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Exemple de sujet : La conscience fait-elle de l’homme une exception ?

En s’appuyant sur la définition de la conscience de soi comme sentiment intime de proximité à soi, il est possible de comprendre que le propre de l’homme est de se vivre selon un certain rapport entre esprit et corps. Plus exactement, il ne s’agit pas tant de savoir si la conscience est une exception humaine en tant que telle (ce qui conduirait à des comparaisons un peu délicates et peu utiles entre l’homme et l’animal) que de savoir dans quelle mesure la conscience, telle que l’homme la possède et en use, fait de lui un être exceptionnel. À cet égard, il faut donc essayer de comprendre comment fonctionne la conscience et ce qu’elle permet pour évaluer ce qu’elle apporte à l’existence humaine. Le problème que vise alors votre analyse du sujet revient à un paradoxe. D’une part, la conscience est, à l’évidence, un mode d’être dont l’homme tire tous les profits puisqu’il évalue au moyen de cette conscience les possibilités de son action. Mais d’autre part la conscience fait découvrir à l’homme ses propres limites et ses impossibilités, c’est-à-dire que la conscience est également le moyen par lequel l’homme se rend compte de la fragilité de son existence. La conscience est-elle le moyen d’un statut exceptionnel de l’homme dans la ... [voir le corrigé complet]

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La conscience fait-elle obstacle au bonheur ?

Amérique du Nord 2022 • Dissertation

Sprint final

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Amérique du Nord • Mai 2022

La conscience fait-elle obstacle au bonheur ?

dissertation

4 heures

Intérêt du sujet • Ce sujet classique confronte la « conscience », que nous possédons, au « bonheur », que nous recherchons : ce qui nous définit comme êtres humains nous empêche-t-il d’atteindre ce qui donne sens à notre vie ?

Les clés du sujet

Définir les termes du sujet.

Du latin cum scientia (« avec science »), la conscience est de façon générale associée à un savoir (perception du monde, connaissance de soi) : c’est d’abord la lucidité sur ce qu’on est et ce qu’on peut espérer.

La conscience morale impose des limites à nos actions et la conscience du temps peut empêcher de goûter l’instant présent.

Faire obstacle

Faire obstacle, c’est constituer un empêchement : rendre impossible ou du moins difficile, mettre des bornes, poser une limite, interdire, détourner, décourager.

Du latin bonum augurium , le bonheur est un objectif soumis à beaucoup d’aléas, comme le connote le mot heur (« sort », « chance », « fortune ») en français classique.

S’il est difficile d’en définir concrètement les conditions, le bonheur est représenté comme un idéal offrant la plénitude d’une satisfaction durable, intense et variée.

Dégager la problématique

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Construire un plan

Tableau de 3 lignes, 2 colonnes ;Corps du tableau de 3 lignes ;Ligne 1 : 1. La conscience morale est un obstacle au bonheur; Exemple du remords : la « mauvaise conscience » est un obstacle d’autant plus puissant qu’il est intérieur.La conscience morale impose de relativiser la quête du bonheur et de la subordonner au respect du devoir.; Ligne 2 : 2. La conscience nous expose au malheur; La conscience nous montre notre finitude : l’homme est essentiellement malheureux et inquiet.Notre fardeau le plus terrible est la conscience du temps : poids de la mémoire, anticipation de la mort.; Ligne 3 : 3. Le bonheur est propre à l’être conscient; Le bonheur n’est pas la satisfaction : le sentiment de notre dignité compte davantage que le plaisir.Devenir plus conscients nous rend plus forts, plus autonomes et donc potentiellement plus heureux.;

Les titres en couleurs et les indications entre crochets servent à guider la lecture mais ne doivent en aucun cas figurer sur la copie.

Introduction

[Reformulation du sujet] Le sort dresse parfois des embûches sur le chemin que nous essayons d’emprunter pour parvenir au bonheur. Mais il existe peut-être aussi un empêchement plus fondamental qui fait de ce chemin une impasse : la conscience fait-elle obstacle au bonheur ? [Définition des termes du sujet] Nous rêvons d’une satisfaction pleine et entière, suffisamment durable, intense et variée. Mais en offrant une connaissance du monde et de soi, la conscience nous rend lucides sur nos limites et sur ce que nous pouvons espérer. [Problématique] Le fait de distinguer le bien et le mal, de constater notre fragilité et le temps qui passe ne réduit-il pas considérablement nos perspectives de bonheur ? Ou bien doit-on au contraire chercher dans le renforcement de la conscience la voie d’une vie humaine parfaitement accomplie ? [Annonce du plan] Nous commencerons par voir en quoi le fait d’être conscients de nos devoirs entrave la quête du bonheur, puis pourquoi la conscience fait de l’homme un être inquiet. Nous verrons enfin qu’un bonheur véritable est lié au renforcement de la conscience.

1. La conscience morale est un obstacle au bonheur

A. l’obstacle intérieur de la mauvaise conscience.

La conscience morale nous rend attentifs à des valeurs relatives au bien et au mal, et nous impose de conformer notre conduite à certaines normes. Dans le cas contraire, on s’expose au blâme des autres – ce qui n’est pas le meilleur calcul pour être heureux – mais aussi et surtout au remords , ce tourment qui nous ronge lorsqu’on a « mauvaise conscience ».

Du latin remordere , le remords signifie littéralement la morsure renouvelée, voire incessante de la conscience.

Pour Aristote, dans l’ Éthique à Nicomaque , un homme méchant ne peut pas être heureux, car une partie de son âme accuse l’autre partie et le déchire au point de le rendre ennemi de lui-même . La conscience est un juge sévère qui empêche de goûter le bonheur acquis de mauvaise façon : l’obstacle est insurmontable précisément parce qu’il est intérieur.

B. La subordination du bonheur au devoir

Il nous faut relativiser l’importance du bonheur et considérer d’abord le respect du devoir . Certaines voies vers le bonheur nous sont interdites lorsque les satisfactions visées sont égoïstes ou dégradantes, pour notre personne ou celle des autres. Kant dit que l’ impératif moral est « catégorique » : il constitue une limite indiscutable que nous posons nous-mêmes à nos actions.

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« Agis de telle manière que tu traites l’humanité, aussi bien dans ta personne que dans la personne de tout autre, toujours en même temps comme une fin, jamais simplement comme un moyen » (Kant, Fondements de la métaphysique des mœurs ).

La recherche du bonheur doit être subordonnée au respect du devoir. Cela ne signifie pas que l’une et l’autre soient incompatibles, puisque le fait d’avoir bien agi produit un contentement qui est, selon Kant, un « analogue du bonheur ». Mais « bonheur » et « vertu » sont souvent difficiles à concilier .

Le secret de fabrication

Illustrez le propos par un exemple : dans Les Misérables de Victor Hugo, Jean Valjean renonce à son bonheur et se livre à la police pour éviter qu’un sosie soit envoyé au bagne à sa place.

[Transition] La conscience morale fait obstacle à la recherche du bonheur, car elle lui impose des limites et prive l’individu qui les transgresse d’une satisfaction entière. Faut-il aller plus loin et dire que la conscience nous expose au malheur ?

2. La conscience nous expose au malheur

A. conscience et finitude.

Le regard qu’un être conscient porte sur lui-même est valorisant : comme on l’a observé, penser fait la grandeur de l’homme. Mais la pensée nous dévoile aussi notre finitude  : « la grandeur de l’homme est grande en ce qu’ il se connaît misérable  », note amèrement Pascal dans ses Pensées .

La finitude est le caractère de ce qui est fini, au sens de limité. On emploie le terme pour qualifier la condition humaine, habitée par la conscience du temps et de la mort.

Selon Schopenhauer , cette limitation fait de l’humain un être essentiellement malheureux , habité par un manque qui ne lui laisse que quelques rares moments de répit. Conscience rime avec souffrance. Comme il l’indique dans Le Monde comme volonté et comme représentation , « l’inquiétude d’une volonté toujours exigeante, sous quelque forme qu’elle se manifeste, emplit et trouble sans cesse la conscience : or sans repos le véritable bonheur est impossible ».

B. L’existence humaine alourdie par le temps

La conscience du temps est décrite par Nietzsche comme un fardeau. À l’inverse de l’animal attaché au « piquet de l’instant », l’être humain est privé d’une légèreté dans laquelle il voit confusément le secret du bonheur. En proie à la nostalgie, aux regrets ou à la mélancolie, il subit son passé  : la mémoire est avantageuse pour la connaissance, mais pas pour le bonheur.

La conscience ouvre aussi à l’avenir . Elle est « soucieuse », car nous anticipons sans cesse un après dans lequel nous nous projetons. Or nous savons bien que l’ultime possibilité qui nous attend est la mort , qui suscite en nous de l’« angoisse ». Au rebours d’Épicure qui proclamait que « la mort n’est rien pour nous » et que le bonheur est possible à condition de vivre au présent, les philosophes de l’existence insistent sur l’incertitude, voire le désespoir, qui hante l’esprit humain.

Les penseurs «  existentialistes » comme Kierkegaard, Heidegger ou Sartre prennent pour point de départ la fragilité de l’existence humaine.

[Transition] La conscience fait obstacle à un bonheur simple qui semblait à portée de main. Mais est-elle incompatible avec un bonheur plus complexe qui nous serait propre ?

3. Le bonheur est propre à l’être conscient

A. bonheur et satisfaction.

Introduisez une distinction entre « bonheur » et « satisfaction » pour envisager le problème sous un nouvel angle.

Si la définition du bonheur n’est jamais tout à fait claire et varie d’un individu à un autre, Mill observe qu’elle est toujours assez riche pour ne pas se réduire à la satisfaction , c’est-à-dire aux plaisirs élémentaires qui nous sont communs avec les animaux (manger, boire, etc.). Le bonheur que nous cherchons inclut aussi la connaissance du monde et de soi, les arts, les relations sociales et amoureuses, le bien-être social, etc.

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« Il vaut mieux être un homme insatisfait qu’un porc satisfait » (Mill, L’Utilitarisme )

Si nous nous heurtons à de nombreux obstacles dans notre quête, c’est tout simplement parce que nos ambitions sont plus élevées  : elles ne sont peut-être pas toutes susceptibles d’être comblées, mais cette incomplétude est compensée par la conscience de notre dignité . Nos moyens aussi sont plus élevés, puisque notre intelligence nous permet de calculer au mieux comment être heureux, individuellement et collectivement.

B. Le renforcement de la conscience

Selon Freud, l’incapacité de certains individus à trouver l’épanouissement, ou ne serait-ce que l’équilibre psychique, ne doit pas être mise sur le compte de la conscience, mais sur celui de l’inconscient . Les symptômes tels que les angoisses, phobies, obsessions, épuisement dépressif, etc., sont le fait de désirs refoulés qui reviennent se manifester de façon voilée, et dont il s’agit de comprendre le sens .

La voie à privilégier est donc le renforcement de la conscience et non son effacement : il faut « rendre conscient l’inconscient », élargir notre champ de conscience en devenant plus lucides sur nous-mêmes, sur notre histoire et nos désirs secrets afin de devenir plus libres et plus heureux .

Le sacrifice de la conscience n’est ni possible ni souhaitable, car celle-ci définit l’être humain. Loin de constituer un obstacle à toute forme de contentement, le renforcement de la conscience est le moyen par lequel nous pouvons nous rapprocher du bonheur qui nous est propre.

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La Conscience – Bac de Philosophie

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La Conscience- Bac de Philosophie

La Conscience fait partie des 17 notions au Baccalauréat de Philosophie. Pour t’aider à te préparer au commentaire ou à la dissertation, nous allons réfléchir ensemble à cette notion complexe mais fondamentale pour les êtres humains.   Qu’est-ce que la conscience, cette entité intangible qui conditionne notre humanité ?

En effet, qu’est-ce qu’un être humain sans conscience ? En dehors d’une personne dans le coma, on doit admettre qu’il ne peut être qu’un végétal, un objet inerte, mais certainement pas un être humain.

Ce sujet est vaste et mérite qu’on y consacre un peu de temps. Dans cette vidéo, nous allons aborder les points suivants :

 I. La définition de la conscience et l’une des problématiques qui en découlent.

II. Nous allons nous pencher sur la question de l’existence du “moi”.

III. Nous verrons ensuite comment la conscience peut limiter l’Homme.

IV. Enfin, nous étudierons dans quelle mesure la conscience peut le libérer.

I. DÉFINITION ET PROBLÉMATIQUE

  Tentons tout d’abord de définir la conscience. Son étymologie latine, cum scientia , signifie « avec science ou savoir ». Ainsi, on comprend d’entrée de jeu qu’elle joue un rôle essentiel dans notre connaissance . La conscience est une entité qui fait partie du psychisme humain et qui nous permet d’ entrer en contact avec le monde et avec nous-mêmes . Elle comprend la conscience immédiate , qui nous permet d’avoir accès au monde grâce aux informations que nous donnent nos 5 sens. Par exemple, en ce moment même, ma conscience immédiate m’informe que je suis en face d’Elie et de sa caméra, que je me trouve dans un salon, le mien en l’occurrence, et que cette tache sur le sol a été faite par mon fils.

  Mais la conscience est également réfléchie, c’est-à-dire qu’elle nous permet d’effectuer un retour sur nous-mêmes . Par exemple, en ce moment, ma conscience réfléchie me signale que j’ai très faim. Cette conscience réfléchie se décline aussi en conscience morale , qui nous permet de juger nos actes et ceux des autres. Grâce à la conscience morale, nous pouvons considérer le point de vue des autres avant d’agir, évaluer les conséquences de nos actes sur autrui , et c omprendre si ce que nous faisons est bien ou mal . Par exemple, si je pousse la caméra d’Elie, ma conscience morale me signalera qu’il ne sera pas content.

Mais la conscience réfléchie peut également se décliner en conscience de soi . Grâce à la conscience de soi, nous avons la possibilité de nous prendre nous-mêmes ainsi que nos états de conscience comme objet de connaissance . C’est aussi grâce à elle que nous pouvons nous livrer à l’introspection ou l’autoanalyse . Ainsi, en ce moment, ma conscience de moi-même m’indique que je suis en train de faire une vidéo sur la conscience, que cela a du sens, voire même que j’y prends plaisir !

  Depuis Freud , la conscience qui conditionne notre connaissance et notre clairvoyance n’est plus seule dans notre esprit. Elle est associée au moi et cohabite dans notre psychisme avec notre inconscient , lequel contient tous nos désirs inacceptables. Par exemple, Œdipe a souhaité coucher avec sa mère et tuer son père ! Notons au passage que ces désirs d’inceste et de parricide sont à même de surgir de l’inconscient de tous les êtres humains selon Freud , mais que naturellement la conscience s’empresse le plus souvent de censurer .

D’où le problème soulevé par cette notion : comment la conscience pourrait-elle conditionner notre connaissance et nous libérer, alors qu’elle censure nos tendances et désirs les plus profonds ?

  II. LE MOI EXISTE-T’IL? 

  Le moi , impalpable, mouvant et indescriptible, est une notion complexe qui soulève de nombreuses interrogations. Si l’inscription “connais-toi toi-même” figurait sur le fronton du temple de Delphes, la notion de conscience n’existait pas dans l’Antiquité . En effet, à cette époque, seule existait la notion de l’esprit connaissant , et se connaître soi-même signifiait entrer en contact avec les Idées plutôt qu’avec ses états psychologiques.

Ce n’est que dans le 17ème siècle que la notion de conscience psychologique a été introduite par Descartes . En développant une méthode philosophique rigoureuse inspirée des mathématiques, et en recourant au doute, Descartes a déduit une première vérité indiscutable : le célèbre “Cogito ergo sum” , “Je pense donc je suis” . En affirmant que la réalité de son existence repose sur la certitude qu’il pense, Descartes a également affirmé que le MOI existe, au même titre que l’identité personnelle.

Cependant, cette idée a rapidement été contestée par Hume dans son Traité sur l’entendement humain . Pour l’empiriste, toute connaissance est issue de l’expérience , et ceux qui affirment qu’un moi fixe et stable existe sont des métaphysiciens qui réfléchissent sur des choses auxquelles on n’a pas accès dans notre monde. En effet, selon Hume, lorsque l’on procède à une écoute attentive de so i, on ne rencontre que des perceptions , des représentations de sensations comme le chaud, le froid, l’amour ou la haine. En dessous de ces perceptions fluctuantes et mouvantes, il n’y a rien , c’est le néant , le vide total . Pour Hume, cela signifie qu’ il n’y a pas d’identité personnelle fixe et stable .

Cependant, Kant reconnaît l’impossibilité de connaître le moi selon le point de vue de Hume, mais va plus loin en affirmant que l’ on ne peut s’empêcher de relier toutes nos perceptions à un moi unificateur . Selon Kant, la conscience de soi est même le privilège de l’Homme et le distingue des autres espèces. En tant que fonction de l’entendement, c’est-à-dire de notre faculté de connaître, le je est universel . Bien que l’apparition de la conscience de soi intervienne tardivement chez l’enfant , elle est l’apanage exclusif des êtres humains. Dès l’apparition du je, l’Homme est comme projeté dans une humanité dont il ne pourra plus se défaire : “Auparavant, il se sentait simplement ; maintenant, il se pense”.

  Lorsqu’on évoque les penseurs ayant introduit des distinctions fondamentales dans la conscience, il est difficile de ne pas mentionner Hegel . En effet, Hegel a été le premier à observer que l’Homme possède, en plus de la conscience immédiate, une conscience réfléchie. Si la conscience immédiate permet aux animaux et aux Hommes de prendre conscience de leur environnement , la conscience réfléchie permet à l’Homme de réfléchir sur lui-même. Cette capacité de réflexion n’est pas observée chez les animaux.

Pour Hegel, il existe deux façons d’être conscient. Après avoir distingué la conscience immédiate de la conscience réfléchie, Hegel considère le lien entre la conscience et la pratique . En effet, la tradition philosophique s’est concentrée sur la dimension théorique de la conscience, en négligeant le fait que la conscience se constitue également par la pratique et l’incarnation. Selon Hegel, c’est en agissant sur le monde que l’Homme peut se connaître , se reconnaître , prendre conscience de lui-même et de son potentiel.

Au XXème siècle, la notion de conscience est remise en question par les philosophes de l’existence, tels que Sartre . Pour eux, le moi est une construction sociale . Chacun finit par s’identifier à sa fonction sociale et adopter la posture attendue par la société. Ainsi, le garçon de café adopte une gestuelle mécanique et la coquette oublie son désir, enfermée dans une posture. Cependant, l’adepte de la liberté peut changer son identité tout au long de son existence, sachant que la mort seule inscrit définitivement ce que l’on est dans le marbre.

Pour Freud, dans sa deuxième topique , le moi tente d’ unifier le sujet pris entre le ça et le surmoi . Coincé entre deux exigences contraires – l es forces inconscientes dirigées par le principe de plaisir et l’adaptation au monde extérieur selon le principe de réalité – le moi est loin d’exprimer notre inconscient, qui pour Lacan , est le noyau de notre être.

Si la conscience est loin d’exprimer la réalité de notre être et de ce que nous souhaitons profondément, comment pourrait-elle ne pas limiter l’Homme ? Autrement dit, si l’on aspire à être la reine du monde, mais que notre conscience nous rappelle que nous sommes monsieur tout le monde, comment la conscience peut-elle ne pas être une limite pour l’Homme ?

  III. LA CONSCIENCE LIMITE L’HOMME

Tout d’abord, la conscience limite l’Homme en tant que censeur de ses désirs. Selon Freud , le Moi et le Surmoi , qui correspond à l’ intériorisation des interdits parentaux et sociaux , ont pour mission de réprimer les pulsions inconscientes du ça . Dans sa première topique, le psychanalyste avait imaginé un gardien empêchant les désirs inacceptables de franchir le seuil de la conscience psychologique et de la conscience, pour expliquer le refoulement des désirs. Ainsi, pour Freud, c’est le Surmoi ou la conscience suprême qui limite l’Homme dans la connaissance de ses désirs.

Concrètement, cela signifie que l’on doit considérer le complexe d’Œdipe, un concept clé de la psychanalyse. Il décrit la passion que ressent le petit enfant, entre 3 et 8 ans, pour le parent du sexe opposé. Pour grandir et évoluer sereinement dans l’existence, le petit garçon, par exemple, doit renoncer à sa mère suite à l’interdit posé par son père et à l’angoisse de castration. En somme, selon Freud, le petit garçon aimerait inconsciemment coucher avec sa mère, mais le père lui fait comprendre que c’est sa femme et que, s’il n’y renonce pas, il risque d’avoir son pénis coupé. Par conséquent, comprenant qu’il risque la castration, le petit garçon renonce à sa mère. Toutefois, à moins de faire une bonne analyse chez un bon psy, qui peut durer sur un temps très long, et de retrouver, par exemple, ce désir inconscient dans ses rêves, aucun homme adulte ne se souvient avoir voulu se marier avec sa mère.

En quoi cela pose-t-il un problème ? Selon Freud, il est parfois nécessaire de sonder notre inconscient et de faire remonter à notre conscience ce qui s’est vraiment passé pour nous de manière inconsciente , afin que le passé ou notre inconscient ne dirige pas nos vies présentes . Pour en revenir au complexe d’Œdipe, on peut penser qu’un adulte qui ne l’a pas résolu à temps aura des problèmes dans sa vie amoureuse, par exemple en ne pouvant pas aimer et désirer en même temps, ou bien en collectionnant les relations interdites ou encore en sabotant toute relation amoureuse possible. Ces schémas, selon Freud, s’accompagnent de souffrance.

Revenons à notre sujet. Selon Spinoza , la conscience nous empêche de connaître nos désirs et nous maintient dans l’illusion de notre liberté . En effet, la conscience nous fait croire que nous avons la capacité de nous déterminer sans contrainte extérieure , alors que selon Spinoza, cela est une croyance vide d’existence , car l’Homme ignore les causes qui le font agir.

En outre, la conscience morale empêche également de connaître nos vices . Un vice est un penchant devenu habitude que la morale réprouve ou un défaut excessif. Les vices varient selon les cultures et les époques. Par exemple, l’homosexualité était louée en Grèce antique, alors qu’elle a longtemps été considérée comme une déviance dans certaines cultures. Les morales religieuses judéo-chrétiennes condamnent également ce qu’elles considèrent comme des vices tels que la zoophilie , l’homosexualité (surtout la sodomie), la masturbation et les pratiques sexuelles ayant d’autres fins que la reproduction . Enfin, les addictions telles que le jeu , la boisson , la drogue et certaines pratiques sexuelles peuvent également être considérées comme des vices.

  Cependant, comment pouvons-nous régler un penchant nocif si la conscience morale le censure immédiatement sans nous permettre de trouver la cause de cette déviance ? Si notre conscience morale nous ordonne de réprimer notre colère sans nous permettre de prendre conscience de l’origine de ce problème , comment pouvons-nous le résoudre ? Si notre besoin d’affection se traduit en gourmandise débordante , et que notre conscience morale nous permet de refreiner nos pulsions boulimiques en censurant notre tendance, ce besoin de combler un manque affectif ne risque-t-il pas de ressurgir ailleurs, dans un autre travers ? Ces questions restent sans réponse.

  Pour moi, lorsque nous sommes confrontés à un problème, il est important de le regarder en face afin d’en trouver l’origine . Cependant, cela peut être difficile si notre conscience morale nous empêche de voir la vérité. Cette conscience morale, selon Nietzsche , est une ruse théologique asservissante qui culpabilise l’Homme, l’empêche de devenir un surhomme et lui enlève sa vitalité en lui imposant une morale.

Bien que la conscience puisse être un fardeau , elle nous élève également au rang de personne responsable. Nous sommes responsables de nos actes sur un plan social, devant les tribunaux, mais aussi sur un plan moral, notre propre conscience nous juge . Il est donc compréhensible que posséder une conscience puisse s’accompagner de souffrance.

  Cependant, il est important de rappeler que sans conscience, un être vivant n’est qu’un animal, un légume ou même un poisson rouge, à moins qu’il n’ait perdu connaissance ou ne soit dans le coma. Cela montre l’importance de la conscience pour notre humanité.

IV. LA CONSCIENCE LIBÈRE L’HOMME

Comment la conscience qui conditionne ma connaissance de moi-même et du monde pourrait-elle ne pas contribuer à ma libération ? Tout d’abord, il faut reconnaître que c’est grâce à la conscience que je peux agir autrement que par automatisme ou instinct, comme cela est le cas chez les animaux. Lorsque j’agis consciemment , c’est en accord avec ma volonté, l’expression de ma liberté.

  En plus de son interdépendance avec la volonté , la conscience permet également la mise à distance . Grâce à la conscience réfléchie, l’Homme peut se mettre à distance et conquérir sa dignité. Bien que fragile et pauvre roseau dans l’univers, l’Homme gagne en effet toute sa dignité en se sachant vulnérable et roseau. C’est parce qu’il sait qu’il est vulnérable, qu’il peut préserver toute sa dignité. Comme l’a dit Pascal : “L’Homme n’est qu’un roseau, le plus faible de la nature ; mais c’est un roseau pensant. Il ne faut pas que l’univers entier s’arme pour l’écraser: une vapeur, une goutte d’eau suffit pour le tuer. Mais, quand l’univers l’écraserait, l’Homme serait encore plus noble que ce qui le tue, puisqu’il sait qu’il meurt, et l’avantage que l’univers a sur lui, l’univers n’en sait rien. Toute notre dignité consiste donc en la pensée.”

  Ainsi, nécessitant le recours à la volonté et permettant à l’Homme de dépasser sa petitesse à l’égard du monde, la conscience est la condition de sa grandeur.

  La conscience est aussi propre à l’Homme . Si l’on peut aisément reconnaître une conscience immédiate chez les animaux, ne serait-ce que par l’interaction dont fait preuve le chien avec le monde extérieur lorsqu’il joue, et une sensibilité qui est flagrante lorsqu’on lit la tristesse dans les yeux des animaux abandonnés, pour l’instant, il reste difficile de démontrer qu’ils sont pourvus d’une conscience réfléchie ou morale . En outre, c’est grâce à la conscience immédiate que je peux avoir accès au monde extérieur et donc que je vais aussi pouvoir le transformer. Les Hommes vont décider ou non d’agir avec sagesse et engager, en ce sens, l’avenir de l’humanité . Comme le disait Rabelais : “Science sans conscience n’est que ruine de l’âme” . Si l’on continue à fond dans la consommation , le plastique , les énergies fossiles , etc., nos enfants, petits-enfants, et plusieurs pays du monde vont être confrontés à de sérieux problèmes comme le manque d’eau , les canicules , les migrations et la désertification de certaines régions .

La conscience est un élément clé de notre interaction avec les autres et nous permet de mesurer au mieux la position que nous devons adopter. Par conséquent, si je vomis sur les chaussures de Tanguy, il y a de fortes chances qu’il ne soit pas très heureux… En outre, la conscience est également portée vers l’ouverture et l’autre , car elle ne peut pas exister seule sans se poser sur quelque chose ou quelqu’un. Selon Husserl , elle est intentionnelle , c’est-à-dire qu’elle a besoin de se poser sur un objet ou une réalité, voire sur elle-même , pour exister. Cependant, comme l’a dit Husserl, “toute conscience est conscience de quelque chose” , ce qui signifie que la conscience est également sélective . Pour Bergson , la conscience est un choix intérieur qui sélectionne les souvenirs appropriés à la situation actuelle.

Lorsque je vis une situation, ma mémoire va sélectionner tout un tas de souvenirs qui vont me permettre de vivre au mieux cette situation. Par exemple, le jour de mon mariage, je vais me souvenir du jour où j’ai rencontré mon amoureux, de notre première fois et peut-être même de la scène de Sex and the City où Carrie frappe Big avec son bouquet de mariée… Bien que parfois, la conscience nous joue des tours . En résumé, pour Bergson, la conscience est un choix dans la mesure où elle sélectionne dans ma mémoire les souvenirs qui me permettent ou non de m’adapter à la situation actuelle.

De manière plus générale, la conscience nous permet de faire des choix libres et de choisir notre propre chemin dans la vie. Si être libre, c’est penser par soi-même sans l’influence d’une quelconque autorité, posséder la distance et l’esprit critique qui nous permettent de faire des choix qui engagent notre responsabilité, alors la conscience contribue à la libération de l’Homme.

En conclusion, la conscience est un élément clé de notre interaction avec le monde qui nous entoure. Elle nous permet de faire des choix éclairés , de nous adapter à des situations et de nous libérer des influences extérieures . Et finalement, je suis soulagé de ne pas avoir à passer ma vie dans un bocal comme un poisson rouge !

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Exemples de sujets de dissertation en Philosophie sur la conscience

Liste de 10 exemples de sujets de dissertation sur la conscience : est-ce que la conscience est la condition pour séparer l'Homme de l'animal ? La conscience est-elle la condition du sentiment de soi ? Etc.

Dissertation sur la conscience

Credit Photo : Unsplash Morgan Housel

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  • L'inconscient statique, dynamique et la conscience

1)    Est-ce que la conscience est la condition pour séparer l'Homme de l'animal ?

I-    L'Homme est un animal (rappeler la nature biologique de l'Homme et sa ressemblance étroite avec les grands singes notamment) II-    Parler de la conscience réflexive (humain) et de la conscience préréflexive (animaux) III-    mais peut-il vraiment transcender sa part d'animalité ?

  • Dissertation philosophique - La conscience nous exclut-elle de l'animalité ?

2)    La conscience est-elle la condition du sentiment de soi ?

I-    Cogito ergo sum : Je pense donc je suis . II-    Mais est-ce que penser suffit à être sûrs que nous sommes nous-mêmes ? Parler du Malin Génie de Descartes III-    Conclusion : l'on ne peut vraiment être sûrs que nous existons, la conscience n'étant pas suffisante à cela. Alors qu'est-ce qui existe ?

3)    L'inconscient est-il ce qui nous sépare de nous-mêmes ?

I-    L' inconscient est une part entière, constitutive et non négligeable de notre psyché ( Jung, Freud ). II-    Mais nous ne sommes pas qu'action, nous sommes réflexion, et lors de nos observations nous ne sommes plus vraiment nous-mêmes, nous sommes hors de nous-mêmes ( ek-sistere , Sartre) III-    L'inconscient reste une part obscure et étrange de nous-mêmes, et semble être moins nous que notre conscience ; mais s'il fallait considérer l'inconscient comme étant nous, pourrions-nous nous considérer comme multiples ?

  • L'inconscient permet-il de nous définir autant que la conscience ?

4)    La conscience nous permet-elle de la transcender ?

I-    La conscience, c'est ce qui nous constitue (Freud), en tant qu'objet étant, qu'elle puisse se transcender et donc ne plus être elle-même est absurde. II-    Cependant, Nietzsche parle aisément du surhomme et de la capacité à nous transcender, de dépasser l' ek-sistere (l'observation passive et extérieure à soi) pour faire corps avec la volonté III-    La conscience nous permet de la transcender, mais jusqu'à quel point, et à quel prix ? Est-ce moral de le faire ?

5)    La conscience est-elle une connaissance ?

I-    Cogito Ergo Sum : Je pense donc je suis. Cette affirmation est, d'après Descartes, la seule connaissance que nous puissions avoir. II-    Cependant, que pouvons-nous savoir ? Sommes-nous en mesure de savoir ? ( Caverne de Platon ) III-    La conscience n'est peut-être pas une connaissance, mais la sagesse est sûrement le moyen d'acquérir le savoir.

6)    La conscience est-elle un frein à notre liberté ?

I-    La conscience semble être, au contraire, ce qui nous permet la liberté : nous ne sommes pas soumis à nos instincts comme les animaux (conscience réflexive, conscience préréflexive) II-    Cela dit, la conscience fait aussi que nous sommes conscients de nos actes, et par conséquent, que nous en sommes responsables. (Kant, le libre arbitre) III-    Puisque nous sommes privés de liberté à cause de notre conscience, alors les animaux sont-ils plus libres que nous-mêmes si moins capables ?

  • Essai sur les données immédiates de la conscience, Extrait - Henri Bergson (1889) - Le rapport de la liberté à la conscience humaine
  • Critique de la raison pratique - Kant (1788) - Dans quelle mesure la liberté humaine peut-elle nous accuser ?

7)    La vie est-elle une illusion perceptive ?

I-    La vie est la conséquence d'énormément de facteurs évolutionnistes (voir Darwin) et ne saurait être une illusion, elle est trop sophistiquée, et on peine à la comprendre. Ce que l'on perçoit est réel. II-    Caverne de Platon : et si ce qu'on voyait n'était qu'une illusion, et que seuls les plus sages pouvaient entrevoir le monde des idées. III-    Même si certains d'entre nous pouvaient voir la réalité, est-ce qu'avec notre matériel perceptif nous serions en mesure de dire que ce que nous voyons est la réalité, de manière exhaustive, et pas une interprétation de notre cerveau ?

8)    Le soi est-il une idée ou une réalité ?

I-    Le soi est un ensemble de perceptions qui font que nous avons le sentiment de nous. (Feuerbach, le sentiment de soi). Nous avons aussi une réalité biologique. II-    Mais le soi pourrait aussi être une idée : par nos normes sociales, nous approfondissant la croyance par laquelle nous sommes uniques (prénom, nom, documents permettant l'identification). Et qu'est-ce qui différencie deux jumeaux, qui ont la même empreinte digitale par exemple ? III-    Le soi est un mélange entre l'idée et la réalité ; jusqu'où peut s'étendre le sentiment de soi, puisque la limite est si floue ?

9)    Le soi est-il pluriel ?

I-    Le soi est censé être unique, perceptible (la substance, par Aristote) II-    Cependant, d'après Sartre et Feuerbach , nous pouvons nous appeler tout à tour par « je » ( subsistere ) et « tu » ( eksistere ) III-    Même si nous pouvons nous appeler par « tu » , ce sentiment de pluralité est-il une illusion, une métaphore ?

10)   La conscience est-elle la condition de la vie ? 

I-    Les animaux vivent, pourtant ils n'ont accès qu'à la conscience préréflexive II-    Mais comprenons mieux la question : les animaux ne font que survivre, c'est-à-dire suivre leurs instincts primaires. Les Hommes survivent et vivent, c'est-à-dire qu'ils font des choses non-nécessaires à la survie. III-    L' art , étant non-nécessaire à la survie et faisant donc partie de la vie, est-il finalement nécessaire ?

  • La Conscience et la vie, p.19-20 - Henri Bergson (1933)

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La Conscience en Philosophie: Cours & Citations

Au programme de notre dictionnaire de philosophie : la conscience

La conscience en philosophie

Dans l’Antiquité, la conscience n’existait pas : seul le “noos”, l’esprit connaissant, avait une valeur. C’est la modernité philosophique qui a donné au sujet une conscience. Descartes l’a posée comme le socle de la connaissance car la conscience a résisté au doute méthodique, elle peut donc servir de fondement sur lequel s’édifierait l’ensemble du savoir (cf. La Métaphysique de Descartes ). Kant , Hegel , ou encore Sartre reprennent à leur compte cet acquis de la philosophie moderne.

Définitions générales du concept de conscience :

– Du latin conscientia : connaissance partagée avec un autre

– Sens psychologique : connaissance, intuition ou sentiment qu’un sujet possède de lui-même, de se états et de ses actes

– Sens moral : capacité de formuler des jugements moraux, sur le bien et le mal

Cours sur la notion de conscience

Introduction.

« Conscience » : cum scientia (latin). La conscience : activité psychique qui fait que je pense le monde et que je me pense moi-même. Et ce parce que la conscience est une mise à distance.

La conscience est mise à distance :

  • De l’homme face au monde
  • De l’homme face à lui-même

La conscience : ce qui fait que je ne suis pas posé dans le monde comme peut l’être un objet mais que je me rapporte au monde, que je le vise, que je m’y projette. Plongé dans la lecture d’un roman policier, je prends soudain conscience qu’on frappe à ma porte. Prendre conscience, c’est s’apercevoir de ce qu’il se passe autour de nous, mais aussi de ce qu’il se passe en nous.

La conscience dite psychologique est l’occasion de l’éveil de la conscience morale, car le sujet de la conscience commence à juger de la valeur morale de ses propre actes et intentions : “J’ai agi selon ce que me dictait ma conscience”.

Prendre conscience, c’est aussi poser le monde comme objet de la conscience ( un objet d’étonnement, de mystère et d’exploration pour le sujet que je suis). Ma conscience me sépare du monde en me mettant à distance de lui, mais elle me lie aussi à lui, car il ne peut y avoir de conscience si l’on a pas conscience de quelque chose ( c’est ce que Husserl appelle l’intentionnalité de la conscience). C’est ainsi que j’évolue dans le monde, que j’apprends à le connaitre tout en apprenant à me connaitre. Pourtant, la conscience de notre état ne coïncidera jamais totalement avec ce que nous sommes en soi : Il y a le moi qui est timide et il y a le je qui sait que le moi est timide. Conscient de ne pas être ce que je suis (exemple: un serveur est un serveur jusqu’à ce que sa journée de travail se termine), je peux jouer à être ce que je ne suis pas. En ce sens, toute conscience est une comédie.

Mais la conscience est toujours lacunaire, nous ne sommes jamais conscient de tout et tout le temps. “Conscience signifie choix” comme l’avance le philosophe Bergson. Notre attention se porte toujours vers un certain objet déterminé parmi tous les autres objets. Nous perdons la conscience de nos habitudes en développant des automatismes par exemple. Je peux perdre conscience de mes souvenirs au fur et à mesure du passage du temps, alors que la mémoire est utile pour mobiliser les souvenirs dont j’ai besoin sur le moment, pour surmonter efficacement un problème imposé par le réel. Ainsi, avoir conscience, c’est avoir la liberté d’agir de telle ou telle manière et de devenir ce que l’on veut.

Pourtant, notre esprits a ses secrets et il y des choses qui peuvent échapper à notre conscience. Cette étrangeté insaisissable c’est l’inconscient.

  • Etre conscient, c’est sentir, agir, penser et savoir que je sens, que je pense et que j’agis. L’homme n’est pas posé dans le monde, il s’y rapporte. Par la conscience, le monde devient objet de connaissance et de réflexion.
  • Etre conscient des actes accomplis et des pensées élaborées n’en fournit pas pour autant l’intelligibilité. De plus, la conscience est une mise à distance de l’homme par rapport à lui-même. Elle peut être ce qui lui inflige des expériences douloureuses : ex : la conscience morale, la culpabilité, le remords. Ex : Crime et châtiment (Dostoïevski) avec le personnage de Raskolnikov: après le double meurtre de l’usurière et de sa sœur. Par la conscience morale, l’homme fait l’épreuve d’actes dans lesquels il a du mal à se reconnaitre. En ce sens, la conscience signifie moins l’accès à une identité stable, définie qu’à une tâche à effectuer.

Problématique

En quoi la conscience fait elle la grandeur et la misère de l’homme ?

La conscience : ce qui permet la connaissance

La conscience permet à l’homme de répondre de ce qu’il est. Ceci l’élève au-dessus de l’animal.

Mais ce phénomène est aussi ce qui le sépare de l’immédiateté et de l’innocence de l’instant.

La conscience est donc synonyme de dignité, elle est ce qui permet à l’homme de penser le monde et de se penser lui-même. Mais cette dignité a un prix, elle est une libération qui impose la nécessité de devoir répondre de ses actes et de les assumer. Parallèlement à cela parce qu’elle permet la pensée, elle est ce qui permet le questionnement philosophique.

Si la conscience est ce qui permet le raisonnement philosophique, il semble nécessaire de s’interroger sur l’origine de cette interrogation.

A la question « connais-toi toi-même », Socrate répond : « je sais que je ne sais rien ». Négativité de la connaissance : le savoir se pose ici comme la conscience de ne rien savoir.

I) Descartes : La conscience va aboutir comme positivité fondatrice.

Les méditations métaphysiques. «  Cogito ergo sum  »

Remise en question des perceptions, des opinions et des jugements. Le doute est un outil, il est méthodique, radical et systématique. Il a pour but d’aboutir à la découverte d’une vérité fondatrice, indubitable et certaine à partir de laquelle la science et la connaissance pourraient être refondées.

  • On doute du plus simple au plus complexe : le plus simple : douter des 5 sens : plutôt que de douter de chacune de mes perceptions ce qui serait infini, il faut douter de ce qui permet la perception : les 5 sens. Cf texte du morceau de cire et de la tour qui semble carrée et qui en fait est ronde. Les sens sont donc trompeurs.
  • Si les sens sont trompeurs, il est nécessaire de douter ce qui fonde mes 5 sens : le corps. Descartes doute de l’existence de son propre corps.
  • Mais si mes sens sont trompeurs, mes pensées peuvent aussi l’être :doute quant aux vérités mathématiques. Comme celles-ci ne procèdent pas de l’expérience et sont dans mon esprit, il faut bien qu’un être les y ait mises. Douter de ces vérités, c’est donc nécessairement poser l’hypothèse de l’existence d’un Dieu qui ne cesserait de me duper. D’où l’hypothèse de l’existence d’un malin génie. Début de la conclusion : je puis douter de toute mais pour douter il faut que je pense et pour penser il faut que je sois : je pense, je suis. Dès que je pense et aussi longtemps que je pense, je suis.

L’unique certitude qui résiste au doute : « je pense donc je suis ». Mais cette vérité affirme le fait que j’existe, elle ne me dit pas la nature de ce que je suis. Etre conscient d’exister ne m’informe pas sur l’identité de cet existant. La conscience peut-elle être objet de connaissance ?

II) La Conscience est une activité

  • La conscience : une activité qui accompagne mes représentations

Kant : Logique (intro) 1800

Contrairement à Descartes qui définit la conscience comme une chose, Kant la présente comme une activité. La conscience est une fonction nécessaire de la pensée mais ne me donne pas la connaissance de ce je que je suis.

Pour identifier ce moi, il est nécessaire que le pouvoir d’indentification soit initialement dans la conscience, pouvoir d’identification qui permet d’établir la relation entre sujet et objet. Kant distingue la « représentation » de la « connaissance », la « matière » de l’ « intuition », la « sensibilité », la « forme », l’ « entendement ».

Selon Kant, la connaissance procède de deux sources : la sensibilité et l’entendement : sans la sensibilité l’entendement est vide, sans l’entendement, la sensibilité est aveugle. ( cf. La Critique de la Raison Pure )

Sensibilité : faculté par laquelle les objets me sont donnés : réceptivité, sensation.

Entendement : faculté  intellectuellepar laquelle les objets sont pensés : faculté de connaitre. Faculté intellectuelle qui produit les concepts à partir desquels des intuitions sensibles sont reliées entre elles et ordonnées car subsumées.

« Subsumer » : ranger une intuition sensible sous un concept, donc identifier, connaitre.

Ex : celui qui voit une maison pour la première fois : simple intuition.

Celui qui voit une maison et qui a déjà dans son entendement le concept de maison en a la représentation.

Le « je » accompagne toutes mes représentations et les unifie. La conscience, le « je » est originaire. Il est ce qui permet cette unification et la conscience de soi procure aux représentations leur cohérence. Pour que les représentations soient unifiées, il faut admettre ce pouvoir unificateur comme ce qui permet la connaissance, donc le penser comme originaire. La conscience est donc une activité, elle est un pouvoir de synthèse. Le sujet ne peut prendre conscience de lui-même qu’à travers cette activité. Comme, la conscience de soi ne peut apparaitre que lorsqu’elle se réalise, elle ne peut pas être une connaissance de soi car elle est ce qui permet la connaissance. La conscience, lorsqu’elle se prend elle-même pour objet de pensée ne peut se penser à vide. Elle se pense à partir des contenus de pensée qui l’investissent.

La conscience présente ainsi un caractère paradoxal, elle est ce qui permet la connaissance de l’objet, mais elle ne peut être elle-même objet de connaissance.

La conscience immédiate et la conscience réfléchie, la connaissance du monde, la connaissance de soi. La conscience de soi se définit comme la possibilité pour le sujet de prendre pour objet de connaissance ses états de conscience : la conscience se retourne sur elle-même pour penser ses contenus de pensée. La conscience participe ainsi de deux mouvements :

  • La conscience immédiate : elle est celle qui accompagne les actes du sujet : avoir conscience de quelque chose
  • La conscience réfléchie : celle dans laquelle le sujet se pense lui-même comme conscient de quelque chose.

Kant : le passage de la simple conscience de soi « Charles veut manger » à « je veux manger » : la conscience de soi : Kant : « Avant il se sentait, maintenant il se pense »

Les deux mouvements fonctionnent ensemble : toute conscience est toujours conscience de quelque chose et je ne peux prendre conscience de ce que je suis qu’en me regardant au travers des actes accomplis : la conscience réfléchie présuppose la pensée immédiate. De la même façon, le sujet ne peut avoir conscience de quelque chose que parce qu’il s’y sait présent : je n’ai conscience du monde que pace que je suis conscient d’y être : la conscience immédiate présuppose la conscience réfléchie. Elles sont donc inscrites dans une activité, dans un mouvement, donc dans une temporalité qui entrelace la conscience immédiate et celle réfléchie sans pour autant les faire coïncider.

Cette absence de coïncidence avec soi clairement chez Bergson. Cette non coïncidence apparait avec la notion de durée.

Le mouvement effectué inscrit la conscience dans la durée. La conscience établit une relation entre le passé, le présent et l’avenir.

III) La conscience et la temporalité

Texte de Bergson  : l’énergie spirituelle

  • La conscience est conservation du passé.
  • La conscience est mouvement vers l’avenir.
  • Donc la conscience est un lien entre le passé et l’avenir car c’est le rapport à la mémoire et au projet qui caractérise la conscience.

Bergson lie le savoir à la mémoire et à l’anticipation. La mémoire est une fonction du passé.

  • La conscience est attention portée au présent. Elle est donc fondamentalement pratique.
  • La conscience chez Bergson est une chose concrète, c’est-à-dire une réalité dont nous faisons l’expérience à chaque instant. Elle apparait d’autant plus clairement qu’elle se réalise à chaque rapport au monde car elle accompagne chacune de nos perceptions et chacun de nos actes.
  • La conscience se caractérise par la mémoire : une conscience sans mémoire serait une conscience « inconsciente », une conscience sans conscience d’elle-même (une conscience qui ne pourrait jamais rien identifier et serait ainsi confrontée à un perpétuel inconnu). Or la conscience est le lieu dans lequel les événements s’impriment. Elle se définit d’abord par la perception des objets qui nous environnent et cette perception implique la mémoire : « percevoir, c’est se souvenir » (Bergson) « Etre conscient », signifie être capable d’effectuer le lien entre un événement présent et un événement passé afin que celui présent puisse être identifié, reconnu et que je puisse agir dans le monde et donc y vivre.
  • La conscience est aussi tension vers l’avenir, anticipation car agir dans le présent signifie nécessairement s’engager dans ce que ce présent va devenir.

Si la conscience rapporte l’événement présent à celui passé pour pouvoir identifier celui présent, si la conscience est relation à l’événement présent à partir de l’avenir qu’il annonce, quelle relation la conscience peut-elle avoir avec le présent ?

Si la conscience est en relation avec ce qui n‘est plus (le passé), et ce qui n’est pas encore (l’avenir) quelle relation a-t-elle avec ce qui est (l’instant présent) ?

L’instant présent est par nature fugace, fugitif : commencer à percevoir l’instant présent signifie qu’il n’est déjà plus du présent mais déjà du passé car la pensée s’y applique (l’instant est alors déjà un souvenir). De la même façon, anticiper le présent est impossible. L’instant n’existe pas : dès qu’il apparait, il n’est déjà plus(il est déjà du passé), aussi longtemps qu’il est attendu, il n’est pas (c’est de l’avenir). Dès lors, le présent n’est qu’une durée participée par le passé immédiat et l’avenir imminent. Le présent, c’est quelque chose qui dure.

Là où Descartes voyait la conscience comme une chose qui pense, Bergson voit une chose qui dure, qui s’écoule. Pour Bergson, la conscience est progrès et son inspiration dans la durée fait que l’homme est ce qu’il fait et fait ce qu’il est. Si la conscience est happée par le passé et tendue vers l’avenir, la conscience est mouvement, visée.

IV) « Toute conscience est conscience de quelque chose » : Husserl.

Tout cogito porte en lui son cogitatum auquel elle se relie et dont il se distingue. La conscience est toujours relation avec autre chose qu’elle-même. Il y a toujours une distance entre la conscience et l’objet qu’elle vise. Même lorsque la conscience prend pour objet de pensée ses contenus de pensée (ex : ses souvenirs …) elle ne parvient pas à les penser tels qu’ils étaient au passé parce qu’elle ne peut les appréhender que relativement au présent dans lequel elle est.

La conscience est projet, visée du monde, elle est «  intentionnalité  ». Intentionnalité : visée, projection vers le monde. La conscience n’est plus lue comme une intériorité close sur elle-même, elle est visée, projection. Avant d’être réflexive, retour sur elle-même, la conscience est initialement relation au monde en tant que je suis un être qui désire, qui agit et qui anticipe. Parce qu’elle s’anticipe, la conscience est donc toujours déjà au-delà d’elle-même, elle est visée d’un ailleurs pour orienter son agir dans le monde. La conscience est donc donatrice de sens, de signification. La signification n’est pas dans la chose, c’est la conscience qui donne leur sens aux choses qu’elle vise et qu’elle perçoit.

Mais si la conscience est donatrice de sens, si elle ne se règle plus sur l’objet pour le connaître mais fournit un sens à l’objet, alors la conscience ne peut plus être pensée comme le lieu d’une vérité unique, absolue. Il apparait alors légitime de se poser la question suivante : penser la conscience comme prévalant sur la conscience, est-ce une vérité ou une simple interprétation ?

V) La mise ne doute de la suprématie de la conscience sur le corps.

Texte de Nietzsche : « Aurore » (1880)

  • La conscience n’est que le simple écho du corps qui la porte au monde. Plus que cela, ne serait-ce pas une simple interprétation que l’on aurait posée comme vérité pour des raisons morales, pratiques ? Si la conscience est donatrice de sens, penser la conscience comme supérieure au corps, n’est-ce pas une simple interprétation plutôt qu’une vérité, une croyance et non un état de fait ?
  • Avec le cogito, Descartes avait signalé la séparation de l’âme et du corps. Cependant, Descartes, affirmant par la suite que « je ne suis seulement logé dans mon corps ainsi qu’un pilote en son navire », il finit par réunir l’âme et le corps car l’expérience de la faim et de la douleur physique montre que le corps peut troubler la pensée. Et cette réunion n’est pas sans conséquences car elle conduit nécessairement à s’interroger sur l’influence du corps sur la conscience et de la conscience sur le corps. Cette interrogation est fondamentale dans l’œuvre de Nietzsche.

La conscience selon Nietzsche

Traditionnellement, la métaphysique et la philosophie ont toujours pensé la conscience comme ontologiquement supérieure au corps. Ceci n’est qu’un postulat avancé pour des raisons pratiques et morales (elles servent à responsabiliser l’homme quant à ce qu’il est et ce qu’il fait, à le rendre coupable et justifie ainsi le châtiment…). Avant cela, la métaphysique avait déjà posé tout ce qui est immatériel comme ontologiquement supérieur au sensible : l’âme, l’esprit, la conscience sont donc valorisés et le corps, le sensible déprécié.

Nietzsche opère un reversement de cette hiérarchie : il pose la conscience comme dérivative du corps : « la conscience est une évolution dernière et tardive du système organique ». Selon Nietzsche, le corps est premier, il est pluralité de forces, de pulsions qui luttent les unes contre les autres, les unes avec les autres. Ces forces constituent ce que Nietzsche appelle « la volonté de puissance » : force qui cherche son propre accroissement, qui est toujours en devenir… Le Moi est donc multiple et l’individu vit une pluralité de sensations, d’identités, de rôles. Réduire la conscience à une unité, c’est vouloir enfermer l’homme dans une identité unique, c’est vouloir le réduire à un seul rôle et ce rôle est défini par la philosophie comme celui de l’« animal rationnel ». Or, selon Nietzsche

« Tout acte de volonté comporte premièrement une pluralité de sentiments ».

L’unité du « je pense » n’est donc qu’un préjugé, une illusion de la grammaire qui laisse croire que le « je » décide de la pensée alors qu’en fait le « je » n’est que la conséquence d’une multitude de luttes continuelles entre les différentes forces qui animent le corps.

L’unité de la conscience est donc une illusion pratique car face à la pluralité du monde, il est rassurant de se penser comme une unité plutôt que de se penser comme pris dans un devenir permanent et donc d’être toujours autre à soi-même.

Première illusion de la conscience : la conscience se pose comme cause d’elle-même, elle se croit substance et se pense comme étant à l’origine de ses pensées. Or, la conscience n’est pas ce qui donne des ordres mais qui ne fait qu’obéir à ce que le corps impose : « les pensées viennent à moi quand elles le veulent et non quand je le décide ». La conscience n’est que le simple écho du corps. La conscience n’a accès qu’à la surface des choses.Penser que l’on connait les raisons qui nous font agir, c’est en fait se méprendre car ces raisons fondamentales sont en profondeur et échappent à la surface.

La croyance en l’ego n’est donc qu’une illusion, le Moi rationnel n’est qu’un mythe, une fiction métaphysique et la souveraineté de la conscience sur le corps, un fantasme. On peut alors comprendre le sens du « cogito brisé » chez Ricoeur : le moi n’est pas transparent à lui-même. Le Moi n’est pas une identité qui est donnée de façon définitive au départ, une fois pour toutes ; mais une identité qui ne cesse de se construire au fur et à mesure (ce qu’il  nomme identité narrative). La conscience se manifeste ainsi par une certaine opacité à elle-même.

La conscience se définit, certes, par son activité quant à la connaissance, mais aussi par ses lacunes, ses errances, son opacité. En approchant l’homme relativement à cette opacité de la conscience, force est de constater que celle-ci n’est pas transparente à elle-même. Il y a en elle des choses qui lui échappent et qui signalent que par-delà ce que la conscience affirme d’autres choses se disent. Penser la conscience signifie donc aussi penser ce qu’elle ne maîtrise pas au sein du psychisme et qui peut la remettre en question quant à son autorité. Cette remise en question passera par Nietzsche par la volonté de puissance, par Marx dans le domaine social pour aboutir au thème de l’inconscient chez Freud, inconscient qui induira ce constat fatal :

« Le Moi n’est pas maître en sa propre maison »

Définitions particulières de philosophes sur la conscience / la subjectivité :

– Descartes : “Ma propre pensée ou conscience” ( Discours de la méthode )

– Rousseau : “Conscience ! Conscience ! Instinct divin, immortelle et céleste voix : guide assuré d’un être ignorant et borné, mais intelligent et libre ; juge infaillible du bien et du mal, qui rends l’homme semblable à Dieu, c’est toi qui fais l’excellence de sa nature et la moralité de ses actions” ( Emile ou de l’Education )

– Kant : “La conscience est une représentation qu’une autre représentation est en moi” ( Critique de la raison pure )

– Kant : “La conscience est la raison pratique représentant à l’homme son devoir pour l’acquitter ou le condamner en chacun des cas où s’applique la loi” ( Critique de la raison pratique )

– Hegel : “L’homme est un être doué de conscience et qui pense, c’est-à-dire que, de ce qu’il est, quelle que soit sa façon d’être, il fait un être pour soi” ( Phénoménologie de l’Esprit )

– Bergson : “La conscience est la puissance de choix” (L’Evolution Créatrice)

– Alain : “La conscience est le savoir revenant sur lui-même” (Définitions)

– Sartre : “La conscience est le refus d’être substance” ( L’Etre et le Néant )

– Rabelais : “Science sans conscience n’est que ruine de l’âme” (Panagruel)

– Dante : “Pourvu que ma conscience ne me fasse pas de reproches, je suis prêt à subir la volonté de la fortune” (La Divine Comédie)

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38 Comments

dissertation bac philo conscience

peu-on avoir gratuitement des dissertations ? j’ai besoin d’un corrigé complet sur une dissertation sur la conscience. est-ce possible ? le sujet est : “ma conscience est-elle infaillible ?” merci de votre réponse philosophique

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dissertation bac philo conscience

Brupt, j’ai pris conscience qu’on frappe à ma porte; qu’est-ce à dire sinon que je me suis aperçu que quelqu’un a frappé à ma porte. La conscience se définit là comme la perception de ce qui se passe en dehors de nous mais aussi je dirais en nous car surpris ou déçu, je peux prendre la mesure de ma surprise ou de ma deception en m’interrogeant interieurement de quoi sagit-il, que dois-je faire.Cette dernière étape de la conscience est l’occasion de l’eveil de la conscience morale qui permet de juger de la valeur morale de mes actes et de mes intentions; c’est à son actif qu’on dira: il a agit selon sa conscience. On peut objecter à ce compte que la conscience est la faculté qu’a notre esprit de se saisir de ce qui se passe en nous et en déhors de nous. Mais au juste qu’est-ce que c’est que la conscience? Le terme de la conscience est ambigu et ambivalant selon qu’on l’envisage dans sa fonction adaptative, dans ses mecanismes physiologiques et dans ses valeurs moroles et religieuses. Chez les grecs, on la désignait sous l’expression de ‘nous’ qui se prononce ‘nousse’ c’est-à-dire l’esprit connaissant. Mais disons que la conscience n’a pas cours dans l’antiquité. Elle apparait pendant la modernité surtout dans les oeuvres de R. Descarte qui en fait le socle fondamental de la connaissance en l’assimilant à l’évidence de sa propre pensée car disait-il: la conscience est ce dont je ne puis douter de rien; et en effet l’évidence de ma propre pensée s’impose à moi comme une vérité absolue qu’aucun argument sceptique ne peut démonter”.A ce sujet Leibniz parle de notre maitre infaillible et Socrate de la chose vertueuse. Etre conscient c’est savoir faire le bien. Mais le concept de la conscience a évolué, elle n’est plus seulement le cogito ergo sum de Descartes car l’évidence a quelque chose de terrible qu’elle reste toujous dans les limites bornée de la seule individualité de son sujet avec la conscience de son insuffisance. Il n’est pas évident pour autrui que Descartes pense; donc je dirais: il n’existe pas. Prendre conscience de quelque chose dans son acception la plus moderne, c’est poser la chose comme un objet d’exploration en face du sujet que nous sommes, cela suppose une séparation; et même la conscience qu’une personne a d’elle-même est comprise comme une séparation; par exemple dire que je suis timide, il ya le ‘moi’ qui est timide et le ‘je’ qui sait que le ‘moi’ est timide donc dans la personne-même il ya la séparation du ‘je’ qui tend vers le ‘moi’. C’est cette théorie de la conscience comme étant une séparation et une tendance c’est-à-dire une intention qu’on appelle l’intentionnalité inventé par Brentano et celèbrée par Hurssel dans la théorie de la phénomenologie qui explique que la conscience vise toujours l’exterieur. Mais ajoutons que toute manière de viser l’extérieur n’est pas consciente. Ainsi, l’automatisme de l’habitude n’est pas consciente, elle s’exerce automatiquement même si on n’a pas conscience. Pour qu’il est conscience dans nos projectons exterieurs, il faut un choix c’est-à-dire on ne peut pas être conscient de tous nos actes en même temps. Et qui dit choisir pose un critère du choix. C’est là se pose le problème philosophique des causes ou des raisons qui déterminent nos choix. Nous savons pertinamment qu’il existe des faits de conscience qu’on ne trouve pas clairement la cause distincte, mais est-ce dire qu’ils n’en ont pas? Dans une étude plus profondes sur le fonctionnement physiologique du psychisme humain, Sigmund Freud découvre que la conscience n’est pas seulement la seule activité de notre psychisme. Il ixistent bien de choses psychiques dont nous n’avons même pas conscience et qui cependant déterminent certains de nos actes conscients. Pourquoi les lapsus, pourquoi les rêves délirants, pourquoi la peur, voilà tant d’étrangétés qui se produisent en nous. Freud appelle l’ensemble de cette étrangété l’inconscient. L’inconscient est l’un des systèmes de l’appareil psychique, contenant des représentations refoulées échappant à la conscience et influant sur les conduites d’un sujet, c’est-à-dire actif. Contrairement aux penseurs du siècle des lumières qui voyaient, dans le triomphe de la raison humaine et de la liberté sur l’obscurantisme et le despotisme, le début d’une libération définitive de l’humanité Freud forge l’image moderne de l’homme se trompant sur lui-même et en proie à des motivations inconscientes c’est-à-dire, c’est la réponse que je fais à la question de notre ami ‘philosophie terminale, la conscience n’est pas infaillible. Freud mettra sur place une méthode de décryptage et de traitement de certaines patologies cérébrales qu’on appelle la psychanalyse. En toute fin utile, je résume toutes ces explications pour les esprits synthétique en disant ceci: l’homme est un être entièrement libre et entièrement déterminé, entièrement conscient et entièrement inconscient dans le même psychisme et en même temps.Pour plus de détails consulter cet adresse: [email protected] Au plaisir!

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Ton commentaire m’a vraiment bien éclairé sur le sujet de ma dissertation: “La conscience morale nous dicte t-elle ce que nous devons faire?” Pourrais-tu aborder davantage la conscience morale? Merci beaucoup.

S’il te plait ma chère Elena ceci est un site consulté par beaucoup de personnes et donc je ne voudrais pas qu’on parle d’une chose qui n’est pas de l’ordre du jour et qui n’interesserait pas tout le monde c’est raison pour laquelle j’ai laissé mon adresse pour les échanges privés. Merci.

Je comprends je suis désolée. Mais malheureusement l’adresse pour les échanges est invalide…

alors Elena passe moi toi ton adresse à toi: e-mail ou skybe ou facebook. Nous ferons d’échanges assez importants car cet interêt et ce désir brûlant que tu éprouves pour la philosophie, c’est mon voeu, c’est ma prière.

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Bonjour, pourriez vous m’aider sur une dissertation ” toute conscience est une conscience morale ?”. Si cela est possible, voici mon mail : [email protected]

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Avoir les corections de quelque sujet souvent

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quelqu’un pourrais-t-il m’aider svp ? voila j’ai comme sujet de dissertation ” Puis-je faire confiance à ma conscience ?” et je suis un peu larguée….

je veux les corrigés types de dissertation philosophique sur” la cconscience à elle seule suffit pour exprimer le psychisme? “

j’aimerais savoir ce on enttend par la conscience

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La conscience est la qualité la plus élevée de l’Homme qui reside en lui

La conscience c’est le fait d’avoir conscience d’avoir conscience, tout simplement !

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Svp pouviez vous me corriger le sujet de la dissertation suivant ? La conscience est-elle supérieur à l’âme ?

Pour ma part non elle est le port de l ame . Sans l ame l existence de l homme n en vaut pas le prix. Ainsi dire que la conscience est ce guide qui ammene l homme a faire la distiction des choses. En revenant sur la pense de rousseau qui dit ” conscience consciece instinct divin immortelle et celeste voix guide assure d un etre ignorant. ” pour montre qu en l homme cette voix n est rien que l ame et cette conscience n est que l ame qui ne fait que dirige l homme sur la bonne voix. Voila ce que moi je pense. Elie ignace Gaglozoun du benin

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Besoin sur le corriger du sujet toute conscience poursuit la mort de l’autre

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Sujet: Tout acte conscient est-il moral?

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Je n’ai pas compris votre phrase “Tout cogito porte en lui son cogitatum auquel elle se relie et dont il se distingue;” c’est qui “elle” ?

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Bonjour Guy.

Définir la conscience… Cela implique savoir ce que nous sommes !

Regardez cette image: https://articlesdecollection.com/g06.html _C’est une tête de cire !!!

Faites-moi un bon commentaire ( ce que vous voyez ). Vous saurez me contacter.

Cordialement.

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Bonsoir ! J’ai un sujet qui m’intrigue ! Sujet : La conscience fait elle la grandeur de l’homme ?

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Merci pour tout ce travail détaillé et approfondi. C’est un sujet passionnant.

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S’il vous plaît pouvez-vous m’aider sur ce sujet La prise de conscience de ces conditions de vie prépare t-elle le sujet à leur amélioration ?

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Des arguments et exemples pour montrer le pouvoir et La place de la conscience

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Merci de m’avoir inculqué

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Le travail fait ils de nous des esclaves

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Salut tout le monde, j’espère que vous vous portez toutes et tous bien. On nous a demandé de faire un exposé sur ” La conscience de soi et des autres “. Franchement, ça fait maintenant une semaine que j’essaie de trouver un plan pour ce sujet mais sans résultats satisfaisants. Tellement le sujet est philosophique et complexe’ pour moi, et en plus il ne me reste pas assez de temps avant la présentation. Alors, vous vous bien m’aider s’il vous plaît à trouver le plan pour ce sujet? Je vous serai reconnaissante.

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J’ai une dissertation à faire quelqu’un pourrait m’aider s’il vous plaît. Question : Peut-on refuser d’être libre, consciemment ou non ? Merci de votre aide

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La conscience est-elle le pouvoir de faire les choses ?

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Salut,j’ai besion d’un corriger de dissertation philosophique le sujet:”la conscience peut-elle trahire le sujet”svp

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J’aime beaucoup l’application

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Dissertations corrigés de philosophie pour le lycée

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La conscience de soi est-elle une connaissance de soi ?

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La question de la conscience de soi et de la connaissance de soi est un sujet fondamental en philosophie. Cette question nous invite à réfléchir sur la nature de notre conscience et sur la manière dont nous nous percevons. La conscience de soi est-elle synonyme de connaissance de soi ? Ou y a-t-il une différence entre les deux ? Cette dissertation explorera ces questions en définissant et en explorant le concept de conscience de soi, en analysant la relation entre la conscience de soi et la connaissance de soi, en examinant les limites et les obstacles à la connaissance de soi à travers la conscience, et enfin en considérant la conscience de soi comme un outil d’amélioration de la connaissance de soi.

I. Définition et exploration du concept de conscience de soi

La conscience de soi peut être définie comme la capacité à se reconnaître comme un individu distinct, à être conscient de ses propres pensées, sentiments et actions. Elle implique une certaine introspection, une certaine réflexion sur soi-même. C’est ce qui nous permet de dire « je » et de nous distinguer des autres et du monde qui nous entoure.

Selon le philosophe René Descartes , la conscience de soi est une caractéristique fondamentale de l’être humain. Dans ses Méditations Métaphysiques, il écrit : « Je pense, donc je suis ». Pour Descartes , la pensée est la preuve de notre existence et de notre conscience de soi.

Cependant, la conscience de soi ne se limite pas à la simple connaissance de notre existence. Elle implique également une certaine compréhension de nos propres caractéristiques, de nos forces et de nos faiblesses, de nos désirs et de nos peurs. En d’autres termes, la conscience de soi est également une forme de connaissance de soi.

II. Analyse de la relation entre la conscience de soi et la connaissance de soi

La conscience de soi et la connaissance de soi sont étroitement liées, mais elles ne sont pas identiques. La conscience de soi est une condition préalable à la connaissance de soi. Sans conscience de soi, il serait impossible de se connaître. Cependant, la conscience de soi ne garantit pas la connaissance de soi.

La connaissance de soi va au-delà de la simple conscience de soi. Elle implique une compréhension plus profonde de notre personnalité, de nos motivations, de nos valeurs et de nos croyances. Comme l’a écrit le philosophe Socrate , « Connais-toi toi-même ». Cette connaissance de soi nécessite une introspection et une réflexion profondes, et elle n’est pas toujours facile à atteindre.

En effet, nous pouvons être conscients de nous-mêmes sans vraiment nous connaître. Nous pouvons avoir une image faussée de nous-mêmes, nous percevoir de manière inexacte ou incomplète. Par conséquent, la conscience de soi est une étape vers la connaissance de soi, mais elle ne garantit pas cette connaissance.

III. Limites et obstacles à la connaissance de soi à travers la conscience

La connaissance de soi à travers la conscience de soi n’est pas toujours facile à atteindre. Il existe de nombreux obstacles et limites à cette connaissance.

Premièrement, notre perception de nous-mêmes peut être faussée par nos désirs, nos peurs, nos préjugés et nos illusions. Nous avons tendance à nous voir sous un jour favorable, à minimiser nos défauts et à exagérer nos qualités. Cette auto-illusion peut nous empêcher de nous connaître réellement.

Deuxièmement, notre connaissance de nous-mêmes est limitée par notre perspective subjective. Nous ne pouvons pas nous voir de l’extérieur, comme les autres nous voient. Notre vision de nous-mêmes est toujours filtrée par notre subjectivité.

Enfin, la connaissance de soi nécessite une introspection et une réflexion profondes, qui peuvent être difficiles et inconfortables. Comme l’a écrit le philosophe Friedrich Nietzsche , « Celui qui se plonge dans sa propre abîme, celui-là risque de s’y noyer ».

IV. La conscience de soi comme outil d’amélioration de la connaissance de soi

Malgré ces obstacles, la conscience de soi est un outil précieux pour améliorer notre connaissance de soi. Elle nous permet de nous observer, de nous analyser, de nous questionner. Elle nous permet de prendre du recul par rapport à nos pensées, à nos sentiments, à nos actions, et de les examiner de manière critique.

La conscience de soi nous permet également de prendre conscience de nos propres préjugés, de nos illusions, de nos désirs et de nos peurs, et de les remettre en question. Elle nous permet de nous voir plus clairement, de manière plus objective.

Enfin, la conscience de soi nous permet de nous améliorer, de nous développer, de nous transformer. Comme l’a écrit le philosophe John Locke, « La connaissance de soi est le commencement de toute sagesse ».

En conclusion, la conscience de soi n’est pas synonyme de connaissance de soi, mais elle est une condition préalable à cette connaissance. Malgré les obstacles et les limites, la conscience de soi est un outil précieux pour améliorer notre connaissance de soi. Elle nous permet de nous observer, de nous analyser, de nous questionner, de nous voir plus clairement et de nous améliorer. En fin de compte, la connaissance de soi est un voyage, un processus continu d’exploration et de découverte de soi. Et la conscience de soi est le premier pas sur ce chemin.

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Peut-on dire que l'histoire jugera ?

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b) a-t-on le droit : est-ce moral ou immoral de dire ça ?

L’histoire :

a) devenir historique de l’humanité...

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Peut-on dire que l'inconscient parle en nous ?

Inconscient : ici : on parle de l'inconscient comme entité psychique réelle; c'est donc l'inconscient de Freud.

Parle : l'inconscient est mis en rapport avec la notion de langage. Définir le langage : a) comme mode de communication ou d'expression de nos pensées ou sentiments à autrui, et b) comme langue, système différencié de signes servant à a). On parle en un sens très large quand on parle sans recourir à une langue, donc à des mots.

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Peut-on douter de tout ?

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Peut-on fonder le droit de punir ?

Peut-on : est-ce possible? Possibilité physique ou morale? Peut-on signifie en effet soit :

1) est-ce possible, ie, y a-t-il ou non des obstacles à ce qu’on le fasse.

2) a-t-on le droit, est-ce permis, etc.

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Peut-on vouloir le bonheur des autres ?

Peut-on : a) a-t-on la capacité (est-ce possible, ou bien est-ce une contradiction) ; b) a-t-on le droit ; est-ce un devoir. NB : la question « peut-on » sous-entend, ici, que l’opinion commune croit qu’il est possible de … et que c’est peut-être en fait impossible, contradictoire.

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Pourquoi l'optimiste est-il dit incorrigible ?

La question de savoir « pourquoi l’optimiste est dit incorrigible » nous interroge sur la raison d’être d’un fait, ou plutôt, d’une expression habituelle. On ne doit pas se demander si l’optimiste est ou non incorrigible. Demander pourquoi il est dit incorrigible c’est présupposer déjà, en effet, que l’optimiste est dit être incorrigible. Ce n’est pas à proprement parler, toutefois...

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Qu'est-ce qu'un fait ?

le fait est-il quelque chose de donné, ou de construit ? Réponse à cette question à travers l'analyse de deux sortes de faits : le fait historique et le fait scientifique.

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Suis-je ce que j'ai conscience d'être ?

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Y a-t-il des êtres inhumains ?

- la question suppose que parler d'êtres inhumains, c'est peut-être exagéré, qu'il ne peut pas y en avoir ou qu'il n'en existe pas.

- il fallait remarquer que cette expression est construite par opposition avec l'expression commune d'être humain :...

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Y a-t-il une différence entre penser et avoir une opinion ?

Voici un corrigé de dissertation dans lequel vous trouverez des conseils de méthode dans les marges du tableau. Je suis partie ici des erreurs des élèves, ainsi que de leurs difficultés (cf. introduction : "ce qu'il ne fallait pas faire" et "comment travailler le développement").

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La conscience

  • Biographies

Chapitre 1 - La conscience

1 conscience de soi et connaissance de soi, 1. définitions.

  • La conscience est un état et une activité de l’esprit qui signifie étymologiquement « avec savoir » , ou « savoir avec » . Un être conscient, c’est un être qui se représente avec lucidité son propre état, mais aussi l’ensemble des objets qui l’entourent.
  • à l’inconscience , c'est-à-dire l'état dans lequel est une personne qui dort, par exemple, mais aussi un individu imprudent, qui néglige les conséquences de ses actes ;
  • à la non-conscience , qui caractérise la plante ou n’importe quel objet inanimé ;
  • à l’ inconscient (terme psychanalytique).
  • Avoir conscience, c’est connaître sa présence au monde et la présence du monde . Cette première conscience est nommée conscience perceptive .
  • Avoir conscience de soi, c’est sentir et savoir que nous sommes les sujets de nos actions comme de nos représentations. On peut alors parler de conscience au sens « cognitif », c’est-à-dire qui a rapport à nos connaissances ; il s'agit de la conscience réflexive .
  • La conscience morale est un sentiment intime de ce qui est bien et de ce qui est mal, qui nous pousse à agir dans un sens moral ou à condamner les conduites qui s’y opposent. C’est le sens « pratique » de la conscience.

2. S’il est sûr que nous savons qui nous sommes, savons-nous pour autant ce que nous sommes ?

  • La connaissance de soi est présentée dès les origines de la philosophie comme un impératif suprême , dont la formulation la plus célèbre est le « Connais-toi toi-même » inscrit à l’entrée du temple de Delphes.
  • Conscience de soi et connaissance de soi se distinguent comme les deux questions : « qui sommes-nous ? » et « que sommes-nous ? ». Si la conscience de soi semble être un état spontané, naturel , la connaissance de soi en revanche requiert un effort , car il ne me suffit pas de savoir que j’existe en tant qu’individu pour connaître la nature qui me constitue.
  • Pour autant, conscience de soi et connaissance de soi sont complémentaires : l’une a besoin de l’autre pour s’accomplir entièrement.

3. Que puis-je connaître de moi-même ?

  • C’est notre existence empirique qui est pour nous le premier moyen d’accéder à ce que nous sommes. Cette existence implique que nous sommes des êtres incarnés, des êtres de chair, qui possèdent un corps capable d’agir et d’éprouver des sensations ou des émotions .
  • Peut-on pour autant affirmer que nous sommes ce corps qui agit, bien que nous soyons sûrs que ce corps nous appartient ? Notre corps est une réalité matérielle, instable et changeante, comme le sont nos émotions, alors que notre identité demeure malgré les changements.
  • On peut évoquer deux traitements possibles de ce problème :
  • soit soutenir avec Descartes que notre âme est d’une nature entièrement distincte du corps , à laquelle nous pouvons accéder par un raisonnement méthodique. L’âme est pourtant susceptible de sentir, d’imaginer, d’être émue : elle n’est pas séparée du corps, elle en est distincte (différente), mais elle lui est unie .
  • soit affirmer avec Hume que le moi est inconnaissable , ou plus exactement inaccessible à la raison : la raison, en effet, doit toujours s’appuyer sur l’expérience, et cette expérience ne nous livre aucune réalité purement spirituelle, aucun « cogito » qui soit seulement « de la pensée » et pas une réalité que l’on peut sentir.

4. Conscience et action : la question de la conscience morale

  • « Agir en son âme et conscience », « le poids de la conscience » , sont des expressions qui traduisent l’impact que la conscience peut avoir sur nos choix et nos attitudes d’un point de vue moral.
  • Une personne « inconsciente », cela peut désigner une personne évanouie . Cela peut aussi désigner une personne imprudente , ou quelqu’un qui ignore involontairement ou délibérément les conséquences morales de ses actions.
  • La conscience est donc aussi ce par quoi nous nous reconnaissons comme des individus moraux aspirant au bien. Rousseau approfondit cette idée dans l’ Émile : la raison nous permet seulement de connaître le bien et le mal, sans influencer nos choix à leur égard, tandis que la conscience est ce grâce à quoi nous pouvons aimer le bien , rejeter le mal, et agir en conséquence.

5. Conscience et humanité : un privilège ou une capacité partagée ?

  • La conscience est aussi ce par quoi nous nous reconnaissons comme des hommes . Kant indique que la conscience de soi, le « je », est le principe par lequel nous organisons toutes nos pensées. Ce pouvoir « élève infiniment l’homme au-dessus de toutes les autres créatures qui vivent sur terre ».
  • Pourtant l’éthologie contemporaine reconnaît à l’animal des états de conscience, la conscience perceptive d’abord, mais également des degrés de conscience réflexive. Ainsi les grands singes domestiqués seraient capables de se représenter eux-mêmes et d’exprimer leurs états sentimentaux.
  • La conscience n’est donc pas strictement le privilège de l’humanité , dans la mesure où il n’existe pas de seuil qui définirait l’être qui en est doté. Il convient plutôt de suivre l’intuition bergsonienne et d’admettre notre impuissance à déterminer si tel ou tel organisme dispose d’une conscience de lui-même. Nous pouvons simplement inférer qu’il existe des niveaux de conscience différenciés parmi les règnes du vivant.

2 La conscience et la perception du monde

1. la conscience perceptive est-elle immédiate .

  • La conscience apparaît comme le réceptacle du monde ; or elle est bien le lieu où nos représentations nous apparaissent. Mais cette conscience perceptive n’est pourtant pas immédiate, elle est partie prenante dans l’élaboration de nos représentations du monde .
  • La conscience perceptive, ou sensible, n’est pas que le recueil passif des sensations collectées par les sens. Pour percevoir un paysage, il faut représenter toutes les sensations (ligne d’horizon, type de lumière, météorologie, végétaux, etc.) à la conscience et les synthétiser en une seule représentation . Ainsi qu’ Alain le déclare : « Par où il apparaîtrait que la perception est déjà une fonction de l'entendement, et que pour revenir à mon paysage, que l'esprit le plus raisonnable y met de lui-même bien plus qu'il ne croit. »
  • Si la conscience perceptive est déjà un jugement de l’entendement sur le monde sensible, elle ne va pas sans possibilité d’erreurs. La conscience perceptive est d’abord partielle , puisque nos capacités sensorielles sont limitées, elle est ensuite partiale , puisque nous dirigeons notre attention vers tel ou tel objet du monde. Enfin si en percevant nous jugeons, nous pouvons commettre des erreurs d’appréciation , comme le montre l’illusion de Müller-Lyer : les segments (en rouge) sont tracés de même longueur (la raison les juge identique), cependant notre conscience perceptive se les représente plus ou moins grands .

2. Une conscience dynamique

  • La phénoménologie insiste sur le fait que la conscience s’éprouve non comme un état stable, mais comme une visée qui porte en elle la possibilité de l’objet perçu , sans laquelle aucune perception réelle ne peut avoir lieu.
  • « Toute conscience est conscience de quelque chose » : cela signifie que notre conscience ne reçoit pas les objets extérieurs de façon passive (comme l’œil et ce qu’il voit), mais que la conscience est entièrement tendue vers ses possibles objets de connaissance.
  • La conscience porte en elle la possibilité de l’objet perçu, sans laquelle aucune perception réelle ne peut avoir lieu. La conscience est, en ce sens, intentionnelle et dynamique .

3 La conscience de soi comme fondement de toute connaissance possible

1. pourquoi la conscience de soi est-elle la vérité la plus certaine que nous puissions atteindre .

  • La philosophie de Descartes consiste à dégager un fondement absolument certain pour toutes nos connaissances .
  • Il parvient, au terme d’un raisonnement méthodique, à établir que la seule connaissance dont je ne puisse pas douter, c’est de ma propre existence , qui s’atteste à travers le fait que je suis précisément en train de penser : si je peux douter de tout, c’est que je pense, et si je pense, c’est que je suis. C’est le sens de la formule « je pense donc je suis », cogito ergo sum en latin.

2. Comment rendre raison de la continuité de notre existence et de nos pensées ?

  • La conscience de soi est aussi la conscience d’être et de demeurer la même personne , identique à travers le temps. Et ce, malgré les changements qui affectent mon corps.
  • Mais si le corps est le seul support de mon identité, et que lui-même change constamment, qu’est-ce qui garantit que de ma naissance à ma mort, je reste la même personne ? Si je ne suis que mon corps, et que mon corps ne cesse de changer, comment puis-je affirmer que je reste la même personne ?
  • Locke répond à cette interrogation par la thèse selon laquelle la conscience de nos actions et de nos états présents et passés , conscience elle-même conservée par la mémoire, assure la continuité de l’identité personnelle. L’identité, c’est la conscience de soi, qui est aussi mémoire de soi.
  • Kant , en revanche, présente le « je pense » comme ce qui garantit la cohérence passée et présente de toutes nos représentations , intellectuelles et sensibles, et cette forme se manifeste aussi à travers l’unité de notre pensée.

4 De la conscience sur soi à l’illusion sur soi

1. se tourner vers soi-même, n’est-ce pas se détourner de la vérité .

  • Si l’on peut affirmer que la connaissance de soi mène à la sagesse, il y a des façons de se tourner vers soi qui s’apparentent au narcissisme , et ne conduisent qu’à l’effacement du monde et d’autrui au profit de l’adoration d’une image déformée de ce que nous sommes.
  • Rousseau dénonce l’amour-propre , à l’origine de la plupart des vices de l’homme moderne, qui est poussé à agir afin qu’autrui l’aime autant qu’il s’aime lui-même.
  • Pascal invite l’homme égoïste et futile à se regarder réellement tel qu’il est, c’est-à-dire comme un être misérable , pour qu’il abandonne les faux plaisirs que lui offre le divertissement , et se tourne enfin vers Dieu.

2. Comment prendre conscience ?

  • Hegel indique que la voie de l'introspectio n, du retour réflexif sur soi, n’est pas la seule possibilité pour se connaître. L’ activité pratique permet à l’esprit de prendre conscience de lui-même dans les réalisations extérieures qu’il produit. En quelque sorte, l’esprit donne une forme à la matière, et par cette action, il contemple sa présence matérialisée : « il y retrouve une forme extérieure de sa propre réalité. »
  • Notre relation à autrui est également fondamentale. D’abord, car les autres sont dépositaires d’une mémoire de mon identité, comme l’indique Leibniz . Mais, aussi, car les consciences entrent en lutte pour leur reconnaissance.
  • Cette lutte des consciences peut être abordée par l’étude de l’intersubjectivité, telle que Sartre l’analyse. Une conscience rencontre d’abord une autre conscience comme un objet du monde, elle l'objectif. Mais ce qui différencie une conscience d’une table ou d’une roche, c’est qu’elle lutte pour sa reconnaissance en tant que sujet, qu’elle résiste à l’objectivation. Il en résulte une intersubjectivité qui n’est pas exempte de violence, de mauvaise foi, mais qui donne aussi lieu à la possibilité d’une connaissance de soi moins illusoire.
  • Ainsi, l’intersubjectivité conduit à la dimension sociale de la conscience . Par exemple, la conscience d’être femme, est une construction collective qu’il faut interroger car elle est initialement construite par la domination masculine, ainsi que l’explique Simone de Beauvoir , dans Le deuxième sexe .

3. Sommes-nous les seuls maîtres en la demeure de notre esprit ?

  • La psychanalyse , ou « psychologie des profondeurs », montre que la connaissance de soi ne s’articule pas nécessairement avec une parfaite maîtrise de notre esprit et des forces qui le parcourent (voir le chapitre sur l' inconscient ).

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