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La dissertation en histoire : astuces et conseils pour réussir

Augustin remond.

  • Méthodologie

Gravure de la ville de Cologne 1800 | Domaine public

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La dissertation en histoire est un exercice exigeant qui demande de la rigueur, de la réflexion et une capacité à organiser ses idées. Elle nécessite de développer un argumentaire solide et cohérent pour répondre à une problématique donnée.

Cet article vous propose de découvrir les différentes étapes pour réussir une dissertation en histoire , du travail préliminaire à la rédaction en passant par la construction d’une problématique et l’élaboration d’un plan détaillé.

Vous pouvez aussi découvrir notre article sur le commentaire de texte en histoire , qui nécessite d’autres compétences et structures.

Le travail préliminaire à la réalisation d’une dissertation

Analyse du sujet.

Une bonne lecture et compréhension du sujet est cruciale pour réussir sa dissertation. Il est important de définir chaque terme, d’envisager les différents aspects et de prêter attention aux conjonctions qui peuvent donner des indications sur les angles d’étude du sujet.

Une analyse minutieuse permet d’ éviter les hors-sujet et les incompréhensions .

Regroupement des idées

Après avoir dégagé les différentes idées sous-tendues par le sujet, il convient de les regrouper en grands thèmes qui structureront le devoir. Cette étape permet d’organiser les idées et de mettre en place une progression logique dans la dissertation.

Élaboration d’un plan détaillé

L’étudiant doit alors élaborer un plan détaillé , structuré autour de plusieurs questions qui constitueront la problématique de chaque partie. De même, l’ensemble du devoir sera guidé par une question générale. Ces questions doivent correspondre à un débat historiographique ou à une interrogation personnelle sur un aspect du sujet.

La rédaction de la dissertation

L’introduction.

L’introduction doit présenter le sujet, expliciter les termes, définir et justifier la chronologie et l’aire géographique étudiée . Elle doit également présenter un contexte historique adapté au sujet et annoncer le plan de manière détaillée, en consacrant un paragraphe à chacune des parties à introduire. L’introduction est cruciale pour capter l’attention du lecteur et poser les bases de l’argumentation.

Nous vous avons déjà partagé notre structure type pour les introduction , notamment compatible avec les dissertations en histoire, vous pouvez la découvrir via ce lien .

Le développement

Chaque partie doit être structurée en sous-parties, être introduite par quelques lignes de présentation générale et clôturée par une conclusion intermédiaire répondant à la question posée en introduction. Une transition annonçant la partie suivante est indispensable pour assurer la cohérence du devoir.

La rédaction doit être claire et alterner entre considérations générales et exemples précis. L’étudiant doit enchaîner logiquement ses idées et éviter les digressions hors sujet , les répétitions et l’accumulation de connaissances factuelles sans conceptualisation ni logique.

Il est également important de citer les sources et les historiens reconnus pour étayer son argumentation . Les notes de bas de page et la bibliographie sont essentielles pour montrer la rigueur de la recherche et pour crédibiliser le travail réalisé.

La conclusion

La conclusion doit résumer et confronter l’ensemble des conclusions tirées des différentes parties pour répondre à la problématique générale. Elle doit également ménager une ouverture sur le futur en replaçant le sujet dans son contexte historique plus large .

Cette dernière partie permet de synthétiser le devoir et de montrer que l’étudiant a su répondre à la question posée tout en offrant des perspectives pour aller plus loin dans la réflexion.

Conseils et astuces pour réussir sa dissertation

Travaillez régulièrement.

La réussite d’une dissertation en histoire passe par un travail régulier tout au long de l’année. Il est important de s’entraîner à analyser des sujets, à élaborer des plans et à rédiger des dissertations pour acquérir les compétences nécessaires et gagner en aisance.

Développez votre culture historique

Une bonne connaissance des faits historiques et des historiens reconnus est essentielle pour réussir une dissertation. Lisez des ouvrages , des articles et des revues spécialisées pour enrichir votre culture historique et être en mesure de mobiliser des références pertinentes dans votre devoir.

Prenez le temps de la réflexion

Avant de commencer à rédiger votre dissertation, prenez le temps de réfléchir à la problématique et aux arguments que vous souhaitez développer. Ne vous précipitez pas sur votre plan et votre rédaction, mais prenez le temps d’organiser vos idées et de construire un argumentaire solide.

Soignez votre style

Une dissertation en histoire doit être rédigée avec soin et clarté. Veillez à utiliser un vocabulaire précis , à construire des phrases simples et à respecter les règles de la grammaire et de l’orthographe. Un style soigné est un gage de sérieux et de crédibilité.

Relisez-vous

Enfin, n’oubliez pas de relire votre dissertation avant de la rendre . Vérifiez que votre argumentation est cohérente, que vous avez bien répondu à la problématique et que votre devoir est exempt de fautes d’orthographe et de grammaire.

La dissertation en histoire est un exercice exigeant qui demande du temps, de la rigueur et de la réflexion. En suivant les conseils et les étapes présentées dans cet article, vous mettrez toutes les chances de votre côté pour réussir vos dissertations et progresser en histoire.

N’hésitez pas à vous entraîner régulièrement et à solliciter l’aide de vos professeurs ou de vos camarades pour améliorer votre méthode et vos compétences en rédaction .

Ouvrages pour développer vos compétences méthodologiques

Yannick Clavé,  Méthodologie de la dissertation en histoire : Classes préparatoires, licence, concours , Ellipses, 2021

Pierre Saly, François Hincker, Marie-Claude L’Huillier, Jean-Paul Scot, Michel Zimmermann,  Le commentaire de documents en histoire – 3ED NP , Armand Colin, 2017

Pierre Saly, François Hincker, Marie-Claude L’Huillier, Jean-Paul Scot, Michel Zimmermann,  La dissertation en histoire , Armand Colin, 2019

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La méthode de la dissertation historique

Ressources de méthodologie

Attention, la dissertation n'est pas un exercice de récitation et avoir une bonne mémoire ne suffit pas. Au contraire, il s'agit plutôt de répondre de manière argumentée à un sujet. 

Qu'est-ce que la dissertation ? 

La dissertation est un exercice de réflexion et d'argumentation . L'exercice de la dissertation peut être comparé à un voyage et avant de prendre la route, il est indispensable de savoir dans quelle direction il faut partir, de maîtriser l'itinéraire et de ne pas oublier une valise adaptée à sa destination. Pour cela, un important travail préparatoire est à réaliser au brouillon, avant le départ. On regarde à la loupe la destination en essayant de construire un itinéraire c'est-à-dire que l'on va lire attentivement le sujet. 

Qu'est-ce que l’analyse des termes du sujet ?  

Vérifie que tu as une compréhension claire de chaque terme. C'est ce qu'on appelle l'analyse des termes du sujet, en se posant les questions suivantes : 

  • De quoi est-il question ?
  • Quel thème ?
  • Qui ? Quand ? A quelle époque ? Où ? Dans quel espace ?

Si les limites spatiales et chronologiques n'apparaissent pas explicitement, il faut chercher à les déterminer au travers d'indices comme le nom d'une période. Sois bien attentifs à l'ordre des mots et aux mots de liaison, ils sont eux aussi porteurs de sens. Ensuite, prépare ta valise. Liste tes connaissances au brouillon en fonction du sujet, en les sélectionnant. Et n'emporte avec toi que les éléments qui sont en lien avec les sujets qui vont te servir durant le voyage. Inutile d'apporter un maillot de bain pour les sports d'hiver. Prends le temps, avant de démarrer, de bien regarder ton trajet et de te questionner sur le sens de ton voyage. 

Définir la problématique 

Tu dois trouver une problématique adaptée , c'est-à-dire une question directrice fondamentale à laquelle répondre. Pour cela, il faut élaborer un plan. En fonction de la problématique et de tes connaissances, réfléchis au brouillon à l'organisation des arguments, c'est-à-dire aux grandes étapes du voyage. Le plan doit être logique et permettre à la fois de traiter l'ensemble du sujet en exposant les grands points, mais aussi, il doit permettre de répondre à la problématique.  

Construire le plan de dissertation

Le plan de dissertation compte trois grandes parties. Il peut cependant arriver qu'un plan en deux ou quatre parties soit pertinent. Il existe plusieurs types de plan.

  • Le plan chronologique : Il est adapté lorsqu'il est possible de dégager des périodes distinctes dans le sujet. Certains termes du sujet impliquent directement un plan chronologique, comme le mot « évolution » ou la phrase « la montée en puissance ».  
  • Le plan thématique , qui est adapté lorsqu'on peut dégager différents thèmes sur une période précise ou limitée. La présence de termes comme « cause(s), « conséquence(s) », « tableau » ou « bilan » implique un plan thématique.  
  • Le plan chrono-thématique, qui regroupent le plan chronologique et le plan thématique. 

A ce stade de la dissertation, il est conseillé de rédiger l'introduction et la conclusion au brouillon.  

Ecrire l’introduction de sa dissertation  

C'est parti ! Tu peux t'engager sur la route et commencer le voyage de la rédaction. Passe d'abord par l'étape de l'introduction. Prends ton temps, c'est une étape importante. Roule doucement. L'introduction doit être assez courte, pas plus d'une demi-page, elle doit comprendre : 

  • Une phrase introductive ou une accroche qui amène le sujet. Cela peut également être une référence à un événement précis, une citation.  
  • Une présentation du contexte dans lequel s'intègre le sujet c'est-à-dire qu'on va poser un cadre, on va également poser les limites chronologiques et spatiales du sujet.  
  • La problématique , sous forme de question.  
  • Et l'annonce du plan : trois grandes parties, dans le meilleur des cas. 

Attention, si tu n'as pas bien préparé ou anticiper ton voyage, tu risques de prendre la mauvaise direction et de faire un hors sujet en restant bloqué dans une voie sans issue.  

Le développement de la dissertation 

Attention, le plan ne doit pas être apparent. Il ne faut pas indiquer de titre aux parties. En revanche, le plan doit apparaître au premier regard du correcteur sur la copie. Soigne la présentation et change de ligne entre les sous-parties. Il faut concevoir chaque partie et chaque sous-partie comme des éléments de réponse à la problématique. On ne consacrera pas une partie au contexte, la place du contexte est dans l'introduction. Chaque partie peut contenir plusieurs idées, mais chaque argument doit être appuyé par des exemples concrets, précis, datés, chiffrés.  Attention, pas d'écart sur la route ! On respecte à la lettre le Code de la route.

  • On soigne l'orthographe et l'expression écrite.
  • Pas d’abréviation, pas d'emploi du futur et pas d'emploi de la première personne du singulier.
  • Il est aussi important de bien gérer son temps et de ne pas trop traîner sur chaque étape. 

Comment écrire la conclusion d’une dissertation ? 

La conclusion est l'étape finale. Il ne faut pas la négliger. Tu es bientôt arrivé mais tu es aussi un peu fatigué. Ne relâche pas ton attention au volant, car si tu as suffisamment préparé ton voyage, tu arriveras sans encombre. Cette conclusion doit être brève, mais structurée . Elle donne une ultime impression sur ton travail. Elle dresse un bilan de ce qui a été démontré, elle doit surtout répondre à la problématique. Il est également possible d'élargir le sujet en ouvrant sur une autre question liée indirectement au sujet ou sur sa suite logique. Attention toutefois, à ne pas trop s'éloigner du sujet. Ça y est, tu vois le panneau de ta ville d'arrivée et tu es à l'heure mais attention ! Il reste une étape avant de pouvoir prendre des vacances. Vérifie que tu es au bon endroit et que tu n'as pas oublié tes bagages. En effet, avant de rendre ton devoir, tu dois procéder à une relecture attentive sur le fond et en répondant à ces questions :  

  • Ai-je bien répondu à la problématique ? 
  • Y'a-t-il suffisamment d'exemples ? etc.  
  • Mais aussi sur la forme, l'orthographe, la grammaire et le vocabulaire. 

Réalisateur : Lipe

Auteur : Université de Nantes, Lipe

Producteur : LIPE

Année de copyright : 2021

Publié le 31/01/23

Modifié le 25/04/23

Ce contenu est proposé par

LIPE

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Exemples et contrôles

Modèle de dissertation historique

Dans ce chapitre vous trouverez :

Exemple de page titre

Quelques règles générales.

Ci-dessous figure un exemple d’une page titre et d’une dissertation historique partielle. Veuillez aussi consulter et télécharger la version PDF du Modèle de dissertation historique .

Dissertation

L’Embarquement de Cythère. Une double vision portée sur l’idéal amoureux.

(Prénom et nom de l’étudiant)

(Numéro de l’étudiant)

Travail présenté à la Faculté des Arts

dans le cadre du cours (Cote du cours)

(Nom du professeur)

Université d’Ottawa

Un bon titre évoquera la thèse défendue. Un excellent titre sera précis : il évoquera le contexte historique ou la date par exemple.

Modèle de dissertation

  • Les paragraphes commencent par un alinéa.
  • La 1 ere page (la page titre) n’est pas numérotée.
  • Les marges sont à 2,5 cm.
  • Le corps du texte est écrit à 12 points double interligne.
  • Des commentaires peuvent être présentés dans la note de bas de page (ex. : « Ces deux toiles sont mises en annexe »).
  • La référence à un titre en anglais respecte la ponctuation originale.
  • La citation courte est intégrée au texte.
  • La citation longue est mise en retrait à interligne simple.

Valenciennes était une ville importante au XVII e siècle. Suscitant les convoitises du Roi-Soleil, elle fut arrachée des Pays-Bas espagnols et devint française dès 1678 3 . C’est dans ce territoire encore occupé par des forces armées que naquit, six ans plus tard, le fils du carreleur Jean Philippe Watteau. Promis selon la tradition au métier paternel, le petit Jean Antoine avait pourtant un talent bien personnel pour le dessin 4 . Flairant ce don, son père eut tôt fait de le placer sous les instructions du maître Gerin, peintre officiel de la municipalité. Ainsi s’orientait le destin du jeune Watteau. Poussé par sa passion des beaux-arts, il déménagea vers 1702 à Paris, centre culturel en effervescence 5 . Au fil des années, c’est dans cette ville qu’il construisit sa carrière. Il y rencontra notamment Jean de Julienne qui devint son ami, son mécène et l’un de ses biographes 6 . Or, contrairement à son protégé, ce riche manufacturier était proche de la haute aristocratie française. Il fut même anobli en 1736 et devint la même année Chevalier de l’ordre de Saint-Michel. Profitant de sa fortune personnelle, c’est lui qui commanda en 1718 la toile passée à la postérité sous le nom de L’Embarquement pour Cythère . Dans cette reproduction de son chef-d’œuvre accepté un an auparavant à l’Académie royale, Watteau définit encore plus clairement le style dont il était devenu maître, celui de la fête galante 7 . Ce thème nouveau allait devenir l’un des emblèmes du souffle de changements qui balaya les mœurs françaises à l’époque de la Régence.

1 Félicien Machelart, « Valenciennes au temps de Watteau », dans François Moureau et Margaret Morgan Grasselli (dir.), Antoine Watteau (1684-1721) : le peintre, son temps et sa légende , Genève-Paris, Éditions Clairefontaine, 1987, p. 3. 2 C. Lewis Hind, Watteau , Londres et New-York, Frederick A. Stokes Co, 1910, p. 19. 3 Jerôme de la Gorce, « Watteau à L’Opéra », dans François Moureau et Margaret Morgan Grasselli (dir.), Antoine Watteau (1684-1721) : le peintre, son temps et sa légende , Genève-Paris, Éditions Clairefontaine, 1987, p. 11. 4 Ibid . 5 Ces deux toiles sont mises en annexe.

La galanterie et les arts

En exploitant un pareil thème, ce peintre participait au débat sur l’Amour qui s’amplifiait à son époque. En effet, il ne fut ni le seul ni le premier à l’avoir exploité dans son œuvre. Il faut remarquer que le sujet du voyage pour Cythère appartient à une tradition antérieure au Siècle des Lumières 8 . Au temps d’Henri IV, il avait déjà été exploré à travers le vocabulaire chrétien du Ballet des pèlerins d’amour . Au XVII e siècle, Corneille donna une nouvelle identité aux pèlerins de son Voyage à Cythère : il les baptisa Amour, Vertu et Devoir.

Le thème ne cessait de se répandre si bien que pendant les dernières années du Grand Siècle, il fit son apparition à l’Opéra. Sur la grande scène, les artistes présentèrent bientôt l’ Aricie à un public friand des aventures vécues par quelques couples réunis pour honorer Vénus. À l’aube de la Régence, le périple pour Cythère était devenu le conte d’actualité. Ce thème fut tant exploité qu’il fut bientôt jugé dépassé par la haute société 9 .

Mais à la Foire, la donne était différente. Les amours cythéréennes continuaient d’être applaudies après la mort du roi Louis XIV. Vers 1717, au moment où Watteau conçut son Pèlerinage pour Cythère , il assistait à des pièces de théâtre présentées dans les rues de Paris. Les troupes ambulantes y jouaient diverses œuvres telles que les Amours déguisés de Fuzelier, le Festin de Pierre d’Octave ou encore les Aventures de Cythère de Charpentier 10 . L’art bouillonnant qui entourait Watteau le poussa conséquemment à formuler sa propre vision du voyage d’amour 11 . Pour lui, comme pour un bon nombre de ses compatriotes, la fête galante n’était pas synonyme de débauche. Ce n’est pas parce

6 Robert Tomlinson, La fête galante , Watteau et Marivaux, Genève, Librairie Droz, 1981, p. 49. 7 Ibid ., p. 116-117. 8 Ibid . 9 Michael Levey, “The Real Theme of Watteau’s Embarkation for Cythera”, The Burlington Magazine , vol. 103, n o 698 (mai 1961), p. 182.

que les nobles semblaient pratiquer une sexualité relâchée que le reste de la population parisienne s’exprimait de la même manière. Par exemple, l’abbé Laurent Bordelon brosse un portrait très neutre d’une fête galante aboutissant au village d’Auteuil :

Mme d’Auteuil invita la compagnie à se promener dans son parc, et ensuite par une porte de derrière, à l’entrée du bois de Boulogne, qui est en ce lieu d’une futaie charmante et vénérable par son antiquité; après quoi elle la conduisit dans un salon où l’on avait servi un excellent ambigu. La fraîcheur des fleurs et des fruits y était mêlée au fumet des viandes les plus délicates : et sept ou huit sortes de liqueurs exquises augmentaient la disposition qu’on avait à la joie. On sortit à sept heures de ce salon pour aller de dessus une terrasse voir le soleil se coucher dans la Seine […] 12 .

Et, l’abbé Bordelon ne fut pas le seul à défendre cette perspective. Plusieurs chroniqueurs virent dans la fête galante le symbole innocent de loisirs variés 13 . Elle évoquait les plaisirs mondains de faire de longues promenades, de profiter des haltes musicales, de prendre des repas. Dans la littérature de Marivaux, elle était associée avec un idéal très moral : « l’Amour devrait avant tout reposer sur l’affectuosité » 14 . C’est dire que les mœurs étaient sujettes à réflexions et que les conclusions apportées par les acteurs de l’Ancien Régime divergeaient à bien des égards. Tous n’adhéraient pas au prosaïsme dont un groupe d’aristocrates faisait la publicité. L’Embarquement pour Cythère livrait un message qui s’inscrivait dans un mouvement de réflexions suscitant des réactions diverses.

10 Laurent Bordelon, Un magistrat du XVIIe siècle , Paris, Droz, 1938, p. 58-74. 11 François Moureau, Le goût italien dans la France Rocaille. Théâtre, musique et peinture (v. 1680-1750) , Paris, Pups, 2011, p. 209. 12 R. Tomlinson, Op. cit ., p. 73.

Guide de rédaction (Histoire) Droit d'auteur © 2023 par Anika Audet; Jennifer Dekker; Simon-Pierre Chaplain-Corriveau; et Kouky Fianu est sous licence License Creative Commons Attribution - Pas d’utilisation commerciale 4.0 International , sauf indication contraire.

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La dissertation en histoire

exemple de plan de dissertation histoire

  • Par Pierre Saly , Jean-Paul Scot , François Hincker , Marie-Claude L’Huillier , Michel Zimmermann
  • Année : 2019
  • Pages : 224
  • Collection : Cursus
  • Éditeur : Armand Colin
  • Sommaire de cet ouvrage
  • Présentation
  • Pages de début
  • Premiers conseils
  • Chapitre 1. Lire et comprendre le sujet
  • Chapitre 2. Choisir et bâtir un plan
  • Chapitre 3. Rédiger la dissertation
  • Chapitre 4. Quelques exemples de dissertations et de plans
  • Chapitre 5. Comment lire ? Où se documenter ?
  • Bibliographie

Comment élaborer et rédiger une dissertation d’histoire ?

Les étudiants sont souvent à la recherche de conseils et d’orientations : comment lire et comprendre un libellé de sujet, poser une problématique, choisir et bâtir un plan, rédiger... en résumé, maîtriser les divers types de dissertation ? Que lire et où se documenter ?

Cet ouvrage propose une démarche claire et progressive pour les guider dans cette mise en oeuvre délicate. Il comporte plus de cent exemples de sujets, vingt plans et quatre devoirs entièrement rédigés, concernant les grandes périodes de l’histoire : Antiquité, Moyen Âge, Temps modernes et époque contemporaine. Il ne s’agit pas de modèles, mais d’une palette d’exercices qui doivent permettre de connaître les démarches intellectuelles et les méthodes de composition indispensables.

Ce livre est destiné en premier lieu aux étudiants de L1 et des classes préparatoires aux Grandes Écoles, mais il pourra également se révéler profitable à ceux qui préparent le CAPES, voire l’agrégation d’histoire.

Citer cet ouvrage Français

ISO 690 FR SALY Pierre, SCOT Jean-Paul, HINCKER François , Armand Colin, « Cursus », 2019, ISBN : 9782200622923. DOI : 10.3917/arco.saly.2019.01. URL : https://www.cairn.info/la-dissertation-en-histoire--9782200622923.htm
MLA FR Saly, Pierre, et al. Armand Colin, 2019
APA FR Saly, P., Scot, J., Hincker, F., L’Huillier, M., Zimmermann, M. (2019). . Armand Colin.

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Évitez les fautes dans vos écrits académiques

Évitez le plagiat gratuitement, faire une bibliographie gratuitement, plan détaillé : comment faire .

Publié le 23 juillet 2019 par Emma Moreau . Mis à jour le 7 décembre 2020.

Faire un plan détaillé peut vous aider lors d’un exercice de rédaction de dissertation , de commentaire de texte ou lors de la rédaction du plan de votre mémoire , thèse ou tout autre document académique.

Le plan détaillé constitue une aide méthodologique qui va vous permettre d’y voir plus clair et d’organiser vos idées sans oublier de contenu.

Dans certains cas, le plan détaillé peut être un exercice à part entière, notamment lors d’épreuves écourtées. Il vous permettra alors de réunir et d’organiser l’ensemble de votre réflexion et vos connaissances, tout en évitant la rédaction complète.

Attention ! Si vous devez faire un plan détaillé lors d’un examen, il va falloir retranscrire en peu de mots l’ensemble de votre réflexion de manière claire et précise.

Table des matières

Qu’est-ce qu’un plan détaillé , avant de faire un plan détaillé, méthodologie du plan détaillé, la structure type du plan détaillé, exemples de plans détaillés.

Le plan détaillé permet de structurer votre réflexion, afin de répondre à une question posée (comme une problématique ). Il s’agit de construire votre développement, avant la rédaction finale.

Le plan détaillé vous permet de réaliser rapidement (et au brouillon) l’ensemble de votre devoir, sans effectuer la rédaction. Il vous aide à mettre de l’ordre dans vos idées et à construire le squelette de votre devoir. Vous n’aurez plus qu’à suivre votre plan détaillé pour la rédaction.

Le plan détaillé peut également être un exercice à part entière où il faudra alors veiller à ce que l’ensemble de vos réflexions sur le sujet transparaissent bien dans votre document même sans rédaction.

Remarque : Dans ce cas, les évaluateurs demandent souvent à ce que l’introduction, la conclusion et les transitions soient tout de même rédigées.

Corriger des textes rapidement et facilement

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Corriger un texte gratuitement

Avant de penser au plan détaillé de votre devoir, lisez de manière approfondie le sujet ou le texte de votre devoir.

Brainstorming

Notez alors au brouillon l’ensemble des idées qui vous viennent à l’esprit, les concepts que vous pensez se rattacher au sujet, des exemples précis, en soit toutes les informations que vous pensez importantes et nécessaires pour la rédaction future.

Notre conseil… Ne vous auto-censurez pas, écrivez littéralement tout ce que vous passe par l’esprit en rapport avec le sujet, mettez vos idées en vrac, quitte à faire un tri plus tard.

Trouver la problématique

Ensuite, relisez le sujet de votre devoir, puis lisez vos notes, tout en gardant le sujet du devoir à l’esprit. Vous devriez pouvoir en tirer une problématique générale. Cette problématique sera votre fil conducteur durant toute la durée restante de l’épreuve ou du devoir. Elle devra évidemment être liée au sujet principal de votre devoir.

1. Rédaction de l’introduction et de la conclusion

Une fois ce travail préalable effectué, il faut rédiger l’introduction ainsi que la conclusion du devoir. C’est primordial avant même de parler de plan. La rédaction de l’introduction va vous permettre de mettre à plat les enjeux et les axes de réflexion pour la rédaction à venir.

Vous pouvez retrouver plus d’informations sur comment faire une introduction ici :

  • Pour un mémoire.
  • Pour une dissertation.
  • Pour un rapport de stage.
  • Pour une thèse.
  • Pour un TFE infirmier.

Ensuite, il faudra directement rédiger la conclusion. Cela va vous permettre d’établir le fil conducteur de votre devoir et de savoir où les interrogations de l’introduction vont mener afin d’avoir une idée plus précise de l’enchaînement des idées et de vos analyses lors de la rédaction.

Normalement, suite à la rédaction de ces deux parties et de vos recherches précédentes vous devriez déjà avoir en tête une ébauche de plan ou, du moins, une première idée de comment agencer vos idées.

2. Penser le plan détaillé

Suivant le document à rédiger (commentaire de texte, dissertation, mémoire, thèse…), le plan peut prendre différentes formes et être composé de différents niveaux. Généralement, les plans les plus utilisés sont les plans tripartites, mais ce n’est pas une règle en soit.

Notez votre esquisse de plan au brouillon en veillant à laisser assez d’espace pour pouvoir remplir les parties avec les éléments présents sur votre feuille de brouillon.

Reprenez vos notes et essayez d’y trouver trois axes principaux qui vous donneront vos trois grandes parties. Ensuite faites un travail de hiérarchisation des informations afin de pouvoir créer votre plan détaillé.

Remplissez alors la structure de votre plan avec les informations en faisant attention de bien suivre le procédé suivant :

  • Idée, concept ou analyse.
  • Exemple tiré de vos connaissances personnelles et/ou du texte s’il s’agit d’un commentaire de texte pour pouvoir appuyer votre analyse.

Si au cours de la mise en place de votre plan détaillé vous vous rendez compte qu’une partie n’est pas aussi remplie que les autres et/ou que vous n’avez finalement pas d’exemples à mettre pour appuyer votre raisonnement, le mieux et de supprimer cette sous-partie. En effet, il ne sert à rien lors de la mise en place d’un plan de se forcer à faire des parties qui ne suivent pas votre raisonnement juste pour réaliser un plan tripartite.

Voici ce à quoi ressemble généralement les plans tripartites…

I. Titre partie 1 (Axe de réflexion général)
Argument 1 et exemples soutenant l’argument 1
Argument 2 et exemples soutenant l’argument 2
Argument 3 et exemples soutenant l’argument 3
Argument 1 et exemples soutenant l’argument 1
Argument 2 et exemples soutenant l’argument 2
Argument 3 et exemples soutenant l’argument 3
Argument 1 et exemples soutenant l’argument 1
Argument 2 et exemples soutenant l’argument 2
Argument 3 et exemples soutenant l’argument 3
II. Titre partie 2
Argument 1 et exemples soutenant l’argument 1
Argument 2 et exemples soutenant l’argument 2
Argument 3 et exemples soutenant l’argument 3
Argument 1 et exemples soutenant l’argument 1
Argument 2 et exemples soutenant l’argument 2
Argument 3 et exemples soutenant l’argument 3
Argument 1 et exemples soutenant l’argument 1
Argument 2 et exemples soutenant l’argument 2
Argument 3 et exemples soutenant l’argument 3
III. Titre partie 3
Argument 1 et exemples soutenant l’argument 1
Argument 2 et exemples soutenant l’argument 2
Argument 3 et exemples soutenant l’argument 3
Argument 1 et exemples soutenant l’argument 1
Argument 2 et exemples soutenant l’argument 2
Argument 3 et exemples soutenant l’argument 3
Argument 1 et exemples soutenant l’argument 1
Argument 2 et exemples soutenant l’argument 2
Argument 3 et exemples soutenant l’argument 3

3. Rédiger le plan détaillé

Suivant votre sujet, vous pouvez être amené à faire des plans différents, mais jamais plus de trois grandes parties. Vous pouvez également ajouter des sous-parties à vos sous-parties. Pour chaque niveau, l’analyse du sujet se devra d’être plus poussée. Les grandes parties représentant vos axes de réflexion principaux.

Gardez à l’esprit que votre plan doit être logique et dénoter de votre réflexion globale sur le sujet. Il faut donc insister sur les transitions afin de rendre votre rédaction claire et structurée.

Le plus important lors de l’élaboration de votre plan est de suivre votre raisonnement du début à la fin, que l’ensemble des parties soient reliées d’une façon ou d’une autre à la problématique et qu’elles apportent quelque chose à votre raisonnement global.

Vous aurez aussi le choix entre deux options lors de la rédaction du plan détaillé :

  • Titres apparents ou non-apparents.
  • Chapeaux rédigés ou non (petite introduction pour chaque partie).

Pour ces options, vérifiez vos consignes !

Télécharger la structure type du plan détaillé

Voici deux exemples complets de plans détaillés pour un commentaire de texte et pour une dissertation. Vous pouvez les télécharger en Word.

Voici un exemple de plan détaillé pour un commentaire de texte.

Télécharger l’exemple de plan détaillé

Voici un exemple de plan détaillé pour une dissertation.

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Moreau, E. (2020, 07 décembre). Plan détaillé : comment faire ?. Scribbr. Consulté le 12 août 2024, de https://www.scribbr.fr/astuces/plan-detaille/

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Emma Moreau

Emma Moreau

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Dissertation d'histoire : exemple de plan détaillé

exemple de plan de dissertation histoire

Être soldat et citoyen en France, 1851-1945

L’étape préliminaire : analyse, enjeux, problématique du sujet (l’introduction reprendra ces éléments) .

En théorie, les soldats français sont depuis la loi Jourdan de 1798 des « soldats-citoyens ». Ils obéissent à une autorité dont ils sont aussi la source, en vertu du principe de souveraineté populaire. Cependant, l’armée constitue une institution spécifique : vouée à la défense des intérêts nationaux par les armes, elle exige une organisation propre, fondée sur la discipline. Cet impératif entre en tension avec l’esprit démocratique qui accorde au citoyen une série de droits dont, au premier chef, la liberté, avec ce qu’elle suppose de capacité critique. Par conséquent, comment le citoyen-soldat peut-il se plier à ce type d’autorité qui heurte les règles régissant l’espace civique ? Le « et » qui relie les deux statuts est-il disjonctif ou coordonnant, ou bien les deux à la fois ? L’ambiguïté du rapport entre les deux notions se dessine clairement de 1851 à 1945. Ce quasi-siècle voit se succéder trois conflits majeurs : 1870-1871, 1914-1918 et 1939-1945. Ils jalonnent une « totalisation » du fait guerrier qui accentue la tension entre la liberté chère au citoyen et l’obéissance exigée du soldat. Si nous pouvons observer en début de période une disjonction entre les deux termes, leur convergence se met en place au lendemain de la défaite de 1871. Leur imbrication trouve son apogée lors de la Grande Guerre : selon Annie Crépin, Verdun achève le cycle initié par Valmy — en 1916, la bataille emblématique de la guerre totale radicalise les virtualités contenues dans l’engagement des volontaires déterminés à repousser l’invasion prussienne en septembre 1792. Mais l’hécatombe de 1914-1918 met à l’épreuve l’idéal du citoyen-soldat : après l’armistice, aspirant à tourner la page de la guerre, le citoyen accepte moins qu’avant d’être un soldat potentiel. La Seconde Guerre mondiale confirme cette dissociation avec un double paradoxe : d’un côté, une armée de Vichy qui ne se bat pas contre l’occupant et rassemble des soldats qui ne sont plus pleinement citoyens, l’État français ayant répudié les principes démocratiques ; de l’autre, des citoyens qui, en rupture avec ce régime, prennent les armes, que ce soit dans la France libre ou dans la Résistance intérieure, mais sur la base d’un engagement volontaire.

I. De 1851 aux années 1880, le recoupement entre le statut de citoyen et celui de soldat reste très partiel 

A. sous le second empire, l’armée est semi-professionnelle.

  • La plupart des soldats sont des engagés ou des militaires de carrière détachés de leur condition de citoyen. 
  • Seul le tiers d’une classe d’âge endosse l’uniforme (tirage au sort et remplacement).
  • Les Français répugnent à devenir soldats en temps de paix (cf. débat autour de la loi Niel).

B. La guerre de 1870-1871 modifie la donne 

  • Les effectifs mobilisés augmentent : dès 1870 on appelle des conscrits aux armées. 
  • Après Sedan, la république de Gambetta fait appel à des volontaires.
  • La Commune de Paris voit s’affronter deux conceptions du rapport entre citoyen et soldat : les « fédérés » incarnent un type de citoyen-soldat qui renoue avec l’idéal sans-culotte de 1792 (lier la défense de la patrie à celle de la révolution, mais l’objectif est ici la révolution sociale et pas seulement la république) ; l’armée « versaillaise », sous l’autorité de Thiers, les réprime en invoquant le vote des citoyens en février 1871.

C. L’après-défaite voit s’amorcer une évolution vers l’idéal du citoyen-soldat 

  • Les conservateurs au pouvoir sous Thiers puis Mac-Mahon élargissent la conscription. La loi de 1872 annule le remplacement mais prolonge l’inégalité des conditions du service : maintien des anciennes catégories d’exemptés et du tirage au sort (les mauvais numéros font cinq ans d’active, les bons un an ou six mois selon qu’ils ont reçu une instruction militaire ou non). Les futures élites peuvent échapper au tirage au sort en s’engageant au préalable pour un service militaire d’un an. Au total, la moitié d’une classe d’âge accomplit son service militaire.
  • L’idée de revanche glorifie la condition de soldat.
  • Les républicains veulent une nation en armes : Gambetta en 1871, bataillons scolaires, place des héros militaires dans l’histoire enseignée à l’école primaire — une « histoire-bataille » a-t-on pu dire.

II. Des années 1880 à 1918, la superposition entre citoyen et soldat atteint son apogée, non sans réticences et tensions 

A. il y a universalisation du service militaire .

  • La loi de 1889 fabrique un homme citoyen et soldat (Odile Roynette) : la caserne est un monde à part en rupture avec le quotidien des conscrits, notamment ruraux.
  • Avec une ambivalence : devenir soldat c’est mettre entre parenthèses ses droits civiques : pas de liberté de la presse dans les casernes, les soldats ne votent pas, l’institution militaire est en partie autonome : elle règle elle-même l’avancement des officiers, a ses tribunaux propres, etc.

B. L’identification du citoyen au soldat n’est toutefois pas sans limites 

  • La crise boulangiste puis l’affaire Dreyfus déportent vers la droite antirépublicaine l’exaltation de la figure du soldat ; de ce fait, les républicains s’en éloignent.
  • L’antimilitarisme est vif dans différents milieux. Les formations de gauche se défient de « l’esprit militaire » : les radicaux réduisent la durée du service ; la SFIO de Jaurès prône une « armée nouvelle » (le pays serait défendu par des citoyens en armes organisés dans le cadre de milices territoriales).
  • Les Français manifestent une défiance à l’égard du militarisme : cf. débat sur la loi des trois ans, succès électoral de la SFIO en 1914.

C. La Grande Guerre marque l’apogée du citoyen-soldat

La question s’inscrit dans le débat entre les historiens de l’Historial de Péronne (Jean-Jacques et Annette Becker, Stéphane Audoin-Rouzeau…) et ceux dits de l’école de Montpellier (Rémy Cazals, André Loez…) : les premiers soulignent le consentement à l’effort de guerre, du fait de l’imprégnation d’une « culture » à la fois républicaine et patriotique ; les seconds mettent en avant la contrainte exercée par l’institution militaire.

  • En août 1914, la mobilisation est acceptée : « résolution patriotique » de conscrits qui ne partent pas « la fleur au fusil », mais convaincus d’un devoir à accomplir dans la mesure où le pays est attaqué (cf. thèse de J. J. Becker) : moins de 1 % d’insoumis et de déserteurs ; idée d’une guerre du « droit », de la civilisation contre la barbarie. La mobilisation est massive : 8,7 millions d’hommes mobilisés, âgés de 20 à 48 ans, auxquels se joignent 230 000 volontaires. Entre 2,6 et 3 millions de soldats sur le front. L’identité entre soldat et citoyen n’est cependant pas totale : il y a des soldats non citoyens, venus des colonies (cf. la « force noire » voulue par le général Mangin) ; tous les citoyens ne sont pas au front : les combattants viennent surtout de la paysannerie, des classes moyennes, des élites aussi (professions libérales, ingénieurs, enseignants, étudiants fournissent nombre d’officiers de réserve, surexposés à la mort au demeurant) ; les employés des chemins de fer et des postes, beaucoup d’ouvriers sont « mobilisés sur place » (loi Dalbiez 1915).
  • L’entrée en guerre écorne dans un premier temps les droits du citoyen, au front comme à l’arrière : l’état de siège est déclaré (le pouvoir passe aux mains du Grand Quartier général, l’armée remplace la police, mise en place de cours martiales dans l’armée) ; des lois d’exception limitent la liberté d’expression : contrôle de l’information, censure (exemple : les lettres des soldats soumises au contrôle postal).
  • On a toutefois une progressive reconquête des droits en 1915-1916 : codification des permissions, laissées à l’origine à la discrétion du chef militaire ; les « poilus », restés des civils et des citoyens, écrivent beaucoup à leurs proches mais aussi à leurs députés (leurs lettres se concluent souvent par la mention « soldat, mais contribuable ») ; ils lisent la presse ; une réforme de la justice militaire supprime les conseils spéciaux dans l’armée.
  • Les mutineries et les grèves de 1917 attestent toutefois que la question n’est pas entièrement réglée : vaste mouvement qui affecte l’armée suite à l’échec de l’ « offensive Nivelle » au Chemin des Dames ; de nombreux soldats refusent de sortir des tranchées lors des ordres d’assaut, dénoncent l’incompétence de leurs supérieurs… Les mutins ont toutefois le souci de se présenter comme des citoyens, qui, forts de leur « conscience professionnelle » (Antoine Prost) revendiquent leurs droits ; ces mutineries font l’objet d’une répression sévère avant la nomination de Pétain comme général en chef des armées du Nord-Est — il accorde aux soldats une amélioration de leurs conditions de vie. Dans l’armée française, ces mutineries sont restées circonscrites.

III. De 1918 à 1945, le lien entre l’identité de soldat et celle de citoyen se transforme 

A. l’image du soldat tend à se confondre avec la figure de l’ancien combattant dans une optique qui valorise le sacrifice passé (cf. la thèse d’a. prost) .

  • Les anciens combattants (AC) occupent une place centrale dans la vie collective : ils sont 6,5 millions, soit un électeur sur deux. Se regroupent dans des associations (UF, UNC, etc.). Investissent la vie politique : la Chambre « bleu horizon » élue en 1919 comprend de nombreux AC. 
  • Avoir été soldat devient une expérience fondatrice pour le citoyen. L’AC est célébré dans les discours des responsables publics, lors des fêtes nationales (le 11 novembre lui est dédié). Présence dans le paysage quotidien : monuments aux morts (environ 35 000). Donne naissance à un sentiment ambigu : les AC se sentent à la fois des citoyens ordinaires qui se sont battus pour leur patrie mais aussi différents en tant que membres de la « génération du feu ».
  • Avoir combattu donne des droits spécifiques : octroi d’une pension ; les entreprises sont obligées de réembaucher les mobilisés et de réserver 10 % de leurs postes aux mutilés de guerre…

B. L’entre-deux-guerres, marqué par un « trend pacifiste » (Jean-François Sirinelli), voit se distendre le lien entre le citoyen et le soldat 

  • Un pacifisme structurel anime la société et s’accompagne d’une volonté de mettre à distance le fait militaire : espoir que la Grande Guerre a été « la der des ders » ; la condition militaire est souvent évoquée comme l’antithèse du statut de citoyen (Alain, Mars ou la Guerre jugée ; Céline, Voyage au bout de la nuit, etc.).
  • Les gouvernants prennent acte de cette attitude : diminution de la durée du service (1923 : dix-huit mois ; 1928 : un an) ; coupes dans les budgets des ministères de l’Armée et de la Marine. Le débat politique se centre sur des questions intérieures, économiques et sociales notamment : rétablir le franc dans les années 1920 ; combattre la crise et le chômage dans les années 1930 (cf. le slogan du Front Populaire : « Pain, Paix, Liberté »). Les politiques, alors même qu’ils pratiquent une diplomatie donnant à la France des alliés de revers, laissent les militaires concocter une stratégie qui insiste sur la défensive (cf. la ligne Maginot) — contradiction funeste, soulignée par J.-B. Duroselle.
  • Ces tendances s’exacerbent dans les années 1930. Des pacifismes nouveaux à droite refusent d’exposer la vie des soldats français pour Dantzig. La gauche est déchirée entre sa tradition internationaliste, pacifiste et les impératifs de l’antifascisme (cf. le « lâche soulagement » évoqué par Léon Blum au lendemain de Munich en 1938).

C. La Seconde Guerre mondiale bouleverse la relation entre les identités de soldat et de citoyen 

  • La défaite de 1940 traduit-elle une défaillance du sens civique ? Évoquer les points de vue de Marc Bloch (il incrimine les élites dirigeantes), de Pétain (la république est fautive), ceux des historiens d’aujourd’hui.
  • La France officielle, celle de l’État français dirigé par Pétain, réduit à peu de chose les droits du citoyen. Par ailleurs, l’armistice de Rethondes la prive de service militaire, réduit son armée à 100 000 hommes, neutralise sa flotte : servir dans l’armée de Vichy, c’est renoncer à se battre, sauf contre les gaullistes (1940 à Dakar, 1941 en Syrie) ou les alliés (en novembre 1942 lors du débarquement anglo-américain en Afrique du Nord).
  • Dans les résistances, ce sont des citoyens (aux alentours de 260 000 en 1944) qui s’engagent pour la patrie et/ou la liberté. Les résistants de l’intérieur se considèrent comme des citoyens, non comme des soldats — au demeurant seule une minorité prend vraiment les armes, dans les maquis ou lors des attentats organisés contre les Allemands ou les collaborateurs ; la plupart appartiennent à des mouvements ou des réseaux qui exfiltrent vers la zone libre ou l’étranger des Juifs, des aviateurs anglais ou américains tombés en France, organisent des sabotages, la distribution de tracts, la collecte d’informations, etc. Ceux qui rejoignent la France libre deviennent, eux, soldats mais dans une armée dissidente où la discipline militaire suppose adhésion à des valeurs librement choisies.
  • En 1944-1945, l’armée française se reconstitue en mêlant des militaires de carrière, des volontaires issus des résistances et de nombreux colonisés (« indigènes »), recrutés notamment en Afrique du Nord.

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Analyser un sujet d’histoire (A/L, B/L) : méthode avec exemple (1)

  • Prépa Littéraire
  • Histoire (Prépa littéraire)
  • 10 février 2022
  • Maïlys Hardy

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Major Prépa > Académique > Histoire (Prépa littéraire) > Analyser un sujet d’histoire (A/L, B/L) : méthode avec exemple (1)

sahara

Dans cet article, nous te proposons d’analyser un sujet d’histoire, dont la méthode, commune aux préparationnaires littéraires aussi bien en A/L qu’en B/L, doit être maîtrisée pour briller en dissertation ! Il constitue le premier volet d’une série de deux articles à ce propos.

Nous nous penchons donc dans cet article sur la méthodologie d’analyse de sujet en histoire contemporaine, afin d’optimiser le temps passé au brouillon. Cette méthode n’est pas exhaustive  et elle n’est pas à suivre religieusement dans un ordre précis . Toutefois, elle donne des pistes pour progresser dans l’analyse de sujet (et peut, bien évidemment, être adaptée à d’autres matières). Nous allons ici traiter principalement le sujet «  Décoloniser le Maghreb », au cœur du programme B/L mais aussi du programme A/L pour l’oral d’Ulm (« La France de 1939 à 1995 »). Bonne lecture !

Le brouillon

Entrons dès à présent dans le vif du sujet. Lors d’une dissertation ou d’un oral d’histoire contemporaine, le brouillon constitue une étape majeure à ne pas bâcler . Un brouillon organisé, complet et réflexif est essentiel. C’est la base d’une bonne copie.

Ainsi, chacun doit, à force d’entraînement, être capable d’estimer son temps idéal passé au brouillon . En effet, pour certains, les idées fusent et la problématique s’impose à eux rapidement, alors que d’autres ont besoin de plus de temps pour aboutir à un plan cohérent. Cela n’est pas un problème. Il n’y a pas de recette magique pour réussir une dissertation d’histoire. À titre d’exemple, pour une dissertation type ENS en 6 h, beaucoup consacrent le tiers du temps à leur brouillon. Une dissertation en 4 h comme à la BCE impose quant à elle de réduire ce temps à 1 h/1 h 30 maximum, pour avoir le temps de rédiger une copie complète.

Prendre le sujet tel qu’il est, ne pas le modifier ou le déplacer

Tout le long de la dissertation, et notamment dès le brouillon, il faut garder en tête que le jury a choisi un sujet particulier , et non un autre. Il est donc indispensable de prendre le sujet tel qu’il est, de ne pas chercher à l’adapter à ses connaissances ou à ce que l’on voudrait en dire. Dans le cas contraire, il y a un risque de hors sujet. Ainsi, le sujet « Décoloniser le Maghreb » n’est pas le même sujet que « La décolonisation du Maghreb » ou « Décoloniser l’Afrique du Nord ».

De plus, l’ordre des mots dans le sujet a une importance capitale. Par exemple, le sujet « La Russie et l’Europe » n’implique pas les mêmes analyses que le sujet « L’ Europe et la Russie ». En effet, dans le premier, c’est bien la Russie et ses liens avec l’Europe qu’il faut étudier, c’est la Russie le « sujet du sujet ». À l’inverse, le second sujet invite à étudier le rapport qu’entretient l’Europe avec la Russie. Cela ne met pas en jeu les mêmes connaissances ni les mêmes analyses.

De même, les prépositions et autres expressions comme « et », « face à », « dans », « en » sont des termes clés du sujet. Sur le même thème, « La Russie face à l’Europe » est différent du sujet « La Russie et l’Europe », de même que « La France dans le monde » est différent de « La France et le monde ». Il est donc essentiel de prendre en compte ces nombreuses subtilités avant de commencer à composer et à réfléchir, pour ne pas partir dans une mauvaise direction.

Définir précisément les termes du sujet

Lors de cette étape, il s’agit de décortiquer le sujet. Il faut prendre chaque terme individuellement, le définir dans les moindres détails, mais également lui trouver des synonymes ou des antagonismes. Cette étape est indispensable, déjà pour ne pas s’égarer vers un autre sujet, mais aussi et surtout car c’est un premier pas vers la problématisation.

Décoloniser

Décoloniser (source : CNRTL) = « Procéder à la décolonisation d’un pays jusque-là soumis au régime colonial. »/« Libérer, rendre une certaine autonomie. » (métaphorique). Cette première définition pose les bases, mais n’est pas suffisante . Elle appelle à définir les termes de décolonisation  et de régime colonial . De plus, elle montre déjà les nuances qu’il peut y avoir (« rendre une certaine autonomie »).

Décolonisation (CNRTL) = « Processus  par lequel un pays jusque-là colonisé accède à l’indépendance . » Les termes centraux de processus et d’ indépendance  apparaissent enfin. Il s’agit de les définir à leur tour, et ainsi de suite, jusqu’à épuiser le champ lexical du mot.

Une dernière étape consiste, face à un verbe à l’infinitif, à le conjuguer ! En effet, décoloniser ne veut pas dire décolonisation . Si le jury a choisi un verbe et non un nom, c’est parce qu’il souhaitait mettre en avant les acteurs de cette décolonisation, et non simplement ce processus. Qui décolonise ? Qui incarne la décolonisation ? Autant de questions qu’il faut se poser dès la phase de définition des termes du sujet.

Par ailleurs, le « Maghreb » doit être défini également avec tout autant de précision.

Maghreb ( Larousse ) = « Ensemble des pays du nord-ouest de l’Afrique (Maroc, Algérie, Tunisie), compris entre la mer Méditerranée et le Sahara. Le terme Maghreb (mot arabe signifiant ‘le Couchant’) désigne les pays du soleil couchant (l’Occident nord-africain) par opposition au Machreq (‘le Levant’), qui fait référence aux pays du soleil levant (l’Orient arabe). Dans son acception traditionnelle, le Maghreb comprend le Maroc, l’Algérie et la Tunisie, trois anciens pays berbères, islamisés et arabisés. »

Il est aussi important de préciser, dans l’introduction notamment, que la Libye et la Mauritanie peuvent être incluses dans l’acception de « Maghreb ». Toutefois, ce sujet invite à restreindre le champ d’études à la France seule et à la décolonisation qu’elle a menée au Maghreb en particulier.

Il s’agit alors de chercher des caractéristiques communes à ces trois pays . Qu’est-ce qui fait d’eux un « ensemble », mais également qu’est-ce qui les différencie ? Des similitudes géographiques (climat, relief) ? L’ancien peuplement berbère (culture et langue toujours présentes) ? La langue ou la religion ? Les systèmes politiques ? Il est alors essentiel à ce stade de se demander quelle est la place de la colonisation dans cet ensemble de pays.

(Se) poser les bonnes questions

Après avoir décortiqué les termes du sujet et les avoir considérés individuellement, il s’agit maintenant de les faire dialoguer entre eux . Ceci constitue une phase nécessaire de la problématisation. C’est le fruit de ces réflexions qu’il s’agira d’articuler dans le cœur de l’introduction.

Quels sont les acteurs de cette décolonisation ? Qui décolonise ? Qui incarne le Maghreb ? Cette question a une importance capitale. En effet, il est important d’incarner l’histoire et de ne pas juste énoncer des faits.

La question des bornes chronologiques du sujet est essentielle. En effet, s’il y a des bornes, il faut les étudier, les interroger. Pourquoi cette date a-t-elle été choisie par le concepteur du sujet ? Ce dernier n’a rien laissé au hasard, il faut bien garder cela en tête. S’il n’y a pas de bornes, comme c’est le cas ici, c’est à toi de réfléchir vers où tu emmènes le sujet et de choisir des points de rupture pertinents pour ta réflexion. Ainsi, quand commence la décolonisation du Maghreb ? (Quand) se termine-t-elle ?

La réponse à cette question se trouve dans ton travail préliminaire de définition. Celui-ci se doit donc d’être le plus complet possible.

Spatialiser le sujet est indispensable afin de réaliser une analyse pertinente. Ainsi, il est ici nécessaire de définir les frontières du Maghreb. Mais il est également intéressant de considérer les lieux de décision ou d’opposition en France métropolitaine (ou ailleurs dans le monde), par exemple. En effet, il s’agit de montrer que la décolonisation du Maghreb n’a pas impliqué uniquement cette zone géographique.

Cette question permet d’entrer plus en détail dans le processus de décolonisation. Là encore, il ne faut pas oublier d’incarner ce processus. Pourquoi certains acteurs ont décidé de décoloniser ? Ont-ils vraiment eu le choix ? Quels sont les raisons de cette décolonisation ? Autant de questions nécessaires pour aborder le sujet sereinement.

Cette question soulève également des enjeux nécessaires pour une bonne analyse du sujet. Ici, il est impératif de se demander : comment a été décolonisé le Maghreb ? Sous quelle(s) forme(s) ? La décolonisation a-t-elle été uniforme ou bien différente selon les pays ? Cette question est centrale dans ce sujet et permet de problématiser de façon pertinente.

Avec quelles conséquences ?

Il est indispensable d’envisager les conséquences de cette décolonisation pour le Maghreb et de ne pas s’arrêter en 1962 par exemple. Là encore, ce sont tes connaissances personnelles sur le sujet qui te permettront de fournir une analyse pertinente.

Toutes ces questions doivent être posées en parallèle de la définition des termes du sujet , qui doivent être compris individuellement, mais aussi les uns en rapport aux autres. En effet, s’il est important de savoir les définir pour appréhender le sujet au mieux, il faut également savoir les faire dialoguer . Le sujet est un tout. Ces différentes questions peuvent être posées de façon explicite au brouillon, ou simplement orienter votre réflexion .

Brainstorming  de connaissances

Dans un sujet d’histoire (comme dans tout autre sujet), les connaissances personnelles ont une importance capitale. Elles permettent d’aiguiser la réflexion, mais aussi d’alimenter le propos de la copie et d’enrichir celle-ci d’exemples. Nous te proposons donc ici des connaissances « en vrac », qu’il faudrait, dans l’idéal, penser à mobiliser dans le cadre de ce sujet.

La politique coloniale de la France dans les années 1930

Le début des années 1930 marque l’entrée de la France dans la crise et par suite, des remises en question dans les colonies. Les mouvements nationalistes ne sont pas aussi importants que ceux des Indes britanniques ou néerlandaises. Il semble y avoir une confiance durable dans les vertus de l’assimilation et du modèle républicain français. Mais la métropole a laissé passer les chances d’un dialogue fructueux : gestion conservatrice, concessions tardives et réticentes, répression disproportionnée et indifférence se perpétuent.

Il existe une complémentarité économique accrue avec l’Empire , qui devient en 1928 le premier partenaire commercial de la métropole, à ses dépens (avec des prix plus élevés). Des progrès remarquables se font sur le plan sanitaire : construction d’hôpitaux, éradication de certains fléaux, formation d’un personnel spécialisé. On peut noter également des efforts en matière scolaire, mais pas de remède proposé à la misère paysanne ou au fléau du chômage.

Quelques concessions politiques ont été accordées après la guerre par Clémenceau  à titre de reconnaissance : extension des droits électoraux des musulmans d’Algérie ( loi Jonnart ), facilités accordées à la naturalisation des indigènes, etc. Mais la majorité du Bloc National a contrebalancé ces mesures avec par exemple le rétablissement du Code de l’indigénat en Algérie . Les expériences du Cartel des Gauches et du Front populaire ont levé quelques espoirs et amorcé quelques gestes. À savoir : nomination de deux gouverneurs généraux épris de modernisation et d’équité, mais qui ont duré moins de deux ans, place modeste des colonies dans le programme du Front populaire, même s’il peut remarquer des changements dans la haute administration coloniale qui marquent une orientation nouvelle.

Ainsi, le vent de réformes lève un regain de revendications sociales que les gouvernements tolèrent, mais ne légalisent pas.

La politique coloniale de la France lors de la Seconde Guerre mondiale

Le ralliement progressif de l’Empire à la France combattante a prolongé la distanciation des populations colonisées à l’égard de la métropole. À l’été 1943, à part l’Indochine de Decoux, l’Empire colonial français est devenu partie intégrante de la France libre et le choix d’Alger comme nouvelle capitale est fait. L’Empire doit prioritairement pourvoir à la rentrée de la France dans la guerre. 235 000 soldats au Maghreb sont mobilisés (mais avec un fort taux d’insoumission), réquisition de produits, aggravation du travail forcé, efforts financiers des populations sont exigés.

De Gaulle  a conscience de la nécessaire réorganisation de l’Empire sur des bases plus justes , car après la guerre, le sort des colonies serait posé à l’échelle internationale avec une intervention américaine, dont la France ferait les frais. Apparaît alors la nécessité de rompre avec cet immobilisme antérieur. Le discours à Constantine du 12/12/1943 annonce l’extension de la citoyenneté française à des milliers de musulmans d’Algérie. La conférence de Brazzaville en janvier 1944 prépare la voie à une large réforme institutionnelle, mais subsiste une ambiguïté entre programme fédératif de la conférence et ses conclusions assimilationnistes. Affleure le signe de rupture avec Vichy, avec une certaine tolérance à l’égard des nationalismes (amnistie des prisonniers politiques, liberté de la presse et à la formation des partis). Mais toute menace séparatiste fut réprimée , comme au Liban et en Syrie.

Les prémices de la décolonisation

Une nouvelle configuration mondiale émerge. La bipolarité Est-Ouest et l’ONU jouent la carte des émancipations coloniales, les anticolonialismes américain et soviétique sont alors très différents.

L’ ONU occupe une place considérable dans l’histoire de la décolonisation, disproportionnée par rapport aux clauses de la Charte. Le rôle de l’ONU est initialement modeste , mais à partir des années 1950, les questions marocaines et tunisiennes sont de plus en plus évoquées, éludées par la France.

Notons cependant le rôle plus nuancé de deux autres organisations

  • Ligue arabe (mars 1945) : affiche un programme anti-impérialiste mené avec succès dans le cas du Liban et de la Syrie. Elle soulève de grands espoirs en Afrique du Nord, mais crée la déception car la Ligue est obnubilée par la question israélo-palestinienne.
  • Organisation de l’unité africaine (OUA) fondée en 1963 : elle apporte son soutien diplomatique aux peuples en lutte, mais faute de moyens financiers et à cause de ses divisions, celle-ci n’a pas de prise réelle sur l’achèvement de la décolonisation africaine (déjà bien entamée).

Conférence de Bandung (1955) : elle s’inscrit dans la continuité de la démarche anticolonialiste par principe et est neutraliste par intérêt. Elle condamne le colonialisme « traditionnel » (pas d’évocation du Tibet par exemple). Elle fait figure de « coup de tonnerre » (Léopold Senghor), car elle a un retentissement médiatique et met en avant de grandes figures du Tiers-Monde. Mais les résultats pratiques sont très minces , la conférence n’ayant mis en place aucune structure de coordination.

Enfin, la place de la décolonisation dans l’expédition de Suez (1956) est très importante, notamment pour la France. Le Caire accueille en effet la délégation extérieure du FLN . Il s’agit d’une réussite militaire mais d’un fiasco diplomatique (intervention des États-Unis et de l’URSS). Suez a ébranlé les positions de la France au Moyen-Orient, tous les pays ayant rompu les relations avec Paris, et le FLN en étant sorti renforcé.

C’est la fin de la première partie de cet article de méthodologie avec exemple développé. Nous t’invitons à consulter la seconde qui arrivera prochainement si celle-ci t’a plu !

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exemple de plan de dissertation histoire

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Le plan dans une composition d’Histoire

Publié le 01/25/2019 à 12:06 PM , mis à jour le 01/25/2019 à 12:06 PM

exemple de plan de dissertation histoire

• Enjeu méthodologique et démarche

Le plan est une autre étape capitale de la construction d’une composition. Il représente l’ épine dorsale de votre devoir et témoigne de la qualité de votre réflexion.

Il doit donc être le plus détaillé possible afin que vous ne vous retrouviez pas pris au dépourvu lors de l’étape suivante, c’est-à-dire la rédaction.

Vous devez donc, après avoir recherché les idées, les mettre en ordre et les regrouper dans des parties (I, II, III), sous-parties (A, B, C,..), «sous-sous-parties» (1, 2, 3,…).

Vous devez absolument donner un titre à chaque élément (partie, sous-partie): cela vous permettra de problématiser votre réflexion et de pouvoir résumer d’emblée ce que vous voulez démontrer.

L’élaboration du plan doit vous enjoindre à hiérarchiser vos idées (trier les idées selon leur importance), et à articuler les arguments de façon logique afin de démontrer une ou plusieurs thèses, en réponse à la problématique posée. Ces titres doivent absolument tous être reliés au sujet!

On privilégiera en histoire le plan en 3 parties, même si le plan en deux parties est exceptionnellement acceptable.

Il existe plusieurs types de plans en histoire:

- Le plan chronologique est le plus classique et témoigne d’une vraie démarche d’historien. Il fonctionne surtout sur des sujets portant sur des périodes longues. Vous devez alors choisir des coupures chronologiques, c’est-à-dire des dates charnières qui marquent un changement réel. Ces parties doivent être caractérisées (vous ne devez pas vous contenter de découper les parties par dates. Par exemple: I. de 1945 à 1968, etc).

- Le plan explicatif est peu original mais fonctionne sur certains sujets (notamment ponctuels): I. Causes/Origines ; II. Caractéristiques/Modalités ; III. Conséquences et/ou limites.

- Le plan thématique : il s’agit de définir 3 parties thématiques en évitant les plans à tiroir (par exemple: I. Politique, II. Economique ; III. Social) et en n’omettant pas la chronologie dans chaque partie.

En revanche, certains plans sont à proscrire:

- Les plans géographiques : Par exemple dans un sujet comme «la croissance en France et en Grande-Bretagne après 1945», il faut éviter de faire:

I. La croissance en France ; II. La croissance en Grande Bretagne.

L’objectif du sujet est ici de comparer la croissance dans ces deux pays industrialisés.

- Il faut également bannir les plans du genre: I. Théorie ; II. Pratique.

-De même que: I. Passé ; II. Aujourd’hui - ou même: I. Thèse ; II Antithèse.

Dans tous les cas, vous devez éviter les plans statiques, trop descriptifs. Vous devez au contraire privilégier les plans démonstratifs, dynamiques, qui utilisent la nuance et/ou le contraste. Sans oublier que la qualité principale d’un plan reste la clarté .

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