

Lafforgue, Laurence. "La situation juridique du destinataire d'un acte administratif unilatéral." Toulouse 1, 2007. http://www.theses.fr/2007TOU10036.

Vimon, Jack. "Facteur temps et normes sociales dans l'acte juridique conditionnel." Orléans, 1991. http://www.theses.fr/1991ORLE0503.

Poirat, Florence. "Le traité comme acte juridique international : essai de décomposition de la notion d'acte." Paris 2, 1997. http://www.theses.fr/1997PA020004.

Frering, Rebecca. "La reconnaissance de dette." Electronic Thesis or Diss., Lyon 3, 2022. http://scd-proxy.univ-brest.fr/login?url=https://bibliotheque.lefebvre-dalloz.fr/isbn/9782247234448.

Arroyo, Julie. "La renonciation aux droits fondamentaux." Thesis, Grenoble, 2014. http://www.theses.fr/2014GREND010.

Guégan, Elsa. "Essai de réforme des nullités des décisions sociales." Thesis, Rennes 1, 2016. http://www.theses.fr/2016REN1G033.

Valiergue, Julien. "Les conflits d'intérêts en droit privé : contribution à la théorie juridique du pouvoir." Thesis, Bordeaux, 2016. http://www.theses.fr/2016BORD0259.

Guégan, Elsa. "Essai de réforme des nullités des décisions sociales." Electronic Thesis or Diss., Rennes 1, 2016. https://buadistant.univ-angers.fr/login?url=https://bibliotheque.lefebvre-dalloz.fr/secure/isbn/9782247200504.

Langard, Stéphanie. "Approche juridique de la télémédecine : entre droit commun et règles spécifiques." Thesis, Université de Lorraine, 2012. http://www.theses.fr/2012LORR0206.

Deau, Richard. "Les actes administratifs unilatéraux négociés." Phd thesis, Université d'Angers, 2006. http://tel.archives-ouvertes.fr/tel-00326535.

Niane, Mamoudou. "L'exigence de sécurité juridique dans le recouvrement des créances." Thesis, Bordeaux, 2014. http://www.theses.fr/2014BORD0116/document.

Maumont, Bertrand. "L'acte juridique en droit des personnes et de la famille." Thesis, Bordeaux, 2015. http://www.theses.fr/2015BORD0130.

Le, Noach Gauthier. "Le statutaire et l'extrastatutaire en droit des sociétés : contribution à l'analyse juridique de l'aménagement des rapports entre associés." Thesis, Bordeaux, 2018. http://www.theses.fr/2018BORD0298.

Le, Noach Gauthier. "Le statutaire et l'extrastatutaire en droit des sociétés : contribution à l'analyse juridique de l'aménagement des rapports entre associés." Electronic Thesis or Diss., Bordeaux, 2018. https://buadistant.univ-angers.fr/login?url=https://bibliotheque.lefebvre-dalloz.fr/secure/isbn/9782247201198.

Saad, Khalifa Mohamed. "La sanction de l'imperfection de l'acte juridique. (Essai d'une théorie générale en droit civil français et égyptien )." Rennes 1, 1988. http://www.theses.fr/1988REN11017.

Bento, de Carvalho Lucas. "L'apport du droit du travail à la théorie générale de l'acte juridique." Thesis, Bordeaux, 2015. http://www.theses.fr/2015BORD0105.

Lazarus, Cécile. "Les actes juridiques extrapatrimoniaux : une nouvelle catégorie juridique." Paris 11, 2005. http://www.theses.fr/2005PA111008.

Robin, Denys-Sacha. "Les actes unilatéraux des États comme éléments de formation du droit international." Thesis, Paris 1, 2018. http://www.theses.fr/2018PA01D077/document.

Girard, Anne-Laure. "La formation historique de la théorie de l'acte administratif unilatéral." Thesis, Paris 2, 2011. http://www.theses.fr/2011PA020074.

Hounsa, Mahougnon Prudence. "Les actes juridiques privés exécutoires : droit français/droit OHADA." Thesis, Paris 10, 2015. http://www.theses.fr/2015PA100196/document.

Charras, Noël. "L' exercice de l' activité de rédaction d' actes juridiques." Toulouse 1, 2002. http://www.theses.fr/2002TOU10045.

Stoffel, Jean-Noël. "Le projet d'acte juridique : étude de droit privé." Thesis, Aix-Marseille, 2018. http://www.theses.fr/2018AIXM0171.

Pastré-Boyer, Anne-Laure. "L'acte juridique collectif en droit privé français : contribution à la classification des actes juridiques." Montpellier 1, 2004. http://www.theses.fr/2004MON10067.

Pastré-Boyer, Anne-Laure. "L'acte juridique collectif en droit privé français : contribution à la classification des actes juridiques /." Aix-en-Provence : Presses universitaires d'Aix-Marseille, 2006. http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb40151571t.

Marie, Alexis. "Le silence de l'Etat comme manifestation de sa volonté." Thesis, Paris 2, 2013. http://www.theses.fr/2013PA020061.

Betoe, Bi Evie Olivia. "Pour une promotion de la liberté contractuelle en droit OHADA des sociétés." Thesis, Aix-Marseille, 2014. http://www.theses.fr/2014AIXM1007.

Rbii, Jamal. "L'obligation de motivation en droit des contrats." Toulouse 1, 2009. http://www.theses.fr/2009TOU10031.

Hamié, Ahmad. "La forme des contrats électroniques." Poitiers, 2011. http://www.theses.fr/2011POIT3014.

David, Jules. "Le rapport de concrétisation entre actes juridiques : étude de droit public." Thesis, Bordeaux, 2014. http://www.theses.fr/2014BORD0187.

Lamouroux, Guillaume. "Les subventions aux entreprises privées : contribution à l'analyse civile et fiscale de l'acte neutre." Electronic Thesis or Diss., Bordeaux, 2021. http://www.theses.fr/2021BORD0018.

Elabidi, Abdalla. "L'évaluation de l'Union africaine par rapport à l'Union européenne (comme un modèle de régulation juridique internationale d'excellence) : étude comparative." Thesis, Clermont-Ferrand 1, 2015. http://www.theses.fr/2015CLF10477/document.

Rosa, Fabrice. "Les actes de réglementation privée." Paris 1, 2011. http://www.theses.fr/2011PA010319.

Hauguel, Jean-Baptiste. "Les nullités en droit des sociétés." Thesis, Bordeaux, 2019. http://www.theses.fr/2019BORD0149.

Degboe, Dario. "Le reclassement des actes juridiques en droit constitutionnel français." Thesis, Reims, 2015. http://www.theses.fr/2015REIMD001.

Attuel-Mendes, Laurence. "Consentement et actes juridiques." Paris 2, 2006. http://www.theses.fr/2006PA020046.

Glazewski, Anna. "Les « obligations structurelles » de l’État au regard du droit international des droits de l’homme : recherche sur une nouvelle catégorie juridique." Thesis, Paris 2, 2018. http://www.theses.fr/2018PA020093.

Barnich, Laurent. "Le lieu des actes juridiques: paradigme perdu de droit international privé." Doctoral thesis, Universite Libre de Bruxelles, 2000. http://hdl.handle.net/2013/ULB-DIPOT:oai:dipot.ulb.ac.be:2013/211817.

Seube, Jean-Baptiste. "L'indivisibilité et les actes juridiques." Montpellier 1, 1998. http://www.theses.fr/1998MON10039.

Chaaban, Rana. "La caducité des actes juridiques." Paris 2, 2003. http://www.theses.fr/2003PA020007.

Bouaziz, Hafedh. "La conversion des actes juridiques." Thesis, Lyon, 2017. http://www.theses.fr/2017LYSE3006/document.

Pampoukis, Charalampos. "L'acte public en droit international privé." Paris 1, 1990. http://www.theses.fr/1990PA010251.

Mayer, Lucie. "Actes du procès et théorie de l'acte juridique." Paris 1, 2007. http://www.theses.fr/2007PA010317.

acte juridique dissertation pdf

  • Fiches d’introduction au droit
  • Fiches de droit constitutionnel
  • Fiches d’introduction historique au droit
  • Fiches de droit des personnes
  • Fiches de droit de la famille
  • Fiches de droit des contrats
  • Fiches de droit administratif
  • Fiches de droit pénal
  • Fiches de responsabilité civile
  • Fiches de droit de l’Union européenne
  • Fiches de régime général des obligations
  • Fiches de procédure civile
  • Fiches de droit des biens
  • Fiches de droit commercial
  • Fiches de droit commun des sociétés
  • Fiches de droit des contrats spéciaux
  • Fiches de droit international public
  • Méthodologie
  • Introduction au droit
  • Droit constitutionnel
  • Introduction historique au droit
  • Droit des personnes
  • Droit de la famille
  • Droit des contrats
  • Droit administratif
  • Droit pénal
  • Responsabilité civile
  • Droit de l’Union européenne
  • Régime général des obligations
  • Procédure civile
  • Droit des biens
  • Droit commercial
  • Droit des sociétés
  • Contrats spéciaux
  • Droit international public

Exemple de dissertation en droit administratif

Par Maxime Bizeau, Avocat de formation, diplômé de l'école d'avocats du Barreau de Paris

exemple de dissertation en droit administratif

[Cliquez ici pour télécharger 20 fiches de révisions pour réviser efficacement le droit administratif !]

Vous trouverez ci-dessous un exemple de dissertation en droit administratif. Cette dissertation a été réalisée par une étudiante en L2 Droit à l’Université de Nanterre. Elle a obtenu la note de 16/20.

Bonne lecture !

Sujet de la dissertation : Que reste-t-il de la théorie de l’écran législatif ?

François Mitterrand, ancien Président de la République énonce en 1988, à la veille de l’ouverture de la première cohabitation de la Vème République, la citation restée célèbre « La Constitution, rien que la Constitution, toute la Constitution  ».

En effet, à cette occasion, il rappelait l’idée selon laquelle la Constitution est la norme suprême dans l’ordre juridique français et que toutes les normes inférieures doivent théoriquement la respecter. Hans Kelsen, au début du XXème siècle, dans son ouvrage  Théorie pure du droit , a d’ailleurs défini la notion de hiérarchie des normes : cette fameuse pyramide fondée sur le principe de légalité selon laquelle toute norme doit être conforme à la norme supérieure pour pouvoir être appliquée, la Constitution se trouvant à son sommet.

Cette primauté pouvait néanmoins être discutée dès lors que, selon le principe de séparation des pouvoirs , le juge administratif ne pouvait pas contrôler la constitutionnalité d’une loi comme en témoigne l’arrêt Arrighi (1936). En effet, à cette occasion, le juge se déclarait incompétent pour apprécier la constitutionnalité d’une loi. Or c’est de cette incapacité que découle la théorie de la loi écran.

On parle en effet de théorie de « loi écran » ou « d’écran législatif » lorsque la loi, contenant des dispositions de fond, est précisée ou sert de fondement à des actes administratifs. Puisque les juges ordinaires ne sont pas juges de la constitutionnalité de la loi, ils ne peuvent pas non plus être juges de la constitutionnalité des dispositions qui la prolongent. Alors, sanctionner ces actes administratifs, serait déjà être juge constitutionnel. Cette théorie n’est pas sans poser de problème : en empêchant de sanctionner la violation par l’administration de la Constitution, on retire à cette dernière son caractère de norme suprême, ce qui reste paradoxal au regard de la hiérarchie des normes.

D’autres États ne rencontrent cependant pas ce problème. Ainsi, par exemple, le système américain autorise de manière historique le juge à procéder à un contrôle de constitutionnalité des lois par voie d’exception : les lois ne peuvent donc pas faire écran entre la Constitution et les actes administratifs.

Or, après plusieurs échecs infructueux, a été introduit, avec la révision constitutionnelle de 2008, un mécanisme de contrôle de constitutionnalité de la loi par voie d’exception (c’est-à-dire à l’occasion d’un litige). En effet, le juge administratif comme judiciaire peut être saisi d’une question prioritaire de constitutionnalité (QPC) qui sera portée devant le Conseil constitutionnel (article 61-1 de la Constitution). Cela devrait entraîner une disparition de la loi écran. D’autant que la QPC fait suite à la reconnaissance progressive par le juge administratif du pouvoir de contrôler la compatibilité de la loi avec les normes internationales dont certaines garantissent des droits similaires à ceux que garantit la Constitution. L’arsenal juridique pour lutter contre la théorie de l’écran législatif s’élargit encore avec la théorie de l’écran législatif transparent.

Par conséquent, il est possible de se demander si la théorie de la loi écran a pu survivre à l’avènement des moyens de contrôle de la loi par voie d’exception dans le droit français.

Dès lors qu’il était impossible, selon la théorie de la loi-écran, au juge administratif de contrôler la loi promulguée (I), l’évolution du système et l’introduction de la QPC a-t-il vraiment remis en cause l’avenir de la loi-écran (II) ?

I/ La théorie de la loi-écran comme conséquence de l’impossibilité par le juge administratif de contrôler la loi promulguée

La théorie de la loi-écran, est le principe selon lequel le juge administratif se refuse à déclarer illégal un acte administratif conforme à une loi mais contraire à un acte de valeur juridique supérieure. C’est pourquoi la loi écran respecte les principes fondamentaux du droit public (A). Cependant, le contrôle de conventionnalité reste un moyen de limiter le champ d’application de cette loi-écran (B).

A/ La théorie de la loi écran comme résultat des principes fondamentaux du droit public

​Aux vues de la hiérarchie des normes, la Constitution s’impose à toutes les autorités politiques et juridictionnelles. En conséquence, le législateur, prenant part au pouvoir législatif se doit de respecter la Constitution auquel cas sa loi sera désignée inconstitutionnelle par le Conseil constitutionnel. De même pour le pouvoir exécutif, qui lui aussi se doit de respecter la Constitution au risque que ses actes administratifs soient considérés comme contraires à cette même Constitution par le juge administratif.

Cependant, cela comporte des complications. En effet, la théorie de la loi écran implique que lorsque le législateur prend une loi, il est possible que certains actes administratifs soient pris sur son fondement. Ainsi en est-il par exemple des décrets d’application ou de décisions individuelles prises par une autorité exécutive. Ici, il est possible que l’acte administratif ne fasse que prolonger, se borne à réitérer les dispositions de la loi. Alors, si le juge administratif contrôle la constitutionnalité de l’acte administratif, il contrôlera en même temps la constitutionnalité de la loi.

Aussi, le Conseil d’État a refusé le 6 novembre 1936 dans une décision Arrighi , d’être le juge de la constitutionnalité de la loi. D’ailleurs, en 1958, ce n’est pas au juge qu’a été confié le rôle de la constitutionnalité de la loi, mais au Conseil constitutionnel. Afin d’expliquer cette idée, deux arguments doivent être mis en évidence : la séparation des pouvoirs et la légitimité des législateurs.

La séparation des pouvoirs, théorisée dès Aristote, sera largement développée par Locke et par Montesquieu. Cette théorie est un principe fondamental qui sépare les pouvoirs exécutif, législatif et judiciaire en trois autorités bien distinctes qui peuvent néanmoins entretenir des rapports selon qu’elle est dite stricte ou souple. Mais, en l’espèce, le juge administratif qui jugerait d’un acte administratif couvert par une loi jugerait aussi de la loi, ce qu’il ne peut pas faire puisqu’il fait partie de l’autorité judiciaire. Il empiéterait sur le pouvoir législatif et méconnaîtrait la séparation des pouvoirs. C’est pourtant ce qu’il ferait en jugeant de la constitutionnalité des actes administratifs qui prolongent une loi. La seconde idée est un motif plus politique. En effet, le législateur est le représentant du souverain. Or le souverain, parce qu’il est le pouvoir suprême, ne peut pas voir ses décisions contrôlées. L’inverse reviendrait à reconnaître un pouvoir supérieur à celui du souverain logiquement, le juge ne peut contredire le souverain et donc contrôler une loi qui est issue de sa volonté ou de celle de ses représentants.

Cette situation n’est pas sans poser de problèmes, en effet, à cause de la loi écran, naissent des actes administratifs contraires à la Constitution qu’on ne peut pas abroger. Ainsi, il est obligatoire d’appliquer certains actes administratifs qui peuvent être contraires à la Constitution.

B/ Le contrôle de conventionnalité ; moyen de réduire le champ d’application de la loi écran

​Dans un premier temps, il est important de rappeler que le juge administratif a essayé d’empêcher ce mécanisme de loi écran. On ne peut sanctionner la loi à cause de la séparation des pouvoirs. Ainsi, le juge administratif cherche des moyens alternatifs. Bertrand SEILLER, professeur à l’Université Paris II, remarque dans son ouvrage Droit Administratif , que le premier élément que le juge peut voir pour contrer la loi écran, c’est d’interpréter la loi. Le Conseil d’état l’a d’ailleurs déjà fait, dans une décision Dame Lamotte du 17 février 1950 . En effet, dans le cadre de cette décision le Conseil d’Etat estime qu’une disposition législative interdisant tout recours contre une concession n’excluait pas le recours pour excès de pouvoir . Appliqué à la loi écran, ce travail d’interprétation permet de surmonter le problème de cette loi écran puisqu’en interprétant la loi, on la rend conforme à la Constitution. En effet, cela peut avoir deux conséquences :

  • Soit l’acte administratif prolonge une loi désormais conforme à la Constitution : il est donc lui-même conforme à la Constitution.
  • Soit l’acte administratif prolonge mal la loi : il est donc contraire à la loi et donc il est possible de le censurer.

​Le développement du contrôle de conventionnalité, c’est-à-dire du contrôle visant à établir la conformité ou la non-conformité d’une norme de droit interne à une convention internationale, est un autre moyen. Conformément à l’article 55 de la Constitution de 1958, le contrôle de conventionnalité vise surtout à assurer la supériorité des engagements internationaux et européens ratifiés par la France sur les lois et les règlements internes. Dans la décision IVG du 15 janvier 1975, le Conseil constitutionnel invite le juge administratif et le juge judiciaire à contrôler la compatibilité des lois avec une convention internationale. La Cour de cassation va accepter directement à travers une décision du 24 mai 1975 Jacques Vabre . Le Conseil d’Etat, lui, mettra plus de temps, mais il finira lui aussi par accepter en 1989 dans une décision Nicolo . Par le biais de cette décision, le Conseil d’Etat accepte de réaliser le contrôle de conventionnalité.

Désormais, le juge administratif, se déclare compétent pour écarter l’application d’une loi dans un litige, dès lors que celle-ci ne serait pas compatible avec un traité auquel la France serait partie. Alors, si un acte administratif est pris en application d’une loi, et que cet acte administratif est contraire à la Constitution, le juge administratif dispose désormais d’un moyen de ne pas en faire application. En effet, à défaut de contrôler la conformité de la loi à la Constitution, il pourra en étudier la compatibilité avec les traités. Si la loi n’est pas compatible avec les traités le juge administratif doit l’écarter, mais en conséquence il écarte aussi les actes administratifs pris sur son fondement.

Finalement, le juge administratif ne peut pas juger la loi, mais il peut écarter l’acte administratif pris sur le fondement de cette loi et donc en écarter son application.  La loi peut désormais être sanctionnée à défaut d’être abrogée, mais c’est surtout avec la question prioritaire de constitutionnalité que la théorie de la loi écran se réduit très fortement.

II/ La QPC ; vers une disparation de la loi écran

La question prioritaire de constitutionnalité, système récent, permet une possible future disparation de la loi-écran ou alors une forte réduction de celle-ci (A). Cependant, la théorie de l’écran législatif existe toujours et persiste malgré la menace (B).

A/ Le contrôle QPC ; une très forte réduction de la théorie de la loi écran

La question prioritaire de constitutionnalité (QPC) permet à tout justiciable de contester la constitutionnalité d’une disposition législative à l’occasion d’un procès devant une juridiction administrative ou judiciaire, lorsqu’il estime qu’un texte porte atteinte aux droits et libertés que la Constitution garantit. C’est un mécanisme utile car lorsqu’il s’agit de la loi écran, le contrôle de conventionnalité détient certaines limites.

Tout d’abord, il est vrai que les conventions internationales représentent un catalogue de droits qui ressemblent à ceux qui sont protégés par la Constitution. Mais tous les droits ne sont pas forcément présents dans les conventions internationales et dans la Constitution. Ainsi, par exemple, le principe de fraternité auquel le Conseil constitutionnel a donné valeur constitutionnelle, dans une décision QPC du 6 juillet 2018, ne se retrouve pas dans la CEDH.  En conséquence, il est tout à fait possible qu’une loi, soit contraire à la Constitution mais conforme aux conventions internationales. Alors, le juge administratif ne pourra pas contrôler la constitutionnalité d’un acte administratif pris sur le fondement de cette loi et ne pourra pas non plus empêcher l’application de cet acte administratif par le biais du contrôle de conventionnalité.

De plus, le contrôle de conventionnalité n’exige qu’une compatibilité entre la loi et le traité là où le contrôle de constitutionnalité exige la conformité de la loi avec la Constitution. Ainsi, le contrôle de conventionnalité est plus léger que le contrôle de constitutionnalité. Alors, quand bien même un droit serait protégé par la Constitution et par les traités, il est possible qu’une loi soit considérée comme contraire à la Constitution et comme compatible avec un traité. Ici, le juge administratif est impuissant contre la théorie de la loi écran.

​D’autre part, le contrôle de conventionnalité a des effets inter partes (entre partie). C’est-à-dire qu’il s’applique entre les parties au litige. C’est-à-dire qu’une loi déclarée contraire à une convention internationale ne disparaît pas de l’ordre juridique, mais se borne à ne pas être appliquée dans le litige en question (où a été soulevé le contrôle de conventionnalité). Le problème est que les juridictions administratives sont nombreuses, et que la jurisprudence est fixée par le Conseil d’Etat. En somme, tant que le Conseil d’Etat n’a pas déclaré une disposition législative comme étant compatible avec une convention internationale, toutes les juridictions administratives peuvent décider en conscience de la compatibilité ou non de cette disposition législative avec une convention internationale. La loi pourra donc faire écran devant une juridiction A mais pas devant une juridiction B.

En conséquence, rien n’indique que le contrôle de conventionnalité soit un moyen efficace de combattre en tous lieux la théorie de la loi écran. La QPC ne souffre pas de ces limites. Ainsi, dans l’hypothèse où le juge administratif, se voit saisi d’un litige dans lequel un acte administratif possiblement contraire à la Constitution est couvert par une loi, il suffira qu’une QPC soit soulevée pour que la théorie de la loi écran cesse. En effet, le juge constitutionnel saisi pour trancher de la constitutionnalité ou non d’une loi, rendra une décision d’où le Conseil d’Etat n’aura qu’à tirer les conséquences suivantes :

  • Soit la loi est conforme à la Constitution, auquel cas l’acte administratif pris sur son fondement l’est aussi.
  • Soit la loi n’est pas conforme à la Constitution : dans ce cas, le juge constitutionnel l’abroge et cette loi ne peut donc plus couvrir l’acte administratif (dont on peut facilement obtenir l’abrogation par le recours pour excès de pouvoir).

Néanmoins, il est possible que le développement de la QPC ne suffise pas à faire disparaître la théorie de la loi écran. C’est ce dont témoigne notamment la jurisprudence du Conseil d’Etat. En effet, la Haute juridiction administrative, théorisera la notion d’écran transparent (l’écran est dit transparent si la loi ne contient pas de véritable règle de fond (Arrêt Quintin, 1991)) et il en donnera une définition extensive dans une décision Air Algérie en date de 2012. Or, la QPC est entrée en vigueur le 1 er mars 2010.  Si la QPC suffisait à combattre définitivement la théorie de la loi écran, alors comment expliquer que le Conseil d’Etat élabore encore des moyens pour mettre un terme à cette théorie ?

B/ Une légère persistance de la théorie de l’écran législatif malgré le contrôle QPC

Un problème fondamental est posé ici. En effet, il faut saisir le Conseil constitutionnel pour qu’il y’ait une QPC. Autrement dit, le Conseil constitutionnel ne se saisit pas automatiquement : il faut que la QPC soit provoquée. Or, si jamais la QPC n’est pas soulevée, le Conseil constitutionnel ne se prononcera pas sur la loi déjà promulguée. Ainsi, on a une loi qui continuera de faire « écran ».

Suite à cela, toutes les QPC soulevées ne vont pas jusqu’au Conseil constitutionnel. Il y a un rôle de filtre qui est réalisé notamment par le Conseil d’Etat. Celui-ci va se demander si la question est nouvelle, réelle et sérieuse. Si jamais il estime que ce n’est pas le cas, il ne transmet pas la QPC au juge constitutionnel. Ainsi, le Conseil constitutionnel ne peut pas abroger la loi et la loi continue de faire écran. Or, il est déjà arrivé que le Conseil d’Etat s’autorise à réaliser un contrôle très poussé de la possible inconstitutionnalité de la loi, dans le cadre de son rôle de « filtre ».  Ainsi en est-il par exemple, dans une décision CUAZ du 27 octobre 2010, dans laquelle le Conseil d’État a considéré qu’une loi parce qu’elle ne portait pas excessivement atteinte à la Constitution, ne méritait pas d’être transmise au Conseil constitutionnel. Ce qui signifie donc, que le contrôle de constitutionnalité par voie QPC repose sur la bonne volonté et sur l’analyse du Conseil d’Etat. En somme, il est possible qu’une loi potentiellement contraire à la Constitution ne soit pas transmise au Conseil constitutionnel. De fait, le Conseil constitutionnel ne pourra pas la censurer. Ainsi, la loi continuera donc à couvrir l’acte administratif.

En définitive, il semblerait que la théorie de la loi écran puisse persister dans une situation plus théorique qu’autre chose. En effet, l’acte administratif qui serait couvert par une loi compatible avec les traités auxquels la France participe, mais qui serait contraire à la Constitution ne peut pas être censuré par le juge constitutionnel soit saisi restera protégé par la théorie de la loi écran.

Ainsi cela signifie que la loi écran se restreint de plus en plus, sans pour autant totalement disparaître.

Bibliographie :

  • Hans Kelsen (1881-1973), Théorie Pure du droit, 1962
  • CE, Sect. 6 nov. 1936, Arrighi , Rec . 966
  • Article 61-1 de la Constitution : « Lorsque, à l’occasion d’une instance en cours devant une juridiction, il est soutenu qu’une disposition législative porte atteinte aux droits et libertés que la Constitution garantit, le Conseil constitutionnel peut être saisi de cette question sur renvoi du Conseil d’État ou de la Cour de cassation qui se prononce dans un délai déterminé. Une loi organique détermine les conditions d’application du présent article. »
  • Bertrand Seiller, Droit Administratif. II. L’action administratif. 7 ème édition
  • CE, Ass. 17 fév. 1950, Ministre de l’Agriculture c. Dame Lamotte , GAJA n° 60
  • Constitution du 4 octobre 1958, Article 55 : « Les traités ou accords régulièrement ratifiés ou approuvés ont, dès leur publication, une autorité supérieure à celle des lois, sous réserve, pour chaque accord ou traité, de son application par l’autre partie. »
  • CC, décision n° 75-54 DC du 15 janv. 1975, Interruption volontaire de grossesse , Rec . 19
  • Cass., ch. mixte, 24 mai 1975, Sté des cafés Jacques Vabre , D . 1975, p. 497
  • CE, Ass. 20 oct. 1989, Nicolo, GAJA n° 90
  • CC, 6 juillet 2018, n°2018-717/718 QPC
  • CE, 17 mai 1991, Quintin, RDP 1991.1429
  • CE, 6 déc. 2012, Société Air-Algérie , AJDA 2012, p. 2380, chron. Domino et Bretonneau, n°347870
  • CE, 3 ème et 8 ème sous-sections réunies, 27 octobre 2010, 342925

C’est tout pour cet exemple de dissertation en droit administratif. J’espère que cela vous aidera pour rédiger vos dissertations en droit administratif.

Articles similaires :

Arrêt de cassation : définition, structure et exemples

Arrêt de rejet : définition, structure et exemples

Fiche d’arrêt : méthodologie et exemple

Exemple de cas pratique en droit administratif

acte juridique dissertation pdf

Je m’appelle Maxime Bizeau, et je suis avocat de formation, diplômé de l’école d’avocats du Barreau de Paris .

Après mon bac, je me suis lancé dans l’aventure de la licence de droit.

Mais très vite, je me suis senti submergé par la charge de travail . Des centaines et des centaines de pages à apprendre, sans savoir sur quoi se focaliser, sans savoir ce qui était réellement important et ce qui ne l'était pas.

Mes résultats étaient irréguliers , et pas à la hauteur de mes espérances.

J’ai donc décidé de changer ma méthode de travail. Plutôt que d'essayer de tout retenir, j'ai commencé à ficher mes cours régulièrement, et à relire ensuite mes fiches avant les examens.

Rapidement, mes résultats se sont considérablement améliorés .

J’ai finalement validé ma licence avec mention ( 13,32 de moyenne ) et mon master 1 en droit des affaires avec 15 de moyenne .

Ces bons résultats m’ont ouvert les portes du prestigieux Master 2 Droit financier de l'Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne , et des plus grands cabinets d’avocats d’affaires internationaux .

J’ai ainsi pu travailler dans des cabinets anglo-saxons très réputés à Paris, avec des gens brillants, sur des dossiers passionnants, et dans des conditions optimales.

A travers ce site, je souhaite aider un maximum d’étudiants en droit à atteindre leurs objectifs.

Bonjour maxime , Merci encore pour vos articles très intéressants et très très pratiques, Je suis intéressée par vos fiches de droit administratif L2 , est ce cela est disponible ? Je tiens à confirmer et à témoigner que vos fiches m’ont été d’une aide incroyable, étant en reprise d’étude avec des enfants en bas âge, utilisé vos fiches était un moyen rapide et efficace pour moi pour assimiler l’essentiel des cours , bien sûr avec toujours des petites recherches personnelles !!! Pour bien comprendre , Merci encore à vous et bonne continuation, on a besoin de vous pour nous accompagner dans ce cursus de droit.

Merci pour votre message. Oui les fiches de droit administratif sont disponibles ici : https://fiches-droit.com/pack-droit-administratif

bonjour Maxime ! Je serai intéressé par les fiches de révisions en vue de mes futures études en DUT carrières juridiques malheureusement le lien ne fonctionne pas! Bien à toi ARNAUD.

Je pense que cela fonctionne maintenant.

C’est excellemment bien fait

Très bonnes dissertation. Avez vous des dissertation en droit des assurances

Malheureusement non.

acte juridique dissertation pdf

Suivez Fiches-droit.com sur les réseaux sociaux

Mentions légales

Conditions générales de vente

Politique de confidentialité

Liens utiles

La session a expiré

Veuillez vous reconnecter. La page de connexion s’ouvrira dans une nouvelle fenêtre. Après connexion, vous pourrez la fermer et revenir à cette page.

acte juridique dissertation pdf

Cours et fiches

  • La preuve des actes et des faits juridiques

LA PREUVE DES FAITS ET DES ACTES JURIDIQUES

Avant d’évoquer la preuve des faits et des actes juridiques. Il convient de définir ces notions :

  • Un fait juridique est un événement involontaire qui produit des effets juridiques (ex : le passage à la majorité, un accident).
  • L’acte juridique est en revanche un événement volontaire qui produit des effets juridiques (ex : le mariage).

La classification des droits subjectifs distingue donc l’acte et le fait juridique :

  • Que sont les Actes juridiques ? manifestations de volonté destinées à créer des effets de droits, des obligations. Il y a parfois actes judiciaires unilatéraux qui crée des effets juridiques (ex testament). Résultent de volonté privée.
  • Que sont les Faits juridiques ? personnes juridiques ne peuvent pas appréhender elles-mêmes tous effets de droit susceptibles de se produire. Evénements volontaires ou non qui produisent effets de droit déterminés par loi .

A/ Les principes généraux du droit de la preuve

1° La charge de la preuve

  • Le principe de primauté des traités et accords internationaux
  • Décisions de la Cour d’appel et Arrêts de la Cour de cassation
  • Rôle du juge : obligation de juger et arrêts de règlement
  • Quelles sont les sources du droit ?
  • Les juridictions de l’ordre judiciaire (civil, pénal) et administratif
  • Le personnel judiciaire
  • Quelles sont les branches du droit ?

Lors d’un procès se rencontrent trois personnages, le demandeur, le défendeur et le juge. Il s’agit de savoir sur qui va peser la charge de la preuve. On distingue deux procédures:

– la procédure inquisitoire, le juge va chercher des preuves et l’initiative du procès émane du juge

– la procédure accusatoire, l’initiative appartient au partie et la charge de la preuve pèsera tantôt sur le demandeur, tantôt sur le défendeur

  • Le rôle du juge

En procédure accusatoire, le juge a un rôle neutre, passif : il écoute les parties et reçoit leurs preuves. L’évolution contemporaine fait que la procédure est de plus en plus souvent inquisitoire. Ainsi, l’instruction préalable est obligatoire en matière criminelle, facultative en matière délictuelle et très rare en matière contraventionnelle. Le juge d’instruction a alors un rôle actif en ce sens où c’est lui qui va chercher les preuves. Mais en matière civile, le juge assis peut demander des expertises.

  • Le rôle des parties

Selon l’article 1315 du Code civil, celui qui réclame l’exécution d’une obligation doit la prouver. Dès lors, la charge de la preuve va peser d’abord sur le demandeur et puis s’il arrive à prouver qu’il a raison alors la charge de la preuve va peser sur le défendeur et ainsi de suite pendant tout le procès.

2° L’objet de la preuve

Les prétentions des parties se fondent tantôt sur des faits juridiques, tantôt sur des actes juridiques. Dès lors, l’objet de la preuve va porter sur un fait ou sur un acte. Parfois, il est difficile d’apporter cette preuve, dès lors la loi vient au secours du plaideur par le biais de présomptions légales.

  • Les présomptions légales

Il s’agit là de déduire d’un fait connu un fait inconnu. Ainsi l’article 312 du Code civil précise que l’enfant conçu pendant le mariage est présumé être du mari.

  • La force probante des présomptions légales

Il faut distinguer selon la nature de la présomption, en effet il existe deux sortes de présomption : – la présomption simple ou relative qui supporte la preuve contraire (ex : la paternité). – la présomption irréfragable qui ne supporte pas la preuve contraire (ex : l’autorité de la chose jugée en matière civile même si le jugement est erroné).

B/ Les divers modes de preuve

Notre système de procédure civile repose sur la légalité des modes de preuve, le juge ne peut accepter un mode de preuve qui ne serait pas prévu par la loi.

Cependant, ce principe tend à se restreindre au profit de la liberté de la preuve. Ainsi, en matière commerciale la preuve est totalement libre. En matière civile, en revanche, l’écrit est exigé pour tout acte juridique supérieur ou égal à 1500 euros. Lorsque l’obligation a une valeur égale ou supérieure à un certain montant (1500 euros ), l’article 1341 du code civil exige une preuve écrite et préconstituée .

1° La preuve par écrit ou preuve littérale

  • Les formes de l’écrit

Il existe deux formes :

– l’acte authentique , selon l’article 1317 du Code civil, est celui qui a été reçu par un officier public ayant le droit d’instrumenter dans le lieu où l’acte a été rédigé et avec les solennités requises (ex : un notaire est habilité à faire des actes authentiques)

– l’acte sous seing privé , en la matière c’est la quasi-liberté, il y a seulement quelques exigences ; l’acte doit être rempli en autant d’originaux qu’il y a de parties et l’acte doit être signé par les parties. La signature est l’acte qui manifeste la volonté de s’engager, elle est soit manuscrite, soit c’est un paraphe (les initiales).

L’empreinte digitale n’est pas une signature authentique. De même, la griffe (ex : le tampon) n’est pas reconnue. Un problème s’est posé avec la signature électronique, mais le législateur depuis le 19 mars 2000 a adapté la preuve aux nouvelles technologies, dorénavant l’écrit informatique à la même valeur probante que l’écrit manuscrit. Pour cela il doit répondre à deux conditions, d’une part elle doit permettre l’identification de la personne dont l’écrit émane et d’autre part il faut que cet écrit soit établi dans des conditions de nature à en conserver l’intégrité. De même, la signature électronique vaut la signature manuscrite (ex : chiffres de la carte bancaire) si elle remplit les mêmes conditions.

  • La force probante de l’écrit

L’acte authentique fait pleine foi de la convention, le juge ne peut donc contester cet acte. La partie doit alors inscrire l’acte en faux et donc prouver que cet acte est un faux.

L’acte sous seing privé a une valeur inférieure à l’acte authentique car il ne fait pas foi de son origine (un crime). Dès lors, le plaideur qui conteste l’acte doit alors démontrer qu’il s’agit d’un faux en écriture privé (un délit).

2° La preuve par témoin et présomption

  • Les règles de principe

Un écrit, en matière civile, est exigé pour tout acte de valeur supérieure ou égale à 1500 euros. Il est possible de prouver outre ou contre l’écrit.

  • Les exceptions au principe

Parfois, il y a une impossibilité de fournir l’écrit. Cette impossibilité peut être soit matérielle (ex : perdue, brûlée), soit elle peut être morale (ex : liens d’amitiés, famille). Dans ce cas, le juge admet le commencement de preuve par écrit (ex : lettre, embauche d’un privé, facture) qui devra être complété par un autre mode de preuve (ex : des témoins).

3° Les modes de preuve secondaires

  • L’aveu

L’aveu est considéré comme reine des preuves en matière pénale. Il existe deux types d’aveu en matière civile : – l’aveu judiciaire réalisé dans le tribunal devant le juge – l’aveu extrajudiciaire réalisé hors du tribunal

Le serment consiste à jurer que ce que l’on allègue est vrai. C’est un mode de preuve de moins en moins pratiqué. On distingue deux types de serment : – le serment décisoire à l’initiative du plaideur – le serment déféré d’office à l’initiative du juge

Le cours de droit civil est divisé en plusieurs fiches (notion de droit, biens, acteurs de la vie juridique, sources du droit, preuves, responsabilité…)

  • Cours complet d’Introduction au droit : sources du droit, notion de droit, droit des biens, droit des personnes…
  • La notion de droit
  • Les sources du droit
  • Les différentes définitions et sources du droit
  • Les acteurs de la vie juridiques : les personnes morales
  • La responsabilité délictuelle
  • Le droit et les biens
  • Les acteurs de la vie juridique : les personnes physiques
  • Copropriété – mitoyenneté – indivision : propriétés collectives

Laisser un commentaire Annuler la réponse

Commentaire

Enregistrer mon nom, mon e-mail et mon site dans le navigateur pour mon prochain commentaire.

IMAGES

  1. La dissertation juridique

    acte juridique dissertation pdf

  2. l'acte juridique

    acte juridique dissertation pdf

  3. IDP suite (partie 3 et 4)

    acte juridique dissertation pdf

  4. exemple dissertation sujet d'actualité

    acte juridique dissertation pdf

  5. sujet de dissertation juridique avec et

    acte juridique dissertation pdf

  6. 1 Concours dissertation juridique types epreuves1 par eerculisse

    acte juridique dissertation pdf

VIDEO

  1. La meilleure INTRODUCTION d’une dissertation

  2. Dissertation juridique

  3. La démarche de la dissertation juridique réalisé à par l enseignant chercheur de Yves

  4. Acte de décès

  5. Lancement de la 2eme Édition du Concours National de Dissertation sur la Propriété Industrielle

  6. tu rentres en L1? un avocat 7ème au barreau te présente la dissertation juridique🎓

COMMENTS

  1. PDF Méthode de la dissertation juridique

    Méthode de la dissertation juridique La dissertation est sans doute des épreuves juridiques la plus classique, mais également la plus dangereuse. Son intérêt réside dans la part qu'elle laisse { la personnalité de l'étudiant qui va trouver ici un moyen de s'exprimer qu'il ne trouvera pas dans d'autres épreuves plus encadrées

  2. PDF Les Outils Du Raisonnement Et De Rédaction Juridiques

    RÉDACTION JURIDIQUES Gisèle Laprise Table des matières On peut se procurer le présent ouvrage à : Les Éditions Thémis Faculté de droit, Université de Montréal ... B.Mise en forme de la dissertation.....218. XX LES OUTILS DU RAISONNEMENT ET DE LA RÉDACTION JURIDIQUES 1. ...

  3. PDF L'essentiel de la méthodologie juridique

    dissertation, fiche de jurisprudence, note de synthèse, oral, test de connaissances, rapport de stage, rédaction da' ctes judiciaires (ex. : les conclusions), da' ctes juridiques (les contrats) et parfois d'actes juridictionnels (jugements, arrêts)… Cet ouvrage propose donc en un seul volume de donner les clefs de l'essentiel de

  4. Exemple de dissertation juridique corrigée

    1. Sujet / énoncé de la dissertation juridique "Les sources du Droit des personnes" 2. Corrigé de la dissertation juridique (Accroche).La Cour de cassation a validé le 4 octobre 2019 la transcription en droit français de la filiation de la mère d'intention vis-à-vis de ses deux filles, nées d'une gestation pour autrui aux États-Unis à la suite d'une demande d'avis consultatif ...

  5. Annales corrigées et commentées

    Sujet 26. Dissertation juridique : « La responsabilité de l'État du fait des lois » 207 7 - Le contrôle juridictionnel de l'administration Sujet 27. Dissertation juridique : « L'étendue du contrôle du juge administratif sur les actes de l'administration » 214 Sujet 28. Commentaire d'arrêt : CE, 7 février 2020, Mme A. B. 222 ...

  6. Exemple de dissertation juridique

    Exemple 5 de dissertation juridique. Sujet : « Quels changements le Traité de Lisbonne a-t-il apporté à l'organisation de la structure de l'UE ?. Cette dissertation de droit européen porte sur le Traité de Lisbonne et plus spécifiquement sur les innovations institutionnelles qu'il a instaure pour adapter l'Union aux nécessités évolutives du contexte de l'époque.

  7. PDF La notion de Constitution (dissertation)

    Vocabulaire juridique, 10e Ed., PUF, 2014, p. 251). En effet, depuis longtemps, les sociétés se sont organisées autour de règles fondamentales. D'aod d'oigine simplement coutumière, elles se retrouvent ensuite au sein de plusieurs chartes notamment au Royaume-Uni (Magna Carta, Habeas Corpus…). Les Constitutions écrites dans leurs

  8. Exemple de dissertation juridique rédigée

    Connaître la méthodologie de la dissertation juridique, c'est bien. Mais avoir un exemple de dissertation juridique entièrement rédigée, c'est encore mieux ! C'est tout l'intérêt de cet article. Vous trouverez ci-dessous un exemple de dissertation juridique pour le sujet suivant : « Chacun a droit au respect de sa vie privée ».

  9. La preuve

    Dissertation de 11 pages en droit civil publié le 30 juillet 2009 : La preuve. Ce document a été mis à jour le 30/07/2009 ... La preuve des actes juridiques : 1. Le principe de la preuve écrite : Pour les actes juridiques, la preuve est légale ; en effet, la loi prévoit quelle est la preuve qui doit être rapportée. Le principe est ...

  10. Dissertations / Theses on the topic 'Acte juridique'

    List of dissertations / theses on the topic 'Acte juridique'. Scholarly publications with full text pdf download. Related research topic ideas. Bibliography; Subscribe; ... Les actes juridiques unilatéraux des États, extrêmement variés dans leurs formes comme leurs contenus, contribuent à la formation et à l'évolution des normes ...

  11. PDF ARTICLE DE LA REVUE JURIDIQUE THÉMIS

    Paul JACQUE, « L'acte juridique : Réflexions d'un internationaliste », (1987) 7 Droits 95. 3 Christophe GRZEGORCZYK, « L'acte juridique dans la perspective de la philosophie du droit », (1988) 7 Droits 47, 49. 4 Jacques FLOUR et Jean-Luc AUBERT, Les obligations — L'acte juridique, 6e éd., Paris, Armand Colin, 1994, p. 32.

  12. Acte juridique : définition, distinction avec le fait juridique

    La définition d'acte juridique. Un acte juridique est une manifestation de volonté destinée à produire des effets de droit (c'est-à-dire des droits et des obligations) (article 1100-1 du Code civil).. Les actes juridiques sont à distinguer des faits juridiques.Les faits juridiques sont des agissements ou des évènements auxquels la loi attache des effets de droit (article 1100-2 du ...

  13. PDF L'acte juridique : le contrat

    Titre 1. L'acte juridique : le contrat Introduction La notion de contrat Section 1. Les différents actes juridiques Actes juridiques §2. L'acte juridique unilatéral Manifestation de volonté d'une seule personne produisant des effets de droit. Acte unilatéral ayant pour effet la transmission de droits (ex., testament). Acte unilatéral ayant

  14. Méthodologie juridique

    Cas Pratique de 9 pages en droit civil publié le 26 avril 2010 : Méthodologie juridique - cas pratique, dissertation, fiche et commentaire d'arrêt. Ce document a été mis à jour le 26/04/2010. ... L'acte juridique est la manifestation d'une volonté unilatérale ou un accord de volonté ayant des effets juridiques, et qui peut se ...

  15. Thème juridique : Acte juridique

    Les rapports (d'expertise) en expertise automobile : acte technique ou acte juridique Dissertation - 6 pages - Droit des assurances. Selon René Cassin, juriste français et l'un des rédacteurs de la Déclaration universelle des droits de l'homme : « Les rapports d'expertise en expertise automobile sont la rencontre harmonieuse entre la précision technique de l'expert et la rigueur ...

  16. Exemple de dissertation en droit administratif

    Découvrez un exemple de dissertation en droit administratif. L'étudiante qui a réalisé cette dissertation a obtenu la note de 16/20 ! Accueil; ... le juge administratif se refuse à déclarer illégal un acte administratif conforme à une loi mais contraire à un acte de valeur juridique supérieure. C'est pourquoi la loi écran respecte ...

  17. La preuve des actes et des faits juridiques

    Avant d'évoquer la preuve des faits et des actes juridiques. Il convient de définir ces notions : Un fait juridique est un événement involontaire qui produit des effets juridiques (ex : le passage à la majorité, un accident). L'acte juridique est en revanche un événement volontaire qui produit des effets juridiques (ex : le mariage).

  18. PDF Les actes et les faits juridiques I. Les actes et les faits juridiques

    On peut classer les actes juridiques en fonction du nombre de personnes impliquées dans l'acte.L'acte juridique peut etre unilatéral : une seule personne manifeste sa volonté.Le testament, la reconnaissance d'un enfant naturel en sont des exemples. L'acte juridique peut etre conventionnel : il exprime l'accord des volontés de 2 ...

  19. PDF Les actes juridiques de la personne protégée

    l'accomplissement d'actes juridiques 1. La limitation des actes que la personne protégée peut accomplir seule Il est parfois possible à la personne protégée d'accomplir seule certains actes. Ainsi, l'enfant peut conclure certains actes de nature contractuelle, lorsqu'ils ne revêtent pas un caractère grave.

  20. Dissertation sur la preuve des actes juridiques

    Dissertation sur la preuve des actes juridiques 1283 mots 6 pages. Montre plus introduction: La preuve en justice est la manière de réglée par les lois pour découvrir et pour établir avec certitude la vérité d'un fait contesté. ... Un acte juridique étant un acte par lequel une personne manifeste sa volonté de modifier ses droits et ...